DIEU LEUR PARLA

DIEU

 

LEUR PARLA

 

 

 

 

 

TÉMOIGNAGES PERSONNELS

 

RECUEILLIS PAR

 

GORDON LINDSAY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 Juin1906 – 1ER Avril 1973

 

 

 

 

Courtes esquisses biographiques d'hommes qui tous, comme aux jours bibliques, entendent la voix de Celui qui parle des Cieux, et dont les ministères actuels atteignent des milliers de gens pour Christ sur toute la surface de la terre.

 

DIEU LEUR PARLA

 

“ MEN WHO HEARD FROM HEAVEN ”

 

Témoignages de vies d'évangélistes dont les ministères actuels
atteignent des millions de personnes

 

“ Sketches From the Life Stories of Evangelists Whose Ministries Are Reaching Millions, As Told By Themselves [Hardcover] ”

 

RELATÉS PAR LES AUTEURS

 

RECUEILLIS PAR

 

GORDON LINDSAY

 

 

 

AUTEUR DE:

 

Bible Days are here Again
World Evangelization now
Amazing Discoveries in the Words of Jesus
Present Events in the Light of Prophecy
The World Today in the Prophecy
Dramatic Gospel Sketches of Life and Death
Thunder over Palesti

 

 

 

ÉDITEUR DE:

 

«THE VOICE OF HEALING»

 

 

 

 

 

 

Publié par

 

THE VOICE OF HEALING PUBLISHING CO

 

Box 8658, DALLAS, Texas

 


 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

 Chapitres

 

 

I. La puissance de Dieu qui opère des miracles et Quel en est le prix ?   - A. A. Allen 

 

II. La main de Dieu était sur moi - Rudy Cerullo

 

III. Un appel extraordinaire pour le ministère de guérison - Clifton Erickson

 

IV. Avec l'épée ... une flamme. Velmer Gardner

 

V. La grâce de Dieu dans ma vie - W. V. Grant

 

VI. Comment Dieu prit soin de moi et dirigea ma vie - Philip N. Green

 

VII. Gagnant une communauté pour Christ - L. D. Hall

 

VIII. Comment Dieu a agi dans ma vie - H. E. Hardt

 

IX. Accident mortel mais Dieu fait un miracle - Alton L. Hayes

 

X. Histoire de mon appel Gayle Jackson

 

XI. Une lettre a changé ma vie - Richard Jeffrey

 

XII. Mon témoignage et mon appel - Stanley Karol

 

XIII. Il m'a appelé pour secourir les perdus - Warren Litzmann

 

XIV. Je désirais connaître cet homme appelé Jésus - Michael Mastro

 

XV. J'ai vécu sept heures dans le ciel - Rev. & Mrs. W. B. McKay

 

XVI. Christ m'est apparu - Louise Nankivell

 

XVII. A vingt-deux ans alcoolique - Maintenant : messager de Délivrance David Nunn

 

XVII. J'ai vu le Seigneur - Wilbur R. Ogilvie

 

XVIII. Histoire de ma vie et mon appel au ministère de guérison. T. L. Osborn

 

XIX. Mon expérience personnelle du baptême du Saint- Esprit. Everett B. Parrott

 

XX. Ce que Dieu a accompli. Rev. et Mrs. Raymond T. Richey

 

XXI. Visions du Seigneur. A. C. Valdez Jr

 

XXII. Lorsque Christ ouvrit une porte pour moi - Richard Vinyard

 


(Ce chapitre est l'histoire d'un pasteur qui cria à Dieu, afin qu'Il lui révèle la raison pour laquelle il n'avait pas la puissance de Dieu dans son ministère. Après un combat de plusieurs heures, dans la prière et dans le jeûne, une lumière surnaturelle remplit la chambre de prière où il se trouvait et une voix venant des Cieux commença à lui parler et lui donna les raisons de cette stérilité. Cette vision révolutionna son ministère).

 

      

 

CHAPITRE PREMIER

 

LA PUISSANCE DE DIEU
QUI OPÈRE DES MIRACLES

 

Quel en est le prix ?

 

A. A. ALLEN

 

 

 

Combien de temps suis-je resté dans cette chambre close, des jours ou des heures ? Certainement, cela me paraissait des jours depuis le moment où ma femme, sur ma demande, avait fermé ce cabinet noir de l'extérieur. Obtiendrais-je quelque chose de Dieu ? Allait-il répondre au besoin de mon âme ou essuierais-je de nouveau une défaite, comme si souvent hélas ?

 

Non, ma décision était prise : je resterais ici sur mes genoux jusqu'à ce que Dieu réponde, même si je devais en mourir.

 

 

La résolution de prier pour la puissance

 

 

 

C'était pendant que j'étais pasteur de ma première église au Colorado que je pris la ferme résolution d'entendre directement du Ciel la raison pour laquelle mon ministère n'était pas confirmé par les signes et les miracles promis.

 

J'étais sûr que si je jeûnais et priais, Dieu me parlerait d'une façon ou d'une autre, pour me révéler ce qui se trouvait entre moi et la puissance de Dieu qui devait accompagner mon ministère.

 

J'avais une telle soif de Dieu pour ma propre vie que je sentais que je ne pourrais plus jamais prêcher jusqu'à ce que Dieu m'ait répondu. J'en parlai à ma femme, lui faisant part de mon projet.

 

 

 

C'est ainsi que j'engageai le plus grand combat de ma vie.

 

Satan était résolu à mettre tout en œuvre pour que je ne puisse ni jeûner ni prier jusqu'à l'exaucement. A maintes reprises, il réussit à me tirer hors de mon bureau de prière. Il savait que si j'entrais réellement en contact avec Dieu, il en résulterait beaucoup de dégâts pour son propre royaume et il opposa toute sa puissance pour empêcher cette rencontre.

 

 

 

 

Jour après jour, j'entrais dans ce bureau de prière, avec la résolution de rester jusqu'à ce que Dieu me parle. Toujours et toujours, je ressortais sans la réponse. Je cherchais alors à me justifier à mes propres yeux en me disant que, sûrement demain, je pourrais aller jusqu'au bout, que les choses se présenteraient certainement plus favorablement.

 

 

Déterminé à recevoir une réponse

 

Un jour, alors que j'étais à table, Dieu parla à mon cœur. J'avais juste pris un peu de nourriture. Je m'arrêtai : Dieu venait de me parler. Je savais maintenant que Dieu ne pourrait pas me donner la réponse à la question qui brûlait dans mon cœur, aussi longtemps que le besoin d'entendre Sa voix ne serait pas plus fort que le désir de nourriture ou toute autre gratification de la chair.

 

Je me levai soudainement de table et je dis à ma femme :  « Chérie, j'ai à faire avec Dieu maintenant. Je retourne dans le bureau m’isoler et je te prie de m'enfermer. J'y resterai jusqu'à ce que j'entende Dieu. » J'entendis ma femme fermer la porte. Avant de partir, elle me dit: « Je te laisse dedans jusqu'à ce que tu frappes. » Je répondis : « Je ne frapperai que lorsque j'aurai la réponse que je désire depuis si longtemps. »

 

Enfin j'avais pris la résolution de rester enfermé jusqu'à l'exaucement, ceci à n'importe quel prix. Heure après heure je luttai contre le démon et contre la chair. Plusieurs fois, je fus sur le point d'abandonner. Il me semblait qu'il y avait plusieurs jours que j'étais là dedans. La tentation revenait de tout lâcher et de me déclarer satisfait en me passant de cette réponse et en continuant mon ministère comme je l'avais toujours exercé. Mais, au fond de mon cœur, je savais que je ne serais pas heureux en faisant cela. Je l'avais essayé et j'avais dû constater mon insuffisance. Non, je resterais sur mes genoux jusqu'à ce que Dieu me réponde, même si je devais en mourir.

 

 

 

 

La porte des Cieux s'ouvre

 

Alors la gloire de Dieu commença à remplir la pièce. Un moment je crus que ma femme avait ouvert la porte, car la pièce devenait toujours plus claire. Ma femme n'avait pas ouvert la porte, mais Jésus avait ouvert la Porte des Cieux et le lieu était inondé de lumière, la lumière de la Gloire de Dieu.

 

La présence de Dieu était si réelle, si merveilleuse, si puissante que je sentais que j'allais sûrement mourir agenouillé. J'avais l'impression que si Dieu venait pour régler le problème qui occupait mon cœur, je ne pourrais pas résister. Cependant, je Le désirais et j'étais déterminé à recevoir cette réponse. Que serait-elle ?

 

Dieu allait-Il enfin exaucer le désir ardent de mon cœur ? O, s'il voulait seulement me parler maintenant ! S'il voulait juste répondre à une de mes demandes : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas guérir les malades ?

 

Pourquoi n'y a-t-il pas de miracles en Ton Nom ? Pourquoi les signes n'accompagnent-ils pas mon ministère, comme ce fut le cas pour ceux de Pierre, de Jean, de Paul ? »

 

 

J'entends la voix de Dieu

 

 

Alors, j'entendis Sa Voix. Elle était semblable à un tourbillon. Il me parlait. C'était la glorieuse réponse que j'avais attendue si longtemps.

 

En Sa présence, je me sentais comme un petit caillou au pied d'un grand rocher. Je réalisais que j'étais indigne d'entendre Sa Voix. Mais ce n'était pas à cause de mon mérite qu'Il me parlait, mais parce que j'avais un besoin. Il y a des siècles qu'Il nous a promis de pourvoir à tous nos besoins. C'était l'accomplissement de cette promesse.

 

Il me semblait que Dieu me parlait si vite ; c'était si rapide que jamais je ne pourrais me souvenir de tout. Et pourtant je savais aussi que ces mots étaient gravés en moi et que je ne pouvais pas les oublier. Dieu me donnait une liste de choses qui se plaçaient en interdit entre moi et Sa puissance. Après chaque nouvelle révélation, il y avait un court exposé me donnant l'explication de cette exigence et son importance.

 

Je pris un bout de crayon et une boîte de carton et commençai à écrire la liste des demandes. Lorsque la dernière fut inscrite, Dieu me parla de nouveau et Il dit :

 

 

 

« C'est la réponse. Lorsque tu auras placé sur l'autel de la consécration et de l'obéissance la dernière demande de ta liste, alors, non seulement tu guériras les malades, mais, en Mon Nom, tu verras les grands miracles accompagnant l'énoncé de la Parole, car voici Je te donne le pouvoir sur toute la puissance de l'ennemi. »

 

 

 

Dieu me révélait en même temps que les choses qui faisaient obstacle dans mon ministère et qui avaient empêché Dieu de travailler avec moi, en confirmant la Parole par les signes qui devaient suivre, étaient également les mêmes choses qui faisaient interdit dans la vie et le ministère de milliers d'autres.

 

Après cela la pièce commença à redevenir sombre. Je sentais Sa toute-puissance qui s'éloignait. Quelques instants encore Sa Présence me fut sensible, puis, je fus laissé seul : seul ... non pas seul.

     

 

J'étais tremblant de la toute-puissance de la présence de Dieu. Je tâtonnais la partie inférieure de la boîte de carton sur laquelle j'avais écrit. Dans le noir, je déchirai le morceau sur lequel j’avais écris. Dans ma main je tenais la liste. Je possédais le prix que je devais payer pour voir se manifester la puissance de Dieu dans ma vie et dans mon ministère, le prix réclamé pour les prodiges et les miracles de la puissance de Dieu.

 

Avec frénésie, je frappai, la porte, encore et encore, jusqu'à ce que j'entende venir ma femme. Elle ouvrit la porte. Elle me regarda un moment et elle sut que j'avais rencontré Dieu. Ses premiers mots furent :

 

« Tu as reçu la réponse. »

 

« Oui Chérie, Dieu m'a visité de son Ciel, et voici la réponse. »

 

Dans ma main, je tenais le bout de carton avec la réponse obtenue après tant d'heures de jeûne, de prière et de persévérance dans l'attente.

 

Ma femme et moi, nous nous assîmes à table, avec la liste devant nous. En lui faisant le récit de cette révélation, je pleurai, et nous avons pleuré ensemble en lisant cette liste. Il y avait 13 points, dont 2 m'étaient personnels. Les 11 autres points relevés feront la matière d'un livre*. Un chapitre sera consacré à chacun d'eux. Si vous aussi, vous soupirez après les manifestations de la toute-puissance de Dieu dans votre vie et dans votre ministère, je crois que la publication des exigences divines pourra vous aider. Que Dieu alors puisse vous parler à vous comme Il me parla et qu'Il vous conduise dans un service victorieux et encore élargi.

 

 

 

Depuis le jour où Dieu me parla dans cette pièce isolée, plusieurs pages du calendrier ont été arrachées ; en fait, bien des calendriers ont été remplacés par des nouveaux. Un par un, j'ai pu rayer différents points sur cette liste. Finalement, il ne restait que les deux derniers. Il me semblait que jamais je ne pourrais mettre un trait sur chacun d'eux.

 

Je n'oublierai jamais le jour où, consultant ma liste, je ne trouvai plus qu'une seule chose à régler.

 

Pourquoi ai-je vu un tel changement dans mon ministère ? L'avez-vous deviné ?

 

Le dernier point de la liste avait aussi été barré. Alors l'accomplissement de la promesse de Dieu se manifesta aussitôt :

 

Les malades sont guéris, les démons sont chassés. Les miracles puissants éclatent au Nom de Jésus, à la prédication de Sa Parole.

     

 

 

* Vous pouvez vous procurer le récit complet des 11 exigences de

 

      Dieu, dans le livre :

 

   LA PUISSANCE DE DIEU QUI OPÈRE DES MIRACLES

 

      Quel en est le prix ?
       Par
A. A. Allen

 


CHAPITRE - II

 

LA MAIN DE DIEU ÉTAIT SUR MOI

 

RUDY CERULLO

 

 

 

 

 

 

 

J'ai été élevé dans la religion catholique romaine. J'ai eu la pensée nourrie de ses dogmes mais sans connaissance réelle de la Parole de Dieu. J'accomplis les deux rites de l'église «communion n et «confirmation» sans la connaissance du salut ; mais il m'avait été dit que, si j'étais un bon catholique, je pourrais aller au ciel après ma mort. Je vivais dans la crainte. Une abstention à la messe le dimanche matin était un gros péché et augmentait mes tourments au purgatoire. Dans d'aussi misérables conditions, je perdis tout désir pour les choses de Dieu, me bornant à me rendre chaque semaine pour une heure à l'église.

 

 

 

A cette époque de ma vie, mon frère entra en contact avec un jeune homme rempli de la connaissance du plein évangile et, sur son invitation, il se rendit à une des réunions de leur mouvement où il trouva le salut. Alors, devant le fidèle témoignage de la vie de chrétien de mon frère Larry, je commençai à ressentir le besoin de Christ et j'acceptai aussi le Seigneur comme mon Sauveur. Je Lui confessai mes fautes et, par la foi, je fus lavé de mes péchés et je reçus le salut de mon âme. Tout était si différent de mon église, où le ciel se gagne par les rites et par les mérites des membres. Dieu soit béni ! Je trouvai la vraie réponse aux besoins de mon cœur qui était prêt à recevoir Dieu.

 

 

 

Aussitôt je recherchai le baptême et je fus exaucé merveilleusement. Puis, le Seigneur m'appela pour prêcher la Parole. Je reçus l'appel comme je lisais le livre «Voici les signes » et je me mis à rechercher la face de Dieu. Je lus un jour une prière que j'épinglai dans ma Bible : « Seigneur, trouve mon cœur en intimité absolue avec Toi, car je me livre totalement à Toi et j'attends un ministère avec les signes accompagnant l'énoncé de Ta Parole. »

 

 

 

Ainsi, dès le début, je ressentis l'appel pour un ministère de puissance et ce ne fut que neuf ans plus tard qu'il devait commencer à se réaliser.

 

Durant ces neuf premières années, je prêchai parmi les jeunes, dans les rues, dans les prisons, dans les missions. Puis, après un stage à l'École Biblique, je m'occupai pendant deux ans et demi d'un travail d'évangélisation. C'est alors que j'eus des contacts intimes avec des ministères de Délivrance. Je désirais avec ardeur assister à des rencontres où la toute ­puissance de Dieu se manifesterait et je la vis lorsque je me rendis à une campagne de guérison divine à  Reading (Pennsylvanie), conduite par les frères Gordon Lindsay et T.L. Osborn.

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cours de cette campagne, ma faim pour un réel ministère de Délivrance ne fit qu'augmenter. Comme je lisais et priais, je me sentis appelé de la même manière que neuf ans auparavant. La même vague de gloire inondait mon âme avec ce témoignage : « C'est cela. » Je comprenais que je ne serais satisfait avec rien de moins.

 

Sous mes yeux, Dieu fit de tels miracles et déploya une telle puissance par ses serviteurs, que je réalisai l'actualité des jours bibliques. Je priai Dieu que le Seigneur me conduise dans le grand ministère de Délivrance, celui (lue, neuf ans plus tôt, Il m'avait révélé.

 

Tout cela se produisit parce que deux hommes de Dieu, vivant dans l'obéissance, avaient visité notre contrée. Je suis heureux de pouvoir être actuellement leur associé pour le journal « Voice of Healing ».

 

Sentant cet appel puissant, je revins à la maison, annulant deux autres campagnes, et je me mis à rechercher la face de Dieu jusqu'à ce que je reçusse l'assurance, sur les promesses de la Parole de Dieu, que je pouvais prier pour les malades et qu'ils seraient guéris.

 

 

 

   Lors de ma première Campagne de Réveil et de guérison divine, en fin 1949, dès la première nuit, Dieu se révéla comme Celui qui exauce la prière. Je priai pour les malades et Dieu guérit un homme sourd des deux oreilles et une jeune fille sourde d'une oreille.

 

Le premier miracle réel fut manifesté dans la seconde campagne de Réveil, en Pennsylvanie occidentale. Le troisième soir, un homme entra avec une forte paralysie. Sa colonne vertébrale était douloureuse, ayant été atteinte lors d'un accident arrivé dans une fonderie deux années auparavant. Il était estropié de la jambe gauche qui pendait inerte et il avait quatre orteils sans vie. Il avait été opéré après son accident. Les médecins avaient constaté un dégât dans plusieurs vertèbres. Ils avaient déclaré qu'il ne pourrait plus jamais travailler.

 

Cet homme était sauvé et il désirait passer à l'imposition des mains. Une crainte me saisit et je lui dis d'attendre trois jours, désirant jeûner et prier pour son cas, afin de m'assurer si Dieu voulait le guérir. Subitement, Dieu me parla et me dit : «Qui le guérit de toute façon ?» Cela suffit pour qu'aussitôt une vague de puissance inexprimable m'envahisse et réduise à néant mes craintes, me donnant la force de repousser Satan. Je rappelai cet homme pour qu'il prenne place dans la lignée des malades et c'est avec l'esprit entièrement libéré que j'invoquai sur lui le Nom de jésus. Je sentis l'onction venir sur moi en invoquant, par trois fois, le Nom de Jésus. J'ouvris mes yeux et je vis que sa paralysie avait disparu. Il me demanda ce qu'il devait faire maintenant. Mon âme cria à Dieu pour lui demander aide et conseil et Il parla par moi. Je m'entendis lui dire: « Marche au Nom de jésus » et il marcha. Tout d'abord sa jambe traîna, puis elle se dégourdit. Je lui dis : «Cours, au Nom de jésus» et il se mit à courir, criant et louant Dieu en disant: « Je suis guéri. Non seulement ma paralysie a disparu, mais aussi ma colonne vertébrale est guérie, et ma jambe gauche et les orteils de mon pied. Dieu a redonné une nouvelle vie à mon corps.» Huit jours après il pouvait de nouveau travailler.

 

Après un tel miracle, je m'abandonnai entièrement à Dieu et, depuis lors, l'Esprit de Dieu dirigea toutes mes rencontres.

 

Alors Dieu m'ouvrit de plus grandes portes pour prêcher la Parole.

 

Nous nous procurâmes une tente pouvant contenir 1800 places assises et nous allâmes à Mexico où des centaines furent guéris et trouvèrent le salut chaque nuit.

 

 

 

     L'abandon entre les mains de Dieu et la toute-puissance de l'Esprit ont révolutionné ma vie et mon ministère.

 

Toutes sortes de maladies, de langueurs, de possessions, ont été chassées au Nom de Jésus, car mon soupir après un ministère de puissance m'amena à chercher la face de Dieu et Il a changé mon ministère.

 

 

 

      Combien je loue et remercie Dieu de m'avoir appelé dès mon jeune âge.

 

 

           Qu'Il soit béni pour tout ce qu'Il a fait pour moi.

 


CHAPITRE   ΙΙΙ

 

UN APPEL EXTRAORDINAIRE
POUR LE MINISTÈRE DE GUÉRISON

 

 

 

CLIFTON ERICKSON

 

 

 

J'étais un enfant lorsque Dieu m'appela. Un jour, j'avais environ cinq ans, me tournant vers ma mère, je lui dis:

 

« Maman, lorsque je serai grand, je serai pasteur. » Je suis sûr que c'est l'Esprit de Dieu qui me poussa à parler ainsi. A dix-huit ans, nous nous fixâmes dans un ranch à 12 milles environ de Wenatchee (Washington).

 

 

 

Un débardeur converti commença une campagne de réveil dans un petit baraquement à 3 milles de notre ferme. Après une journée de labeur de dix heures, nous partîmes pour entendre cet homme prêcher l'évangile.

 

Converti dans un baraquement

 

 

 

Ce fut une nuit mémorable. Cet homme, avec un visage ruisselant de larmes, donna un court message sur l'amour de Dieu et sur Sa puissance pour sauver. Comme il suppliait les âmes de se repentir et de se donner à Dieu, ma sœur unique se leva et s'avança, tombant sur ses genoux. Ma mère, mon père et mes deux frères suivirent et tous s'agenouillèrent. Je me tenais dans le fond de la salle et il y avait un grand combat dans mon âme, car l'Esprit luttait avec moi. Je réalisais que Dieu m'appelait au ministère et que je vivais une heure décisive. La parole de ce serviteur avait pénétré mon cœur et j'avais une profonde conviction de mes péchés. Pendant un court instant encore, je délibérai avec moi-même, puis livrant toute ma volonté au Maître, je répondis aussi à l'appel. Je m'agenouillai et demandai au Seigneur d'effacer mes péchés et de me délivrer de tout esclavage ; alors une douce paix remplit mon âme. Je sus que j'avais trouvé la véritable joie. A la lumière de Sa gloire et de Sa grâce, les choses du monde deviennent ternes.

 

 

Aussitôt après ma conversion, je consacrai plus de temps à l'approfondissement de ma vie spirituelle. Je pris la charge de la jeunesse de notre petite église et plusieurs jeunes de notre communauté se convertirent glorieusement. Je sentais en moi le besoin d'une communion plus profonde avec le Seigneur. Nous avions entrepris une étude sur le Baptême du Saint-Esprit, selon le livre des Actes et j'étais convaincu que cette expérience biblique était pour moi. Je commençai à le rechercher de tout mon cœur. Je devins alors si désespéré dans cette recherche que je résolus de jeûner et de prier. Comme j'étais en prière, l'Esprit de Dieu vint sur moi et j'entendis ces mots :

 

« Si tu jeûnes et pries pendant trois jours, tu recevras le Baptême du Saint-Esprit à 10 h. le troisième soir».

 

 

 

Mon cœur tressaillit d'espoir et je m'établis sur cette promesse.

 

 

Le troisième soir, nous décidâmes d'avoir une réunion de prière à la maison et plusieurs chrétiens se joignirent à nous pour rechercher la face du Seigneur. Étant en prière, je connus que la parole entendue trois jours auparavant allait s'accomplir. J'attendis et à 10 h. la puissance de Dieu descendit sur moi, me jetant sur le plancher. Alors un ange, que mon père vit apparaître dans la chambre et planer sur moi, s'abaissa et se fixa sur mes mains posées sur ma poitrine. Dans cette position, je sentais les mains de l'ange et la puissance de Dieu était sur moi. Mon père vit une flamme de feu apparaître dans la chambre, se poser sur ma tête et entrer dans mon corps. A ce moment, je sentis un feu brûler en moi et s'emparer de moi, vague après vague, croissant en intensité jusqu'à ce que tout mon être entier flambe. Alors je sentis une puissance m'agiter et croître en intensité et, ouvrant ma bouche, je commençai à parler une langue céleste, exaltant et louant Dieu pour Sa merveilleuse puissance et pour Sa gloire. J'avais reçu le Baptême du Saint-Esprit, selon le message qui m'avait été donné trois jours auparavant.

 

Alors d'autres commencèrent à prophétiser en ces mots :

 

 

 

«Si tu restes ferme dans la foi et l'obéissance à mon appel, je placerai ma Puissance sur toi et tu iras au loin avec un ministère de délivrance. Si tu restes humble, je te ferai connaître ma volonté et tu seras pasteur de grandes assemblées. Je confirmerai la prédication de la Parole par des signes et des miracles et beaucoup seront sauvés. »

 

 

 

Après cette expérience, je fus emmené dans différentes régions célestes pendant quatre jours et je marchais et parlais avec Dieu. La joie que je ressentais était indescriptible.

 

Peu après, je rencontrai une jeune fille, Viviane Gardner, qui devait devenir ma femme. Nous nous fiançâmes et, après un temps de prière et d'attente devant le Seigneur, nous fûmes mariés.

 

 

Après notre mariage, nous fûmes durement éprouvés. Viviane souffrait cruellement d'ulcères à l'estomac. Finalement, elle dut s'aliter, ne pouvant même plus supporter l'ingestion d'un verre d'eau chaude. Nous étions désespérés. Je m'agenouillai vers son lit et nous criâmes à Dieu pour la délivrance. Il me vint alors dans la pensée de lui imposer les mains et de chasser cette maladie. En obéissant à cet ordre, la puissance de Dieu se manifesta si fortement que le lit en fut secoué et ma femme se leva entièrement guérie.

 

 

Face à la cécité

 

L'hiver suivant, une autre épreuve amère nous attendait. Nous tirions des troncs d'arbres, de la montagne à la ferme où ils devaient être sciés. Un ressort du char ayant sauté, je le remplaçai par un neuf. Comme je l'enfonçais avec un marteau, une parcelle métallique me sauta dans l'œil. Pensant qu'elle n'avait fait qu'effleurer la prunelle de l'œil en la blessant, je négligeai de montrer cet œil, mais la douleur devint intolérable. Je me rendis chez un oculiste. Le débris avait percé le globe oculaire et s'était fixé dans la pupille. Après plusieurs essais, il parvint à le retirer mais alors, il sortit beaucoup de mucus. Il me dit que l'infection était installée aux deux yeux et qu'il était possible que je devinsse totalement aveugle. Il mit un bandage sur mon œil malade et me dit de revenir. Je retournai deux fois ; il ne donnait aucun espoir car l'état des yeux empirait. De plus, la douleur devenait si intolérable que je rie la supportais plus qu'avec peine. Jamais je ne pourrai oublier ce que je ressentis lorsque, ressortant de chez le docteur, je me trouvai face à une telle situation. Je réalisai qu'aucun secours ne pouvait me venir du côté des hommes et que ma seule espérance était de me confier en Dieu. Je pris la détermination de ne plus retourner chez ce docteur et de me confier en Celui qui avait sauvé mon âme et était mon plus cher ami. Je priai: « Jésus, tu ne m'as jamais fait défaut et je sais que dans la terrible situation où je suis, tu interviendras et me guériras». Ma souffrance devint encore plus intense. Presque constamment mes mains étaient sur cet œil bandé car la lumière m'était insupportable. J'étais en grande partie sur mon lit ou marchant dans la chambre en priant.

 

 

Nous apprîmes qu'il devait se tenir une Convention à Wenatchee et je décidai aussitôt de m'y rendre afin que l'on prie pour moi. Plusieurs serviteurs, croyant à la puissance de Dieu, se trouvaient réunis. Après le message, je m'avançai et je leur demandai de prier pour moi. Pendant qu'ils intercédaient, je sentis la vertu guérissant traverser mes yeux et je déchirai mon bandeau. En ouvrant nies yeux, je voyais fixement un rond lumineux mais sans éprouver de souffrance. Je revins à la maison louant et bénissant Dieu.

 

Le matin suivant, à mon réveil, je ressentis une grande douleur ; mes yeux semblaient en aussi mauvais état qu'auparavant. Je m'habillai et je me rendis dans la chambre commune, parcourant la pièce en priant : «O Dieu ! je sais que Tu m'as guéri la nuit dernière. Seigneur, je crois en Ta Parole. Tu as dit :« Ils imposeront les mains aux malades et ils seront guéris. (Marc 16, v. 18.) S'il y a quelque chose entre l'exaucement et moi-même, je te prie de me le révéler ». Ma femme et mes parents voulaient me témoigner leur sympathie, mais je la repoussai car je savais que, 5i je l'acceptais, j'abandonnerais le combat. Je me trouvais à la minute critique. Je croyais Dieu et je ne pouvais pas me résigner à ma condition. Des pleurs de douleur couvraient ma figure. J'en arrivai à l'épuisement complet et je dus retourner m'aliter, les sollicitant de venir prier pour moi, car j'avais la foi et je ne voulais pas céder.

 

Amis, souvent nous devons être amenés à la dernière extrémité avant d'être dans la position requise pour atteindre Dieu.

 

Je me relevai. Je retournai dans la chambre commune, recommençant à prier. Comme je marchais de long en large, Dieu commença à me parler concernant mon appel pour le ministère. J'avais hésité, ayant un vif sentiment de mon incapacité. Je n'étais qu'un fermier et je ne voyais pas comment je serais capable de prêcher l'Évangile à des foules. L'appel reçu s'était estompé par suite de ma négligence. Je réalisai que la délivrance ne viendrait que si j'obéissais à l'appel.

 

Je dis : « Oui, Seigneur, c'est cela que tu désires. »

 

Alors, je reçus la réponse : « Si tu obéis à ma voix et si tu fais ma volonté, je guérirai tes yeux. »

 

Je dis : « Je le veux. »

 

 

Le Seigneur me parla de nouveau, me disant d'aller à telle ville dans le département voisin et de commencer à prêcher l'Évangile.

 

Je répondis: « Seigneur, parle à ma femme afin qu'elle aussi connaisse Ta volonté. » Un instant après, ma femme entra. Elle venait d'une chambre où elle avait été prier et elle me dit : « Dieu vient de me parler. Il dit que si tu vas à telle ville et commence à prêcher l'Évangile, tu seras guéri. » Elle avait reçu ce message en réponse à ma demande faite quelques instants auparavant.

 

 

Mon beau-frère et ma sœur consentirent à venir avec nous et nous fîmes nos préparatifs aussi rapidement (lue possible. Arrivés à destination, un home nous fut miraculeusement donné et nous commençâmes des réunions dans une petite salle. Nous avions juste l'argent pour le voyage et la location de la salle.

 

 

Je ne pouvais pas lire, mais le premier soir, lorsque je me levai pour prêcher, je pouvais lire le texte. Le jour suivant, je souffrais mais, lorsque vint le moment de parler, j e pouvais de nouveau voir pour lire. Nous continuâmes et, à la fin de la seconde semaine, je voyais parfaitement. Je pouvais lire et conduire mon auto. J'étais complètement guéri. Combien je louais Dieu d'avoir obéi à Sa voix.

 

 

Chers amis, si vous êtes dans la difficulté, entrez dans le jeûne, priez et mettez votre confiance en Dieu et la réponse viendra.

 

Nous avons eu des campagnes de réveil pendant les mois d'hiver dans plusieurs assemblées et maintenant, nous devons aller dans une des plus grandes églises du département. Dans ces rencontres, plusieurs furent baptisés du Saint-Esprit et plusieurs convertis. Mais, dans mon âme, il y avait une faim de voir des choses plus grandes. Je me remis dans le jeûne et dans la prière. Je sus alors que les multitudes ne pouvaient être touchées que si Dieu intervenait de façon surnaturelle. La condition de ce monde perdu devint mon fardeau. Je criai : « O Seigneur, si Tu peux, utilise-moi en faveur de ces foules.»

 

 

 

Le Seigneur me parla à nouveau: « Mon fils, rappelle ­toi toujours que si je t'ai béni et choisi, c'est seulement Par amour Pour les Perdus. Tu dois réaliser que, sans Moi, tu n'auras aucun ministère effectif. Mais, si tu restes humble et si tu cherches Ma face, tu connaîtras Ma puissance et tu verras Ma gloire. »

 


CHAPITRE IV

 

AVEC L'ÉPÉE... UNE FLAMME

 

VELMER  GARDNER

 

 

 

 

 

 

 

Je sortis de l'École biblique de Seattle (Washington) en 1938.  

 

Aussitôt j'entrai en charge et la présidence de l'Association ALUMNI, de cette école me fut confiée ; je l'exerçai pendant neuf ans. Puis, après un court temps d'évangélisation, je devins pasteur de trois églises de Washington.

 

 

 

Ce fut en 1943, alors que j'étais ministre dans la troisième église, que le Seigneur commença à parler à mon âme comme jamais auparavant. Je passais des heures en prière ; et Dieu me donna la foi en Lui concernant de grands réveils avec miracles et guérisons. Je me désistai de mes fonctions dans cette église, achetai une roulotte de camping, assurai l'écolage de mes deux enfants et je partis, les yeux fixés sur Dieu pour un Réveil apostolique. J'avais tout à nouveau livré ma vie à Dieu et je lui avais fait la promesse de prier pour les malades dans chaque Réveil.

 

 

 

Lors de ma première campagne, je priai plusieurs heures par jour, recherchant Dieu afin qu'Il intervienne par une démonstration de Sa puissance. Je relisais sans cesse le Livre des Actes. Mon cœur était brisé en comparant l'état de nos églises et l'actualité de notre évangélisation.

 

Je pensais à ces grands hommes de foi, Smith Wigglesworth et Dr Charles Price et mon âme s'agitait en moi et se renforçait dans la foi.

 

Je criais à Dieu :« Pourquoi n'avons-nous pas de pareilles rencontres aujourd'hui ?» Dieu parla à mon âme et Il me dit : «Vous le pouvez si vous payez le prix. » Je pris la résolution de ne pas traiter avec légèreté ce prix

 

que Dieu demandait, afin que cette génération voie la puissance de Dieu. J'annonçai un service de guérison divine pour la prochaine nuit et je jeûnai et je priai tout le jour.

 

Alors le démon vint vers moi et me parla : « Il n'y a pas beaucoup de malades guéris quand vous priez pour eux, n'est-ce pas ? ». Je répondis : «Non ». N'essayons pas de mentir : de nos jours, la foi est faible. J'avais de l'espérance et une petite foi. Un homme se leva et rendit ainsi son témoignage : «Je remercie Dieu pour Sa puissance de guérison. J'avais un mauvais refroidissement. Alors j'ai quitté plus vite l'église. J'ai pris un bain chaud, j'ai bu une boisson chaude avec deux aspirines, je me suis consciencieusement frotté au « Vicks », je me suis appliqué un cataplasme sinapisé. Puis, je me suis glissé dans mon lit, mettant ma confiance en Dieu pour me guérir !... ».

 

Il y a des jours où il est difficile de prier pour les malades et le démon essayait de me décourager. Je me levai de mes genoux et commençai de nouveau à parler au démon : «Écoute démon, je prie pour les malades ce soir. Si le premier pour lequel j'intercéderai devait tomber mort, je dirais : au suivant. Si celui-là meurt aussi, je continuerais toute la lignée. Si tous devaient tomber morts, je me rendrais dans une autre église et je commencerais aussitôt à prier pour les malades présents. Je viens prier pour les malades parce que la Parole de Dieu dit : « Si tu m'invoques, je te répondrai. » «Vous imposerez les mains aux malades et ils seront guéris. » Ma part, c'est de prier ; il appartient à Dieu de guérir. Le diable me laissa et une nouvelle révélation de la puissance de la Parole de Dieu envahit mon âme.

 

 

Je priai cette nuit pour les malades et plusieurs miracles éclatèrent par Sa puissance. Je priai pour les malades dans chaque rencontre et nous avons vu des miracles de guérison qui ont remué des villes et déclenché de grands réveils.

 

 

A Eugène (Orégon), en 1948, j'ai conduit ma quatrième campagne de Réveil avec le pasteur Gordon Kämpfer. La réunion commença petitement, puis finalement grandit dans des proportions inouïes. Les âmes étaient sauvées, guéries et bénies chaque nuit. De grandes multitudes faisaient plusieurs milles pour venir chaque soir. La campagne dura dix semaines.

 

 

Ce fut pendant cette campagne que le Seigneur visita de nouveau mon âme. Je priais et lisais ma Bible un samedi matin. Je lisais : Marc 13 v. 34 : «Il en est comme d'un homme qui, allant en voyage, laissant sa maison et donnant de l'autorité à ses esclaves... » Ce verset de l'Écriture fit bondir mon cœur. Alors le Seigneur parla et Il me montra l'autorité donnée à Ses serviteurs aujourd'hui, autorité telle qu'aucune maladie, aucune infirmité, aucun démon, ne pouvaient résister à leurs prières. Il me montra que toute puissance démoniaque était soumise aux serviteurs remplis de Sa puissance. Je commençai aussitôt à intercéder avec une nouvelle ferveur pour les malades. Désormais, il n'y avait plus de combat. Dieu m'avait parlé par Sa Parole et je possédais enfin une foi vivante en faveur de l'humanité souffrante.

 

 

Peu avant cette grande expérience avec Dieu, je pris part à une autre convention dans l'État de Washington. Ce fut alors que me parvint la nouvelle du brusque départ pour le ciel du Dr Price et de frère Wigglesworth. Je descendis dans les sous-sols de l'église et je criai le cœur déchiré. Je pensais à tous les malades, les estropiés, les perclus, les infirmes. Je me disais combien minime est le nombre des hommes priant pour les malades et ayant compassion de leurs souffrances. Il me semblait que jamais je ne pourrais m'arrêter de pleurer. Ces deux hommes avaient été un tel secours pour moi. Je criai : « O Dieu, pourquoi les as-tu repris ? Le monde est plein de malades et d'infirmes. Le monde a besoin de la foi d'un Wigglesworth et de la prédication d'un Price. Maintenant, ils sont morts et leur témoignage n'est plus. »

 

 

Dans le désespoir de mon âme, je me couchai devant Dieu sur la pierre froide. Alors, comme une puissante flamme de feu l'Esprit de Dieu commença de brûler dans mon cœur. Je connus que j'étais en présence de Celui qui marchait dans la fournaise ardente. Je sus que le Dieu qui avait répondu par le feu au Carmel, avait vu mes pleurs. Son Esprit me parla et me dit : «C'est vrai, mon serviteur Price est mort, mon serviteur Wigglesworth est mort, mais le Dieu de Price et de Wigglesworth vit toujours. Et si tu es humble et marches tranquillement devant moi, je serai avec toi comme j'ai été avec eux.»

 

 

Le Seigneur promettait des miracles de guérisons et des Réveils qui ébranleraient le monde. Je bondis sur mes pieds et commençai à louer Dieu qui avait répondu à la prière et avait embrasé mon âme. Ce fut aussi l'époque où Dieu commença à appeler des hommes dans tout le pays, hommes de foi, hommes croyant Dieu, hommes de prière, hommes marqués du sceau de l'Esprit. Les jours bibliques étaient de nouveau là.

 

 

A cette époque, le Rev. Gordon Lindsay m'invita à venir dans son église à Ashland (Orégon) où il était pasteur. Nous fûmes là neuf semaines et de nouveau Dieu élargit notre horizon. Frère Lindsay me fit part du grand désir qui brûlait dans son cour : amener les Eglises à s'unir pour de grandes campagnes, en vue du grand Réveil que Dieu voulait faire déferler sur le monde. Ce fut aussi pendant cette période qu'il laissa sa charge de pasteur de l'église florissante d'Ashland pour mettre sur pied le journal « The Voice of Healing ».

 

 

Par la grâce de Dieu, frère Lindsay organisa de grandes rencontres d'union et de guérison dans l'État où je tenais mes réunions. Je me libérai et je me rendis pour une semaine à cette campagne de guérison divine. Je vis le verset de l'Écriture : «autorité sur les maladies et les démons » mis en pratique par d'humbles serviteurs de Dieu ; je vis ce que Dieu faisait lorsque nous nous risquons à croire en Lui. Je vis des miracles qui transportaient mon âme.

 

 

Immédiatement, je commerçai à tenir des réunions devant de grands auditoires et je vis Dieu agir par des signes et des prodiges, comme jamais auparavant. Des gens faisaient des centaines de milles et arrivaient chaque jour pour les services. Dieu bénissait mon âme. Jamais je n'avais été si heureux pendant tout mon ministère. J'étais persuadé que chacun pouvait l'être autant que moi, et voilà... je m'aperçus que ce n'était pas le cas.

 

 

Plusieurs de mes amis commencèrent à s'opposer à ces grandes campagnes de Réveil. Je compris que, si je n'y prenais pas garde, je pourrais perdre la faveur de ces hommes. J'avais des invitations pour les plus grandes églises de notre mouvement. Alors, pour garder ces amis, je fis un compromis avec le message de Dieu : j'arrêtai de prier pour les malades devant l'opposition persistante de ces hommes concernant le ministère de guérison divine. La bénédiction de Dieu se retira de mon âme. Les rencontres devinrent lourdes et sans vie. L'onction divine n'était plus présente. Je tombai dans le découragement et formai le projet de laisser le ministère. Mes grands réveils étaient passés : plus de guérison, très peu de conversions, plus de baptême du Saint-Esprit. Mon âme était vidée de la bénédiction divine.

 

 

Cependant, j'avais plus d'invitations pour des rencontres que je ne pouvais suffire et je n'étais pas satisfait : il n'y avait pas de résultat.

 

Je priai et criai à Dieu toute la nuit et je promis à Dieu que, s'Il voulait me pardonner et m'oindre de nouveau, je prêcherais l'Évangile de Délivrance sans compromis et sans crainte des hommes. Je dis à Dieu que je Le suivrais même si toutes les églises d'Amérique me fermaient leurs portes. Je promis à Dieu de prêcher la guérison divine et de prier pour les malades, même si je devais le faire dans les champs.

 

 

Alors, je sentis le feu de Dieu qui de nouveau commençait de brûler dans mon âme. Aussitôt des centaines se donnèrent à Christ. Les miracles de guérisons éclatèrent également.

 

Nous avons équipé une large tente et nous avons vu des milliers de gens s'avancer pour le salut de leur âme et des centaines recevoir le Baptême du Saint-Esprit. Des cas de cécité absolue ont été instantanément guéris. Nous avons vu des sourds entendre, des cancéreux et des gens atteints de tumeurs diverses complètement rétablis. Nous avons vu des gens à la mort bondir hors de leurs brancards, des paralysés se lever de leurs fauteuils, des estropiés lâcher leurs béquilles.

 

 

Amis, les jours bibliques sont là et pour moi et ma maison, nous servirons l'Éternel.

 


CHAPITRE V

 

LA GRÂCE DE DIEU DANS MA VIE

 

W. V. GRANT

 

 

 

 

 

Il y avait bien quelques petites choses que je désirais faire avant ma conversion ! Je désirais envoyer promener un certain maître d'école, qui m'avait fouetté sans miséricorde à en rester raide. Je me proposais d'administrer une solide correction à un imbécile qui avait volé un fusil, ce qui m'avait occasionné beaucoup d'ennuis. Je projetais de tuer la mule du voisin, car il avait tué la nôtre et, naturellement, il y avait aussi quelques endroits où je désirais aller, avant que j e change de vie.

 

 

Je commençai à prier, bien résolu cependant à ce que personne ne le sache jusqu'à ce que je sois sauvé. J'avais envie de m'ouvrir à ma mère, mais une fausse honte me retenait. Quelquefois, je m'arrêtais de prier pour aller voir s'il y avait quelqu'un là !

 

Je commençai à réaliser que j'étais le plus misérable des hommes de toute la terre. Parmi les choses mauvaises qui passaient devant mes yeux, je me revoyais dans le fond des églises, riant et faisant le fou. Je réalisais combien je m'étais moqué de ceux qui rendaient leur témoignage.

 

 

A la fin, je pris la résolution d'aller devant, vers la chaire, durant une grande campagne de Réveil groupant quelque 5000 personnes. Je m'agenouillai et commençai à prier. Je pouvais toutefois entendre les prières des voisins et des parents qui m'entouraient. Comme je déposais mon fardeau, j e sentis alors que j e pouvais lever ma main et j e levai aussi ma tête devant toute cette foule. Je me sentis alors soulagé de tous mes péchés et mes pieds étaient si légers qu'il me semblait ne pas toucher terre. J'avais l'impression d'être léger comme une plume, au lieu d'être aussi lourd qu'un ballot de coton.

 

Jésus me guérit

 

La nuit où je reçus le baptême du Saint-Esprit, j'avais prié pour être guéri, mais, le lendemain matin, je ne voyais aucune différence dans mon état physique.

 

 

Comme je priais, je pris la Bible de ma mère, et Exode chapitre 15 v. 26, sembla ressortir de tout le contexte pour s'adresser spécialement à moi. Je ne savais pas qu'il se trouvait ce verset dans la Bible. Il disait que si je voulais obéir à Dieu, je serais guéri. Le diable, lui, me soufflait que personne ne pouvait obéir à Dieu et que je devais mourir. Je lui répondis que ce serait le plus court chemin pour aller dans la gloire. Alors Dieu envoya dans mon cœur une paix qui chassa dehors toute crainte, tout doute, tout tourment et toute incrédulité. Je jetai mes médicaments. Je ne savais pas pourquoi, mais je croyais que je pouvais aller de l'avant sans cela.

 

 

Deux semaines s'écoulèrent sans que je constate un grand changement, mais cependant, Dieu m'aida à vivre. En deux mois, je repris 25 livres et en six mois 40 livres. Jusqu'à ce moment-là, mon estomac avait été aussi mort qu'un morceau de bois, mais, maintenant, il fonctionnait. Je commençai à défricher la terre, à raison de 75 cents par journée (le dix heures.

 

 

Mon oncle souffrait des mêmes troubles que j'avais eus. Je lui écrivis une longue lettre, mais il ne me crut pas. Il mourut peu après.

 

Jésus m'ayant guéri, je pus labourer tout le jour et je pouvais marcher 14 ou 15 milles et me rendre chaque soir à l'église. Avant, je n'étais pas capable de rester debout jusqu'à 21 heures, même un jour par semaine. Il me semblait maintenant que je vivais dans un monde nouveau, parmi un peuple nouveau.

 

 

 

Le Seigneur me guide

 

 

 

Après que je fus sauvé et rempli du Saint-Esprit, le Seigneur commença à m'enseigner, afin que je me confie en Lui et que je le prenne comme mon guide dans les petits détails de la vie.

 

 

Un soir, je montai « Old Lidge », une mule vieille de vingt-cinq ans, têtue, à la lippe baveuse et je partis à travers les routes de montagne, qui se ressemblent toutes. Je perdis mon chemin pour me rendre à une maison où se tenait une réunion -de prière. Après avoir essayé pendant longtemps de retrouver la route de la maison, je laissai aller la mole et je me mis à prier. « Old Lidge » prit la juste route pour me conduire à la porte de la maison où se tenait la réunion. Si Dieu peut ainsi guider une mule, nous ne devons pas être plus têtus que « Old Lidge ».

 

J'avais pris la résolution de prier trois fois le jour, à l'exemple de Daniel et je demandai à Dieu qu'Il me permette de traverser toutes choses comme le fit job, car je désirais qu'Il connaisse combien je l'aimais et j'avais confiance en Lui. Je priais parfois des heures, la tête enfouie dans les feuilles, les aiguilles de sapin ou les graines de coton. Dieu sauva plusieurs des plus grandes canailles du pays.

 

 

 

Une femme me disait qu'elle ne pouvait pas admettre que son fils me fréquente : j'avais conduit ce garçon au salut et au baptême du Saint-Esprit. Elle désirait qu'il ait une position dans le monde. Il s'engagea dans l'armée et fut perdu dans une bataille, ayant abandonné la foi.

 

 

 

Spectateur d'une première Campagne de réveil

 

 

 

Quelque temps après mon appel au ministère, et comme j'étais pasteur d'une église, j'entendis que plusieurs de mes membres et des voisins voulaient se rendre à Shreveport (Louisiane), pour voir un «guérisseur». Je dois avouer que cela causa une révolte dans mon esprit. L'un d'eux me donna un magazine The Voice of Healing. Après lecture, je vis qu'aucun ne se donnait comme «guérisseur». Je réformai mon jugement et je leur dis que je pensais aller aussi avec eux. Je fus sollicité, par le Seigneur, d'y conduire aussi d'autres personnes ayant besoin de guérison.

 

 

Pour la première fois, je rencontrai frère et sœur Gordon Lindsay, frère Hall et un trio de jeunes filles.

 

Je fus stupéfait lorsque je vis les résultats de cette «campagne de guérison divine ». Il me semblait que nous vivions à nouveau les jours bibliques. La seule chose que je trouvai, c'est que cette campagne avait plus de résultats que les miennes.

 

 

Lorsque je vis le groupe de ceux qui, répondant à l'appel, s'avançaient devant, mon cœur cria en moi : c'est justement cela dont le monde a besoin aujourd'hui. Les gens étaient venus de près et de loin. Je sautai au téléphone et je dis à ma femme que je ne serais pas de retour à la maison aussi vite que je le pensais. Ainsi je restai et j'observai cette campagne, et je réalisai que c'était «cela » que mon cœur désirait depuis toujours.

 

 

Je revins dans la joie, car les membres de mon église avaient été merveilleusement guéris. Il m'aurait été si facile de m'opposer et de prêcher contre les « guérisseurs » le dimanche matin suivant ! Mais j'étais si heureux, au contraire, d'avoir été là-bas et voilà, j'avais trouvé, sur une plus large base, ce que j'avais essayé de faire.

 

 

Il est préférable de voir des centaines d'âmes sauvées plutôt qu'une seule. Depuis ce jour, je ne désirais plus rester stationnaire et peiner pendant des semaines pour deux ou trois conversions. Je décidai de rester dans ma chambre et de prier deux heures chaque matin et deux heures chaque après-midi.

 

Jeûne et prière

 

 

 

Jusqu'à ce moment, j'avais été contre des jeûnes prolongés, et je le suis encore, à moins que Dieu n'indique cette direction. Je n'avais jamais jeûné plus de quatre jours. Après avoir demandé à un collègue de prendre soin de mon église, je m'enfermai dans une chambre pour jeûner le nombre de jours que Dieu déciderait.

 

 

Le dernier jour de cette période de jeûne, la voix de Dieu nie parla clairement. Je ne vous dirai pas ce qu'Il disait, mais vous pouvez le lire dans Marc, chapitre 16, versets 17 et 18. C'est une telle réalité lorsque Dieu vous parle par un verset. Je n'échangerais pas un millier de mondes contre cette expérience. Il y avait dix-sept ans que je priais et attendais cela. C'était toujours ce que j'avais cru, même avant ma conversion. Je n'ai pas eu d'autre révélation.

 

 

Je ne connais pas exactement tout ce que Dieu a fait pour moi à ce moment-là et dans la suite. Immédiatement, je vis les gens guéris de troubles cardiaques, cancer, arthritisme et autres affections. Je vis les gens délivrés du whisky et des cigarettes, à la surprise de leur entourage. L'école du dimanche s'accrut du double de ce qu'elle était à notre arrivée et les gens faisaient des milles pour venir à la prière. Plusieurs purent sortir des hôpitaux.

 

 

Une nuit, le Seigneur me donna une vision concernant mes rapports futurs avec The Voice of Healing, m'indiquant aussi la nouvelle adresse actuelle. Personne ne le savait à ce que je sache.

 

 

 


CHAPITRE VI

 

COMMENT DIEU PRIT SOIN DE MOI
ET DIRIGEA MA VIE

 

PHILIP N. GREEN

 

 

 

 

 

Une atmosphère d'urgence régnait depuis plus de trente deux heures : un bébé né prématurément reposait dans les bras d'une vieille grande maman de 80 ans, surveillant avec anxiété une étincelle de vie qui brûlait faiblement. Une lueur d'aurore faisait place aux ténèbres de ce 17 avril 1916.

 

Cette crise avait abattu l'orgueil du cœur du père et creusé de profonds sillons sur son visage pendant que, silencieusement, il guettait un signe de vie chez son premier-né.

 

Le docteur, très fatigué de sa vigilance soutenue durant toute la nuit, regardait avec appréhension cette petite forme. Il rompit le silence par de sombres mots : « Votre bébé a peu de chance de vivre et, s'il survit, il sera toujours faible et maladif et il nécessitera des soins quotidiens pendant toute son existence ». Sur les livres du Dr Bradley, on peut lire encore aujourd'hui une inscription de 10 dollars pour les soins donnés «pour naissance d'un enfant qui ne devait pas vivre».

 

Pendant plusieurs semaines, dans la petite maison rouge, à côté de la voie ferrée de la ville de Calumet (Illinois), l'antique lampe à huile brûla faiblement chaque nuit. Une âpre lutte pour la vie se poursuivit pendant des mois, car les complications surgissaient une à une.

 

A l'extérieur de la maison, sur la droite, se trouvait un unique pont sur la rivière Calumet. Parfois, il fallait faire pivoter le pont à la main pour laisser passer les bateaux. Mon père recevait 60 dollars par mois pour cela.

 

Pendant quatorze ans, toutes les deux ou trois semaines,

 

Dr Bradley était appelé à la maison. Le jour, comme la nuit, il venait pour faire ce qu'il pouvait afin de maintenir la vie dans un corps souffrant, fiévreux, débile et torturé de douleur.

 

Lorsque j'eus six ans, mes parents se fixèrent à Hammond (Indiana), où ils résident encore. Mes jours d'école ne furent pas une période heureuse ; elle fut assombrie par des maladies répétées. Mon poids n'était jamais normal. L'anémie me tourmentait en dépit des remèdes. Mon œil droit de travers et le gauche qui était faible nécessitaient des lunettes que je portais déjà avant l'âge scolaire. Mes amygdales étaient souvent enflées et mes dents infectées me faisaient souffrir lorsque d'autres douleurs s'apaisaient. J'avais les poumons délicats et un état général déficient, résultant de toutes ces affections diverses. L'hiver ramenait son cortège de misères, fièvre, refroidissements, souffrance. Chaque été me faisait réaliser mon manque de vitalité qui m'empêchait de me joindre aux jeux des autres enfants. Mon sommeil était sans cesse entrecoupé par les gémissements que me causaient les multiples douleurs de mon corps entier. Je fus dispensé de l'école pour plusieurs mois à cause de mon état.

 

Lorsqu'on réalise qu'il est impossible de vivre dans des conditions normales, le moral s'en ressent. Tôt ou tard, il en résulte un handicap. Seul, je pleurais des heures, pleinement conscient de mon anomalie physique.

 

Un jour, dans la salle de bain, la porte étant fermée à clef, j'ouvris la pharmacie de famille me demandant ce qui pourrait mettre fin le plus rapidement possible à mes souffrances et alléger ainsi le fardeau des finances du ménage. Une vie de souffrance avait été mon lot, alors que mes parents et nies deux sueurs jouissaient d'une bonne santé.

 

Dans ma quatorzième année, je surpris une conversation entre ma mère et un ami, concernant une certaine église de Pentecôte.

 

Après requêtes réitérées, je me trouvai moi-même, le 2 janvier 1931, écoutant le message d'un pasteur de Kentucky. Il invitait les pécheurs à venir en avant et, malgré que ma mère me retenu par mon habit, je me dégageai pour venir vers la chaire et je fus sauvé cette nuit-là. Je fus baptisé dans le Saint-Esprit le 8 février et appelé pour prêcher la Parole le 31 mars.

 

Je donnai mon premier message le 10 avril 1931 une semaine exactement avant mes quinze ans.

 

Je résolus de me confier à Dieu pour ma santé. Cela renversait mes parents, car il y avait quatorze ans que je vivais à l'aide de médicaments divers. Ma foi se renforçant de plus en plus, je pus enlever mes lunettes en septembre 1931. Il y avait neuf ans que je les portais. L'oculiste avait déclaré que mes yeux ne seraient jamais dans un meilleur état, mais je résolus de mettre aussi ma confiance en Dieu pour guérir mes yeux. Instantanément, Il les a guéris et depuis lors, ils sont parfaits.

 

L'éducation suivit de près. En 1932, je fréquentai l'Institut Central Biblique et, pendant l'été, j'aidai aux rencontres évangéliques à Alabama. A dix-sept ans, pendant l'été, j'obtins ma licence de prédicateur. Après une seconde année à l'École Biblique, je retournai à Alabama pour les réunions évangéliques. En 1935, je pris les grades à l'Institut Central Biblique. J'avais dix-neuf ans. La même année, la veille de Noël, je me mariai avec Montez Coleman à Frisco (Alabama). Je l'avais rencontrée dans un Réveil à Excel Tabernacle. Je reçus la consécration pastorale à Sullivan, en janvier 1936. Notre premier poste fut à Ash-Grove (Missouri). Après quelques mois, nous entreprîmes un travail d'évangélisation et partîmes pour la Floride. Par bonheur, l'Institut Biblique ouvrait ses portes. J'en suivis les classes en mai 1937, tout en assumant la charge de pasteur d'une petite église à Tampa.

 

 

 

L'Université Taylor fut notre halte suivante et, tous deux, nous avons travaillé d'arrache-pied cette année-là. Des difficultés financières ne nous permirent pas de retourner dans ce grand Institut méthodiste.

 

Nous acceptâmes, ma femme et moi, la charge de pasteur de l'église des Assemblées du Dieu à Eagle Lake (Floride), en 1938. Ce fut là que naquit notre fille Norma Montez, le 28 juin 1939. Peu après sa naissance, nous réalisâmes que Dieu nous appelait à un travail d'évangélisation et nous fûmes, pendant un an et demi, dans l’Est et dans le Sud.

 

Pendant cette période, et alors que nous tenions un Réveil ; à Gary (Indiana) en 1941, nous fûmes invités à entreprendre un nouveau travail à Chicago. Un groupe de personnes du sud nous demandaient de devenir leur conducteur. Nous séjournâmes dans cette cité huit ans et l'Assemblée de Dieu de Chicago continue toujours son activité à North-Lewel 1901. _'avais formé le projet de rester pour des années à Chicago, mais Dieu avait d'autres plans pour nous.

 

Ma femme devint très malade, en février 1946, et rapidement, elle fut aux portes de la mort. Des bien-aimés vinrent d'Alabama et d'Indiana. Dieu fit un miracle pour elle et Il la rétablit ; mais l'atmosphère fiévreuse de cette grande ville nous obligea alors à quitter Chicago. J'en étais déchiré, mais Dieu savait ce qui était le meilleur.

 

Pendant la maladie de ma femme, Dieu travailla en moi, afin de me conduire à une consécration plus profonde.

 

Les Réveils de guérison divine avaient commencé. Un évangéliste se trouvait à Chicago. Ma femme désirait attendre, car elle n'était pas encore assez forte pour rester debout bute la journée. Dieu donna la force à ma femme et, en même temps, Il travailla dans mon cœur, m'appelant de plus en plus à posséder un ministère de miracles.

 

Nous partîmes pour la Floride et j'acceptai un poste de professeur au Collège de Pentecôte Trinity. Là, dans la douceur du soleil, ma femme reprit toutes ses forces pour suivre les cours de façon régulière. Elle reçut ainsi son B. A. (diplôme) et je pus achever ma thèse.

 

Pendant la première partie de l'année 1950, dans la communion avec le Seigneur, je saisis de plus en plus qu'Il avait un riche, un plein ministère pour moi, comme je ne l'avais jamais connu et, journellement, je recherchais le Seigneur, jeûnant et priant, désirant connaître pleinement Sa volonté pour ma vie.

 

Le 17 avril de cette année, je descendis sur le rivage et je m'isolai de tous, dans le jeûne et dans la prière, et je demandai au Seigneur de me montrer définitivement quelle était Sa pleine volonté pour ma vie. -

 

C'est pourquoi il n'est pas étrange qu'à fin mai 1950, pendant que je lisais un livre de philosophie dans mon bureau et que je me préparais à écrire une étude sur «L'accès des croyants à la philosophie», le Seigneur me parla en ces mots :

 

Si tu veux fermer ta bibliothèque Pour ne plus lire qu'un Livre, je te donnerai des miracles dans tous les lieux où tu iras.

 

J'étais un peu surpris et étonné quoique je n'aurais pas dû l'être. Le 1eT juin, je commençai une lecture systématique de la Parole de Dieu, de la Genèse à l'Apocalypse, ceci six fois dans le cours de l'année.

 

Deux Réveils avaient été organisés pour les mois d'été. C'est ainsi que nous nous rendîmes à Chicago pour le premier de ces Réveils. J'eus alors une entrevue avec le Doyen de l'Université de cette ville et je reçus les papiers d'admission en vue de mon doctorat en philosophie. Tout étant en règle, je me trouvais heureux.

 

A peu près une semaine plus tard, dans mon vieux bureau de Chicago, je me trouvai subitement étendu de tout mon long sur le plancher et sur le dos, avec la gloire de Dieu sur moi et une telle puissance que je pleurais de crainte. Une sensation de flamme remplissait ma poitrine. Je n'étais ni inconscient ni en transe : il n'y avait personne que la merveilleuse Présence de Dieu.

 

Cette nuit-là, à la rencontre, on me demanda de prier pour un malade, ce qui n'était pas au programme. Certainement, pendant tout mon ministère, j'avais prié pour les malades, plutôt avec un cœur partagé je dois l'avouer, lorsqu'ils venaient me demander de prier pour eux. Comme beaucoup de pasteurs de Pentecôte priaient pour les malades, je dois confesser que j'aurais préféré qu'ils ne s'adressent pas à moi. Je reconnaissais que, dans mon cœur, je n'avais pas une foi suffisante dans le Seigneur pour les guérir, mais je désirais la posséder.

 

Je réalisais que la merveilleuse visitation de Dieu dans mon corps avait résulté de la lecture de Sa Parole, et je fus transporté lorsque je vis les miracles éclater cette nuit et continuer jusqu'aujourd'hui.

 

Les nouvelles vont vite. Le second Réveil n'était qu'à deux milles de mon lieu d'origine. Miracles sur miracles éclatèrent parmi les amis qui me connaissaient depuis ma conversion. Photographies et témoignages furent soumis à The Voice o f Healing. La guérison de May Ruth Gist (The Voice o f Healing, mars 1953) se situe dans mon deuxième Réveil de Délivrance, et les journaux de ma ville natale en donnèrent la nouvelle en édition du dimanche, le 19 novembre 1950.

 

En octobre 1951, le Seigneur me demanda si je voulais travailler au-delà des mers. Mon cœur lui donna une réponse affirmative et je fis part à ma femme de ma décision.

 

A la a Healing Convention» de Tulsa, en décembre, frère Lindsay me demanda de dire quelques mots au sujet de mon activité. Le même jour, frère Duplessis me demandait si je voulais aller au-delà des mers ; il me promettait d'organiser les meetings. J'acceptai et The Voice of Healing a donné le reportage de ces campagnes.

 

Dans le moment où j'écris ces lignes s'achève une semaine de réunions parmi les étudiants à Southwestern Bible Instituts et le deuxième Meeting Annuel progresse dans la première Assemblée à Waxahachie (Texas).

 

Il y a vingt-deux ans, jésus est venu dans ce corps souffrant. Il en a été le Maître, le premier en toutes choses pendant le cours de ces années, lorsque je l'ai servi comme évangéliste, pasteur ou professeur. Vingt mille pages, approximativement, ont été lues et relues dans la Bible depuis le 1er juin 1950.

 

Ma femme, aidée de sa fille, travaille ferme au Faith Tabernacle à Tampa, en Floride, où elle est pasteur. Toutes les deux prient le Seigneur de diriger ma vie dans ces campagnes de Délivrance à travers le monde. Ensemble, nous avons notre travail pour le Seigneur, ma femme comme pasteur et moi comme instrument dans les Campagnes de Délivrance que Dieu dirige.

 

Le Seigneur a épargné ma vie en 1916, alors que mes parents n'étaient pas sauvés. Pendant toutes ces années, Sa main m'a conduit dans le champ pour m'éduquer et, depuis plus de deux ans, Il m'a dirigé en Amérique et au-delà des mers, pour les Rencontres de Délivrance.

 

Je Lui donne toute la gloire, Il m'a sauvé, Il m'a guéri, Il m'a appelé au ministère, au pastorat et à l'enseignement et, maintenant, Il m'a pris pour apporter la Délivrance en Son Nom.

 


CHAPITRE - VII

 

GAGNANT UNE COMMUNAUTÉ
POUR CHRIST

 

L. D. HALL

 

 

 

 

 

Dans les premières années de ce vingtième siècle, mon père Harry Lee Hall quitta sa maison du Missouri, pour chercher un endroit meilleur afin d'élever ses enfants. Mes parents passèrent deux ans dans les riches plaines de froment du Nord Dakota. Ce fut dans cette période que je naquis, en février 1906, sixième enfant de la famille. Mon grand-père m'appela Léon Dakota.

 

Mes parents quittèrent le Nord Dakota pour se rendre dans le nord-ouest. Pendant plusieurs années, ils vécurent à Washington, puis se dirigèrent dans l'Orégon. C'étaient de sincères chrétiens baptistes. Chaque dimanche, notre famille, au complet, remplissait un banc d'église. Cependant, malgré la fréquentation suivie des services de l'église, je n'ai pas répondu à l'appel de Dieu et les grandes vérités de l'Évangile ne trouvèrent pas de place dans mon cœur.

 

Lorsque j'étais encore un enfant, ma sueur aînée se maria. Son mari, Mr D. V. Heydon et elle se fixèrent à Spokane. Le Dr John Lake avait, dans cette ville, la charge d'une grande église qui bouleversait toute la contrée avec la vérité de la guérison divine. Ils y furent attirés et ma sœur reçut le baptême du Saint-Esprit. Tous les deux, par la suite, eurent une bonne influence dans ma vie.

 

Dans ma dixième année, je devins passablement insoumis et un jour, après une dispute avec mon père, je quittai la maison. Je pris le train pour Lind (Washington) où ma sœur et son mari vivaient dans une grande ferme, en cultivant le froment. Pendant le voyage, je devins très malade. Lorsque j'atteignis la maison de ma sœur, j'étais si peu bien que je lui demandai un remède qui puisse adoucir ma souffrance. Ils me dirent que, depuis quelque temps, ils n'usaient plus de remèdes, mais qu'ils prieraient pour moi si je le désirais. Bien que cette proposition me fût toute nouvelle, je le leur demandai. Quand ils posèrent leurs mains sur moi et prièrent, je sentis la puissance de Dieu pénétrer mon corps et je fus guéri. Après une résistance de trois jours, je donnai mon cœur au Seigneur.

 

Les jours qui suivirent furent des jours glorieux, remplis de la joie du Seigneur, de réunions de prière et de l'étude de la Parole, jour et nuit. Trois semaines après, j'allai à Spokane avec les Heydon qui s'y rendaient pour affaire. Nous allâmes à l'église du pasteur Lake. Le lendemain nous nous rendîmes à une réunion de prière, se tenant dans une maison, et je reçus là le baptême du Saint-Esprit. O quelle merveilleuse expérience qui s'est prolongée jusqu'aujourd'hui.

 

Je restai chez les Heydon et les aidai dans les travaux de la ferme. Ils me furent d'un réel secours. Nous passions des heures à prier et à étudier la Parole ensemble après le travail de la journée.

 

M'étant réconcilié avec mon père et ma mère, je partis avec eux à Portland (Orégon). Nous nous rendîmes à d'autres églises du Dr Lake. Nous vîmes Dieu opérer plusieurs guérisons et miracles. Mon cœur en était agité et il était aussi tout remué en voyant la vie d'autres jeunes hommes dans l'église. Plusieurs soirs, nous recherchâmes le Seigneur toute la nuit dans des réunions de prière. Ce fut dans cette période que je répondis à l'appel du Seigneur pour le ministère.

 

En janvier 1926, frère Lindsay, Tom Welch et moi-même nous quittâmes Portland pour notre premier effort d'évangélisation. Alors à San Diego (Californie), le Dr John Lake posa ses mains sur nous trois et nous consacra au ministère.

 

Nous nous séparâmes de lui pour aller dresser une tente à El Cajun, non loin de San Diego. Nous vîmes alors la main du Seigneur agir par des conversions, des baptêmes du Saint-Esprit et des guérisons, Dieu confirmant Sa Parole.

 

Les quatre années qui suivirent furent remplies par un travail de pionnier. Il en résulta l'établissement de plusieurs églises. En juin 1928, j'épousai Gladys Lindsay.

 

En 1930, j'acceptai la charge de pasteur de Four Fold Tabernacle à Taft (Californie). Plusieurs années de pastorat suivirent ; cependant j'arrivai à n'être plus satisfait, ces toutes dernières années, de l'activité de notre église. Je sentais qu'elle devait occuper une place plus large dans la vie des membres.

 

Ce fut à cette époque, il y a quatre ans, que frère William Branham conduisit une campagne dans la ville voisine de Ashland, où frère Gordon Lindsay était pasteur d'une belle église. Moi-même, depuis plus de quatre ans, j'étais ministre de l'église à Grants Pass (Orégon). Plusieurs membres de cette église suivirent ces rencontres et ce fut le point de départ d'une vague de fond qui remua toute la communauté. Les membres commencèrent à réclamer les promesses de guérison et de miracles confirmant la Parole de Dieu. Ils revinrent des réunions d'Ashland avec des témoignages de guérison qui stimulèrent la foi, particulièrement la mienne.

 

 

Peu après, je fis un petit voyage en Californie, pour participer à une campagne à Visalia. Il me fut possible de retenir cet évangéliste pour l'Assemblée de Dieu de Grants Pass, afin d'avoir une série de réunions. Pendant une semaine, nous vîmes des miracles, des signes et des prodiges, opérés par Dieu au travers du ministère de notre frère. Quelque temps après, il revint pour deux autres rencontres. Dès le début, l'église fut pleine et nous dûmes ajouter des chaises à tous les endroits disponibles. La salle des réunions de prière était comble. Les gens depuis cette salle pouvaient entendre, mais ils ne pouvaient pas voir. Puis les gens se tinrent dehors, regardant par les fenêtres, car il n'y avait plus de place pour se tenir debout à l'intérieur.

 

 

Dans le courant de ces rencontres, je vis les yeux des aveugles s'ouvrir, les sourds entendre et les muets parler. Un homme déclaré incurable, qui avait été pris dans son lit et amené dans une chaise roulante, peut maintenant marcher et jouir de toutes ses facultés. J'ai parlé avec cet homme, lors d'une rencontre dans mon église, et il a rendu son témoignage devant le microphone. Depuis trois ans, sa guérison est complète.

 

 

Après ces réunions, je quittai pour un temps mon église et, durant neuf mois, je voyageai et assistai à différents services d'union. Les perspectives et les résultats de ces rencontres furent extraordinaires. Elles ouvrirent mes yeux sur une vérité merveilleuse et j e commençai à sonder la Parole. Je réalisai bientôt que nous avions substitué au but légitime, des moyens sans puissance pour l'exécution du plan biblique en vue de l'évangélisation du monde. Lorsque Jésus envoya au loin ses disciples, Il dit : « ... et dans toute ville où vous entrerez ... guérissez les malades qui s'y trouveront et dites-­leur que le Royaume des Cieux est proche. » (Luc 10, v. 8-9.)

 

 

Après le jour de la Pentecôte, les disciples réalisèrent que la responsabilité de guérir les malades et les tourmentés, aussi bien que d'annoncer le salut aux hommes, reposait sur I’ Église. Pour atteindre les multitudes, ils sentaient la nécessité des miracles dans leur ministère. Cette vérité est mise en évidence dans Actes 4, v. 29-30 : «  ... et donne à tes serviteurs d'annoncer Ta Parole avec une pleine hardiesse, en étendant Ta main, afin qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges par le Nom de Ton saint Fils Jésus».

 

 

Ces passages, avec d'autres similaires, se gravèrent de façon indélébile dans mon esprit et je réalisai pleinement que si l'église voulait accomplir la tâche indiquée par le Seigneur pour atteindre les perdus, c'était ce chemin-là qu'il fallait prendre.

 

 

Plus tard, j'eus le privilège de travailler avec l'équipe Branham, ayant la charge de dresser et d'équiper une large tente. J'ai également conduit plusieurs services d'après-midi et prié pour les malades et les tourmentés. C'était merveilleux pour moi de voir le Seigneur guérir toutes espèces de maladies et de langueurs.

 

La vue des résultats de ces campagnes sous la tente, me donna une grande vision de ce qui pouvait être accompli, par ce moyen d'évangélisation, dans la vallée de la Rivière Rogue, où se situe Grants Pass.

 

 

Peu après, dans une rencontre au local de notre église, je fis part de cette vision de mon cœur et je suggérai que le seul moyen par lequel notre communauté pourrait agir sur une plus grande échelle pour Dieu, consistait à ériger un grand Tabernacle et de faire venir plusieurs de ces hommes de foi, dont les ministères sont accompagnés de signes.

 

 

Toute la congrégation fut secouée d'enthousiasme et, en peu de jours, un terrain était acquis par des dons. Il fut débarrassé des arbres et des broussailles par les soins volontaires des membres de l'Assemblée. Le Seigneur mit le fardeau de ce Tabernacle sur le cœur de l'un de nos frères, Rev. Edward Grafstrom. Sous sa surveillance et avec l'aide des hommes, femmes et enfants, la première partie de ce Tabernacle fut construite, pendant que, sous la tente, je continuais les rencontres avec frère W. Branham.

 

 

En décembre 1950, lors de l'achèvement de la première partie du bâtiment, qui pouvait contenir environ 2000 places assises, le Rev. W. Branham conduisit une campagne de guérison pendant une semaine. Il consacra ainsi ce Tabernacle. Cette rencontre eut un plein succès. Des personnes de toutes les parties des Etats-Unis s'y rendirent. Le bâtiment était comble et les trois derniers jours, plusieurs durent s'en retourner faute de place. Nous eûmes plusieurs magnifiques témoignages de conversions et de guérisons. Après cette rencontre, dans le mois de mars, nous eûmes frère A. A. Allen comme évangéliste. Son ministère se prolongea cinq semaines pleines, au cours desquelles il y eut des conversions, plusieurs merveilleuses délivrances et des guérisons. La ville fut toute remuée à la suite des témoignages de guérisons de plusieurs personnes qui devaient être opérées et firent annuler leurs rendez-vous. Par la main étendue du Seigneur, ceux qui faisaient opposition furent réduits au silence.

 

Chacun fut encouragé à donner une plus grande capacité au Tabernacle. Ce fut possible grâce à des dons généreux et on atteignit le chiffre de plus de 3000 places assises. Les dimensions totales du bâtiment étaient de 100 pieds de large sur 184 de long. L'espace du terrain autour de l'immeuble put être porté à cinq acres.

 

 

Après tous ces changements, frère W. Branham revint pour une deuxième campagne d'une semaine, et il fut suivi par d'autres frères. Les services de ces hommes de Dieu, ayant tous un même ministère de Délivrance produisirent une vague de fond dans toute cette vallée et augmenta le chiffre des miracles de conversions et de guérisons. Actuellement, dans le bâtiment de notre église, il est nécessaire d'utiliser le sous-sol et plusieurs chambres du presbytère pour l'École du dimanche. Non seulement notre église s'est agrandie, mais les autres églises de la ville et des cités avoisinantes ont bénéficié des résultats de ces campagnes.

 

 

Après avoir tenu plusieurs campagnes dans les églises locales, je suis toujours plus convaincu que le message de Délivrance, pour l'esprit, l'âme et le corps, est le programme de Dieu pour les jours de la fin de la dispensation de la Grâce. C'est pourquoi je me lancerai en avant, dans un effort évangélique de tous les instants, avec cet ordre de notre Seigneur Jésus-Christ occupant la première place dans mon cœur :

 

 

 

«Allez dans tout le monde et Prêchez la Bonne Nouvelle à toute créature. Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé. Celui qui ne croira pas sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon Nom, ils chasseront les démons, ils parleront de nouvelles langues, ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera pas de mal. Ils imposeront les mains aux malades et ils seront guéris». (Marc 16 v. 15-18).

 


CHAPITRE V III

 

COMMENT DIEU A AGI DANS _MA VIE
H. E.  HARDT

 

Mon premier ministère de pasteur a commencé à l'âge de cinq ans. Un tas de dalles dans une scierie voisine faisait l'estrade, un bloc de bois le pupitre, et la vieille couverture d'un almanach, le précieux Livre. Mon assemblée se composait de frères, cousins, voisins et animaux divers des environs, assez apprivoisés pour écouter.

 

 

A cette époque, un Réveil eut lieu dans une ville voisine, sous le toit d'une église méthodiste qui était presque abandonnée. Un laïque chrétien, qui entendit le cri du Macédonien, demanda l'autorisation d'y tenir des réunions. Les quelques membres restants, qui avaient quitté la congrégation, décidèrent d'ouvrir l'église et de permettre à ce laïque bien pensant, de s'essayer à la prédication.

 

 

Dieu honora les faibles efforts de cette poignée de combattants et un Réveil éclata. Ma mère, la femme la meilleure que j'aie jamais connue, « emballa » sa petite couvée de trois garçons et une fille, dans un vieux char ouvert attelé d'un cheval et, avec le père qui aurait préféré trouver une excuse, s'achemina par un chemin boueux jusqu'au lieu de la réunion.

 

 

Il y avait réellement un Réveil. Le prédicant était sous l'onction de l'Esprit. La puissance agissait. Les gens devenaient heureux et le manifestaient. Plusieurs étaient retournés et furent sauvés. Je m'assis, les pieds nus, habillé comme le sont ceux qui appartiennent à une famille pauvre. Selon mon habitude, pour mettre mes pieds en sûreté et au chaud, je les repliai sous moi pendant que l'assemblée chantait les louanges de notre bien-aimé Rédempteur.

 

 

Malgré mes cinq ans, quelque chose commença à brûler dans mon cœur et j e chantai comme si tout le ciel était descendu sur moi. Je saisis un cantique et, bien que je ne susse pas lire, je suivis l'heureuse assemblée qui chantait

 

 

Depuis que jésus a libéré mon âme du péché, ce monde a été un ciel pour moi. J'en ressens encore la gloire en l'écrivant, anciens et beaux jours du méthodisme ! Ce fut alors que, sur le tas de dalles, je ressentis les toutes premières onctions pour le ministère. Bien que petit enfant, je savais déjà que je posséderais une réelle assemblée, que des milliers seraient sauvés, guéris et délivrés de toutes les abominations du méchant.

 

 

Ma mère avait été sauvée, plusieurs années auparavant, dans une rencontre pareille, à l'âge de seize ans. Dans ce temps-là, le moyen de locomotion était un char à bœufs, tiré par deux gros animaux à cornes, à raison de 2 milles par heure. Rendant témoignage de cette rencontre, ma mère racontait que plusieurs avaient été jetés par terre par la puissance du Seigneur. Le pasteur et les diacres n'étaient nullement effrayés. Elle témoignait que ces gens étaient hors d'eux-mêmes, dans la joie et l'allégresse de cette expérience.

 

 

La consécration de ma mère resta permanente, bien que mon père fût « inconverti » et parfois très cruel et dur avec elle. Mon père ne buvait pas. Il ne jouait pas et ne fumait pas, mais il était très léger, colérique et désobligeant.

 

 

Peu après ma première expérience de prédicateur sur ma pile de dalles, ma mère devint très malade. L'examen du docteur signalait qu'une vertèbre de sa colonne était abîmée et, par conséquent, son dos se voûtait. Il prescrivit le port d'un support. C'était une pièce d'acier fixée à ses hanches et son dos et s'agrafant sur l'abdomen par une lourde ceinture de cuir. Les supports métalliques couvraient le dos.

 

 

De plus, le diagnostic révélait un poumon entièrement détruit et l'autre en mauvais état, conséquence d'une phtisie galopante. Elle fut transportée à l'hôpital John Hopkins, à Baltimore (Maryland) en observation. Ce déplacement de 18 milles sur des routes mauvaises ne lui procura aucun avantage et elle revint à notre humble logis pour mourir.

 

 

Elle avait consacré au Seigneur ses trois fils, avant leur naissance, et elle plaidait avec Dieu pour demeurer en vie. Ma mère savait qu'avec le père inconverti, ses désirs spirituels pour ses trois garçons risquaient de ne jamais se réaliser si elle s'en allait. Quand elle nous consacra à Dieu, c'était dans le but que nous prêchions l'Évangile. Ma mère n'avait jamais entendu un message sur la guérison divine, mais elle connaissait Jésus et Sa Parole. Dans cette heure de grande détresse, elle réalisa que Dieu ne lui ferait pas défaut. Les prières de notre mère prévalurent. Dieu la guérit et au bout de six semaines, elle put reprendre son travail. Elle était alors âgée de quarante ans. Exactement cinquante ans plus tard, Dieu la reprit, à l'âge avancé de nonante ans et en parfaite santé. Elle avait achevé ses années. Dieu avait rempli Sa promesse :

 

«J'accomplirai le nombre de tes jours. » (Exode 23 v. 26). Laissez-moi ajouter que ses trois garçons ont prêché l'Évangile depuis des années. Les enfants de la troisième génération suivent la même voie. A Dieu soit rendue la gloire

 

 

La guérison de ma mère eut un effet dynamique dans ma vie, quoique approchant de ma majorité, je me déclarais moi-même un athée, essayant autant que possible d'étouffer mes premières expériences et mon éducation religieuse.

 

 

J'avais beaucoup de la nature de mon père. Je gardais du ressentiment pour sa désobligeance envers ma mère, et j e me promettais d'en tirer vengeance lorsque je serais grand. A cause de cela, je partis très tôt du foyer.

 

 

Je ne suivis que très peu de temps le collège et je devins un voyageur de commerce. Je n'avais que dix-huit ans. J'étais en contact avec des hommes plus âgés, vivant surtout dans des hôtels simples ou des pensions. Mes compagnons étaient généralement « inconvertis » et, par conséquent, pendant plusieurs années, j'allai rarement à l'église. J'avais appris à prier sur les genoux de ma mère. Alors, dans les heures calmes de la nuit, pendant que mes compagnons reposaient, je poursuivais un combat. Il était difficile de rejeter mon éducation première. Le temps et la place ne me permettent pas de raconter les détails de mes aventures et, ni vous ni moi trouverions du plaisir à les évoquer.

 

 

On ne peut pas effacer les prières d'une mère. J'étais consacré à Dieu ; ses promesses devaient s'accomplir. Sur ces entrefaites, mon père trouva le salut. Mes frères et sœurs firent une expérience de « pentecôte ». Mon nom figura sur une liste de prières dans nombre d'églises. Je ne m'en doutais pas alors, mais je le sus plus tard.

 

 

Je me lançai dans les affaires et j'eus du succès. Je commandai à plusieurs hommes. Le Comité directeur de la Compagnie dont j'avais la surveillance me louait pour mon amabilité et pour mon adresse en affaires. Mes efforts incessants pour réussir dans la vie produisirent des fruits. Je me mariai avec une jeune fille douce et sérieuse, encore « inconvertie ». Les enfants vinrent embellir le foyer. Je m'efforçai toujours plus de leur donner un home confortable, veillant à ce qu'ils soient bien éduqués. Je vivais pour gagner, avoir une jolie famille, une belle maison et être au large.

 

 

A l'âge de 31 ans, Dieu commença à agir dans ma vie, d'une manière définitive, quoique je ne le réalisasse même pas à ce moment-là. Ma femme devint très gravement malade. Les docteurs ne me laissèrent aucun espoir. Elle ne pouvait pas se remettre. Mes théories d'athée ne purent pas tenir contre ce coup-là. Je fis monter vers Dieu un appel désespéré.

 

 

S'il y a un Dieu qui prend soin de nous, qu'il la guérisse maintenant.» Aussi promptement que l'éclair, une Personne divine posa Sa main sur elle. Elle se releva et s'assit et elle dit, les larmes coulant sur sa figure pâle : « Père, tout est parfaitement bien ». O, les hauteurs et les profondeurs de la miséricorde ! O, la longueur et la largeur de l'Amour ! Dieu l'avait guérie. Ma vie en serait-elle changée ? Le servirais-je, maintenant ?

 

 

Le résultat honteux fut, que le jour suivant, les soucis des affaires, la complexité des problèmes, les difficultés du travail, me trouvèrent jurant, blasphémant et rempli des choses du monde. La bataille continua.

 

 

L'été s'acheva et un long hiver lui fit suite. La vie était moins dense et il y avait plus de temps pour la réflexion. Dieu avait préparé que mon plus jeune frère puisse me parler, concernant une campagne de Réveil, qui se tenait dans une petite église à Hagerstown (Maryland). Je refusai avec persistance de m'y rendre. Je lui dis que je désirais être bon, mais qu'il ne devait aborder en aucune manière le sujet «religion». Pour une raison absolument étonnante pour moi, je cédai et je consentis à m'y rendre après force persuasion de mon frère.

 

 

Un grand évangéliste à cheveux blancs, qui maintenant a dépassé la cinquantaine, un homme profondément consacré, parla avec une grande véhémence. Il avait pris le texte de Marc 16 v. 17 : «Ce sont là les signes qui accompagneront ceux qui auront cru ». Il développa la guérison divine et la délivrance. Je comprenais qu'il y avait quelque chose qui s'adressait à moi, mais je déclarai ne pas vouloir céder.

 

Quelques soirs plus tard, je retournai, sous une profonde conviction de pécher. Lorsque l'appel retentit pour les pécheurs, je courus littéralement en avant et tombant à terre je criai :

 

«S'il y a un Dieu, je t'en prie : sauve-moi maintenant. » Il n'était pas difficile de prier mais beaucoup plus de croire. C'était un vendredi soir, le 22 janvier 1923. Il y avait bientôt une heure que j'étais là-devant lorsqu'une voix que je reconnus me dit : « Jusqu'à présent, vous avez vécu dans une grande aberration. Pendant des années, vous avez déclaré qu'il n'y avait pas de Dieu. Maintenant, vous avez crié à Lui et qu'avez vous ? »

 

 

Certainement, aussi loin que je pouvais remonter, je réalisais toute ma stupidité. Je pris la résolution de lire la Bible sans considérer mes sentiments. Le jour suivant, c'était un samedi et un jour de paie pour mes hommes. Je pris ma voiture pour aller en ville chercher ce qui était nécessaire pour eux. Tout en roulant pour rentrer, je commençai à chanter «Au pied de la Croix ». O, gloire à Dieu ! Il se produisit quelque chose : le meilleur tomba des cieux. Je fus plongé dans Sa gloire. Les chœurs célestes commencèrent à chanter et les anges accompagnaient sur leurs flûtes dans les hauteurs. Les mots ne peuvent pas exprimer ma joie. J'avais reçu la vie éternelle. J'étais devenu héritier de Dieu et cohéritier de Christ. Quelle joie. Dans un monde prochain, je pourrai pleinement l'exprimer.

 

 

Aussitôt mon ministère commença. L'appel était définitif. Toute mon éducation s'était bornée à réussir dans les affaires de ce monde. Il était trop tard pour aller dans une école biblique. Ma famille s'était agrandie et nécessitait mes soins. Il y avait des obstacles, ma carrière d'affaires, mes associés qui seraient dans l'embarras. Mais l'appel de Dieu était sur moi. Il avait été étouffé pendant bien des années. Maintenant, je devais répondre. Que s'en suivrait-il ? Bien des questions se pressaient dans mon esprit.

 

 

Dans le moment choisi par Dieu, la porte fut ouverte et j'obéis. La Parole de Dieu commença à brûler dans mon cœur. De bonne heure le matin, après avoir donné le travail aux hommes, je m'évadais des heures dans les champs et dans les bois, seul avec le Seigneur. Messages sur messages me furent donnés par l'Esprit. Un immense amour pour les perdus m'envahit. La maladie, la souffrance et les liens de tant de gens, qui professaient connaître Christ, me troublaient. Je m'en affligeais devant le Seigneur dans la journée et dans la nuit. La Bible était sans cesse un rappel pour moi. Les miracles puissants de l'Évangile, de même que le courant puissant des prodiges du livre des Actes, me préoccupaient sans cesse. Je désirais qu'il en fût de même aujourd'hui. Je désirais voir les malades guéris.

 

 

Dans l'église où je fus sauvé, on pria avec succès pour les malades et plusieurs furent guéris. Mon pasteur était ilion compagnon de lutte et il l'est encore. Constamment son message était sous l'onction. Ma vie spirituelle était nourrie (le la Parole de Dieu. Je pourrai toujours louer Dieu pour les expériences du début de ma vie chrétienne et bien particulièrement pour les révélations des Saintes Écritures, au travers des messages de notre pasteur. J'appris ainsi à connaître la valeur de la Parole. En vérité, j'ai reconnu qu'elle était incisive et remplie de puissance. Elle prépara ma vie pour mon futur ministère. Je lisais un Livre nouveau, qui était vie et puissance pour mes os. Combien je désirais dire à d'autres priez pour les malades et donnez-vous entièrement dans le ministère.

 

 

Le chemin s'ouvrit ainsi. Un pasteur des environs, à la tête d'un petit groupe, se maria et trouva que son revenu n'était plus suffisant. Le soir où il prononça son message d'adieu, il suggéra à ses membres de s'accorder avec moi. Ils le firent et peu après, je me trouvais pasteur de cette petite église, mais toutefois en connexion avec mes occupations d'affaires. Les foules devenant toujours plus nombreuses, je ne pouvais plus mener les deux choses de front. Nous avions prié pour les malades et Dieu avait confirmé Sa Parole.

 

 

A la même époque, je fus vivement sollicité intérieurement d'ouvrir un champ d'action dans la ville où j'avais vécu pendant des années. Plusieurs personnes de mes connaissances étaient au courant de mon expérience, mais elles ne m'avaient jamais entendu prêcher. Nous nous procurâmes une large tente et nous la dressâmes dans l'une de nos propriétés. Des sièges de fortune furent aménagés, des pasteurs et évangélistes furent invités. Je pris mon tour avec d'autres. Les gens firent des milles pour venir. Ils arrivaient à cheval, ou en char, ou en auto. Dieu bénit merveilleusement. Bientôt une voie fut ouverte nous permettant de louer l'auditorium de l'École supérieure. Le Réveil avait éclaté. Plusieurs des églises locales firent une grande opposition, mais nous ne nous en occupâmes pas.

 

 

Le grand Réveil, toujours conduit par la communauté, était en bonne voie. Après la campagne, un terrain fut acquis et une église fut construite. C'est ainsi que mon témoignage fut rendu dans cette ville où j'avais vécu tant d'années. Il m'était difficile de concentrer tous mes efforts sur une petite communauté, mais je désirais réellement conduire cette église et atteindre les gens que j'avais connus pendant des années.

 

 

Une nuit, comme l'appel pour les pécheurs était déjà bien avancé, je me trouvais marchant sur l'estrade en chantant J'irai où Tu désires me diriger, Seigneur bien aimé ». Un instant je pensai que le Seigneur parlait à mon propre cœur ; cependant je chantais pour ceux qui s'étaient avancés.

 

 

Pourtant, à trois semaines de cette nuit-là, je me trouvais sur l'estrade d'une large patinoire, au centre de la Pennsylvanie, étant devenu pasteur d'une grande assemblée de plus de mille membres. Dieu m'avait pris pour un plus grand ministère dans un champ élargi. C'était le résultat du plus grand Réveil enregistré dans cette région. Il y eut quatre-vingt cinq baptêmes, des centaines de guérisons et beaucoup de conversions.

 

 

Je ressentis alors une véritable faim de Dieu. Des heures se passèrent dans le jeûne et la prière. Des pasteurs, au près et au loin, entendirent parler de ce réveil et je fus invité pour conduire des séries de réunions d'évangélisation dans leurs églises. Bientôt je me trouvais parlant dans la plupart des réunions de prière ou des conventions. J'employai aussi beaucoup de temps à défricher de nouveaux champs. Les signes surnaturels suivirent mon ministère et plusieurs furent guéris et remplis du Saint-Esprit. Sans arrêt mon cœur recherchait le Seigneur.

 

 

Cependant, je n'étais pas satisfait, ni par mon ministère, ni par la démonstration des miracles qui s'étaient produits. Dans ma recherche pour Dieu, j e commençai à lire des livres qui parlaient de la guérison, de la prière et des dons de l'Esprit.

 

 

Depuis un certain nombre d'années, il y avait comme un sommeil sur l'église concernant le ministère de guérison. Des hommes, tels que Dr. Charles Price, P. C. Nelson, et Smith Wigglesworth étaient morts. En pensant à eux, je me demandais : le ministère de guérison est-il à jamais perdu ? Je ne pouvais pas accepter cette position.

 

 

Depuis ma conversion, j'avais été convaincu que cette dispensation devait se terminer par une puissante vague de réveil, avec les signes surnaturels. D'avance, je voyais de tels réveils et je ne voulais pas céder au doute. De sombres nuages s'amoncelaient à l'horizon du monde. La perversité paraissait être le mot d'ordre du jour. Cependant la Parole de Dieu devait prévaloir. Il avait parlé et l'accomplissement devait suivre.

 

 

Dans cet état d'esprit, je continuai à me livrer à la prière et à la recherche de Dieu. Jésus n'a pas engendré une église passive. Non, jamais ! Elle doit être militante. Les prophètes et les apôtres possédaient un esprit agissant. J'étais sûr que je poursuivais une vision biblique et je me refusais à subir l'incrédulité et l'indifférence de quiconque dans ma vie. La faim de Dieu dans mon cœur ne devait jamais être reniée.

 

 

Alors que je conduisais une rencontre dans les États de la Nouvelle-Angleterre, un livre vint dans mes mains. Il avait paru environ sept ans auparavant, mais j'avais une prévention contre cet ouvrage, pour le peu que j'en connaissais. Et voilà, je trouvai, dans ce livre, ce que je cherchais depuis si longtemps. Son auteur avait trouvé la dynamique de la foi et elle avait transformé sa vie. Son esprit était devenu militant. Son style dénotait l'homme d'étude. Il possédait une profonde connaissance de l'hébreu et du grec. Chapitre après chapitre, son livre fut lu et relu. Une foi nouvelle m'empoignait. Sur le sujet de la foi, chaque parole était appuyée sur l'Écriture. La note dominante était la Rédemption bénie. Les « droits souverains» du croyant y étaient développés.

 

 

L'étape suivante de ma vie consista à mettre ma foi en action. Ce qui avait été pour l'auteur de ce livre pouvait être aussi pour moi. Dieu ne fait acception de personne. Je résolus de mettre en évidence le côté positif de I’ Évangile. Trouverais- je d'autres chrétiens animés de cette foi dynamique? Comment sera-t-elle reçue ? Les doctrines du plein Évangile doivent être reconnues. Dans son ensemble, notre enseignement comprend la guérison, mais, dans la pratique, nous usons d'arguments qui frisent souvent l'incrédulité. Des excuses sont mises en avant pour la maladie et, parfois pour quelques-uns, avec une base scripturaire.

 

 

Dans mes campagnes d'évangélisation, une nuit par semaine était réservée pour la prière en faveur des malades. Beaucoup de bien en a découlé. Maintenant quelque chose de nouveau s'est produit dans ma vie. Chaque nuit doit être une nuit où le peuple de Dieu doit être délivré de ses maladies, possessions, craintes et autres liens. Je me lançai à la nage. Les malades vinrent et ils furent guéris. Au fur et à mesure que j'avançais dans la lignée, Dieu augmentait ma foi. Naturellement, il y eut des cas qui furent résistants. L'ennemi en prenait avantage et s'efforçait de mettre en relief ces échecs.

 

 

A cette époque, je conduisis une rencontre dans le centre Est. Là, le Seigneur me mit en contact avec un autre serviteur, un homme jeune. Il avait eu des résultats remarquables. Nous avons comparé nos efforts. Nos expériences suivaient une ligne parallèle. Cela m'encouragea beaucoup. D'autres livres s'ajoutèrent à ma petite bibliothèque, œuvres encourageant ma foi.

 

 

De grands miracles se produisirent dans chaque rencontre suivante. La Parole de Dieu annoncée et sortant du cœur avait produit ce résultat. Je devins plus audacieux. Je commençai à employer de meilleures méthodes. Mes appels pour les pécheurs se modifièrent. Bientôt plusieurs personnes furent guéries tout en restant assises à leur place. Dans une cité de l'Ouest, une femme vint dans ma rencontre avec le cou bandé.

 

 

Elle avait une fracture. Elle fut guérie pendant la prédication de la Parole et pouvait bouger son cou. Elle répondit à l'appel et fut aussi sauvée. Une autre, pendant que nous intercédions pour elle, jeta loin ses béquilles et marcha parfaitement. Mon cœur était dans la joie. De grandes foules commencèrent à venir à mes rencontres. La vision de ma toute première enfance commençait à se réaliser.

 

 

 

Maintenant, la guérison accompagne tous mes meetings. Ces délivrances sont toutes opérées par la puissance surnaturelle. Les dons de l'Esprit sont manifestés.

 

Certainement, Sa venue est proche.

 


CHAPITRE IX

 

ACCIDENT MORTEL,
MAIS DIEU FAIT UN MIRACLE

 

ALTON L. HAYES

 

Ce fut dans le courant de l'année 1950 que Dieu parla à mon père et à moi-même, concernant la construction d'une église dans une partie nord de Dallas (Texas). Nous eûmes bientôt suffisamment d'argent pour commencer les fondations, et nous travaillâmes ferme dès le matin jusqu'à la nuit, creusant le sol à la pioche. A cette époque, nous vivions à Midlothian (Texas). Un soir, le travail achevé, nous rejoignîmes notre voiture (mon père, ma femme et moi, avec nos deux petites filles et mon neveu) et nous prîmes le chemin du retour. Nous allions en direction du sud lorsque nous vîmes une voiture venant en sens inverse. Son conducteur était ivre et subitement, sans aucun avertissement, il vira et fut cause d'une terrible collision.

 

 

Sous le choc, la tête de mon père passa à travers la vitre de protection et il eut plusieurs fractures ouvertes au bras droit et aux jambes. Sa tête avait traversé la glace et ses jambes étaient coincées sous le siège. On ne pouvait rien faire d'immédiat pour lui.

 

 

Je réussis à me dégager de la voiture. J'étais complètement étourdi, mais je pus cependant me rendre à une station distante de 100 pieds. Il y avait une femme et je lui criai « Êtes-vous chrétienne ? » «Oui», répondit-elle. Je lui dis « Voulez-vous prier pour moi ? ». Elle me regarda et vit le sang sur ma face et elle prit une crise de nerfs. A ce moment, un homme accourut, disant : « Il vient de se produire un terrible accident. Je suis sûr qu'il y a plusieurs morts dans l'auto abîmée. Nous avons meilleur temps d'appeler une ambulance». Je fus juste assez conscient pour dire : « Appelez Dudley Hughes à Jefferson Street. Frère et sœur Hughes sont de bons amis». Ils appelèrent Dudley Hughes et ce fut mon dernier souvenir. Je sombrai dans l'inconscience comme l'ambulance arrivait sur les lieux. Il est interdit, par la loi, de prendre six personnes ensemble dans une même ambulance, mais ils virent notre condition et ils nous prirent tous. Mon père fut retiré de sa position et mis dans l'ambulance avec nous et nous fûmes transportés dans l'hôpital méthodiste de Dallas. Entre-temps, mon père avait tellement perdu de sang qu'ils ne pouvaient pas comprendre qu'il fût encore en vie.

 

 

Les amis s'assemblèrent dans le corridor de l'hôpital, pendant que docteurs et infirmières nous prodiguaient leurs meilleurs soins. Bientôt, un docteur vint dans le hall et dit « Si vous désirez revoir vivant un des membres de la famille Hayes, il vous faut venir maintenant, car aucun ne survivra d'ici une demi-heure». Plusieurs vinrent dans la salle des urgences et nous virent et ils pensèrent que tout allait être terminé. Les docteurs n'avaient aucun espoir concernant mon père ; cependant, ils firent une transfusion de sang. Toutefois, les jours passaient et mon père continuait à vivre et les docteurs ne laissaient toujours point d'espoir. Sa figure était si lacérée qu'ils n'avaient fait aucun point de suture. Ils s'étaient bornés à poser quelques agrafes et un bandage. Ils pensaient lui faire une opération de plastique pour la figure, au cas où il aurait survécu.

 

 

Ainsi, le dixième jour, ils enlevèrent le pansement et, à leur grande surprise, Dieu avait entièrement opéré lui-­même. En vérité, mon père n'avait aucune trace de cicatrices. Les médecins ne pouvaient pas comprendre et ils disaient à mon père : «C'est une grande puissance qui a guéri votre visage». Son état général s'était un peu amélioré. Alors ils déclarèrent que s'il en réchappait, il resterait invalide le restant de ses jours. Ils commencèrent à dire qu'en tout cas, ses jambes resteraient raides, car les os avaient été brisés et écrasés en miettes. Mais mon père priait et beaucoup de gens priaient pour lui dans le Texas.

 

 

Les docteurs n'y comprenaient rien, mais Dieu recréait ses os. Ils firent plusieurs radios et dirent, pour conclure, qu'il y avait de nouveaux os dans ses jambes. Ils fixèrent ses os et mirent les jambes dans un plâtre et, après plusieurs jours, refirent des radios. Ils déclarèrent : «Nous croyons qu'il est vraiment possible que cet homme marche de nouveau, mais il lui faudra des béquilles».

 

 

Ils entreprirent alors la réduction des os et, certainement, Dieu fut avec eux. Après avoir laissé les jambes cent dix-neuf jours dans le plâtre, ils lui bandèrent les jambes, depuis les hanches jusqu'en bas, en disposant un appareil aux rotules. Mon père dut réapprendre à marcher et, bientôt, il fut capable de se tenir en équilibre.

 

 

Un soir, mon père se trouvait dans l'église et la puissance de Dieu était manifestée. Il marchait sur l'estrade à l'aide de ses béquilles. Il sembla qu'une vague de la gloire de Dieu déferlait à cette place et mon père réalisa que Dieu lui donnait la foi. Alors -il dit : « Après une telle réunion, je réalise que Dieu veut guérir tout mon corps ». Il déposa ses béquilles et se mit à marcher dans la salle. Il se mit à crier dans sa joie que Dieu avait opéré un miracle. Depuis cette nuit, il n'eut plus jamais besoin de ses béquilles.

 

 

Dans un autre service, quelques soirs après, lorsque la présence du Seigneur se fit de nouveau sentir, mon père déclara : « Le Seigneur m'a guéri, je n'ai pas à garder ces bandages plus longtemps. Je crois que Dieu peut me faire marcher normalement». Il enleva ses bandes et appareils et se mit à marcher dans la salle et à enjamber l'estrade de 18 pouces de hauteur. Depuis cette nuit, il marcha comme avant. Les béquilles et appareils trouvèrent leur place dans la chambre borgne de notre maison.

 

 

 

Comment Dieu m'a guéri

 

 

 

Au moment de la collision, ma tête frappa en plein centre le siège de devant. Sous la poussée le dossier sauta hors des deux charnières. Plusieurs vaisseaux sanguins furent atteints et une hémorragie se produisit immédiatement. Le sang sortait de mon nez lorsque j'arrivai à l'hôpital et il semblait que ma fin était proche. Les docteurs m'examinèrent et déclarèrent : «Nous ne comprenons pas comment il est encore vivant ».

 

 

Pendant quinze jours, je fus dans un isolement et chacun pensait que j'étais sur mon lit de mort. De temps à autre, je reprenais mes sens et je réalisais une immense douleur dans tout mon corps.

 

J'étais dans un tel état que je criais à Dieu de me laisser mourir. J'étais agité, tournant d'un côté et d'autre dans mon lit. Parfois les douleurs étaient si atroces que j'arrachais les cheveux de ma tête. Puis, je retombais dans l'inconscience.

 

 

Le quinzième jour, vers 7 heures du soir, les caillots de sang commencèrent à descendre dans mon estomac. J'eus la nausée et me mis à vomir. Toute la nuit je saignai et le matin j'étais épuisé. Pendant la journée, mon pouls devint de plus en plus faible. Dans mes instants de conscience, je réalisai que les docteurs et leur science médicale ne pouvaient rien m'apporter et que bientôt je serais mort.

 

 

Ce fut dans cet état que je commençai à crier à Dieu. En priant, je pensais que des millions de gens allaient en enfer sans connaître Dieu. Je criai au Seigneur et lui dis «Si tu me relèves de ce lit de mort et fais de moi un témoignage vivant, j'irai devant la foule et parlerai de toute la force que Tu me donneras, pour gagner les âmes perdues et les arracher à l'enfer. Seigneur, je veux te connaître dans ta profondeur et dans ta hauteur, afin de réaliser mieux encore tes vérités et je ferai de mon mieux pour devenir ce que Tu veux que je sois. »

 

 

Le soir, à 18 h. 30, le Seigneur me parlait, disant : «Mon fils, tu reviens à la vie. » C'était la plus belle nouvelle que j'aie entendue de ma vie.

 

 

Dès que Dieu m'eut dit que je vivrais, les hémorragies s'arrêtèrent. Alors le Seigneur me donna une vision de l'enfer.

 

 

Je voyais devant moi des gens cultivés, raffinés, de toutes les classes de la société. Comme je me tenais debout, regardant en enfer, je vis des millions de gens, des riches et des pauvres. Plusieurs m'appelaient par mon nom et disaient : « Frère Hayes, n'y a-t-il pas quelque chose que vous puissiez faire pour nous ? ». «Pouvez-vous nous donner un verre d'eau ? ». Alors, je pensai à ce verset de l'Écriture où Dieu dit : « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l'homme. » Je dis «Je souhaite qu'il y ait quelque chose que je puisse faire pour vous. Je donnerais volontiers mon propre sang si cela pouvait vous sauver de ce lieu. Le Seigneur a dit dans jean 3 v. 16: «Dieu a tellement aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle ». Vous avez eu votre occasion, mais vous avez laissé passer le moment opportun. Vous avez franchi les limites de la grâce et, malgré vos promesses, vos résolutions et vos prières à Dieu, il n'y a plus rien qui puisse vous sauver. Personne ne peut plus vous aider. Vous avez péché contre la grâce. »

 

 

Lorsque je me réveillai, mon cœur était tout agité et rempli d'un amour que je ne connaissais pas auparavant. Dieu me donna la compassion des âmes. Je réalisai la condition misérable du monde, avec les gens qui, chaque jour, vivent dans la nonchalance et l'indifférence.

 

 

Une chose m'impressionna pendant que j'étais couché dans mon lit d'hôpital. Les infirmières vinrent et fixèrent une aiguille dans ma veine pour une transfusion de sang. J'avais senti la vie se retirer de moi et ma poitrine et mes poumons étaient vidés. Lorsque je sentis le sang passer dans mes veines, je sentis aussi une vie nouvelle passer et venir remplacer l'état de mort qui m'avait envahi. En voyant ce sang, je pensais à la puissance de vie qu'il renferme. Je me mis alors à réfléchir au Sang de jésus et à la vie qu'il contient.

 

 

Il y a la puissance dans le Sang de Christ pour chasser toutes les forces de l'ennemi, apporter la délivrance à chaque pécheur et guérir chaque homme, chaque femme, même à la mort, même atteint de cancer, cette maladie déclarée sans espoir. Il y a la puissance dans le Sang de jésus pour la purification de tout péché, comme le dit l'Écriture dans I Jean I, v. 7 « Le Sang de Jésus-Christ, son Fils, nous purifie de tout péché.

 

 

Quel miracle fit le Seigneur quand Il me releva de mon lit. Dieu remit un tympan tout neuf dans mon oreille gauche. Les médecins avaient déclaré que j e n'aurais plus jamais l'usage de mon œil gauche. Je ne pouvais pas le bouger, il était paralysé. Je ne pouvais pas abaisser ma paupière. J'étais défiguré, une paralysie faciale s'étendait sur tout le côté gauche de ma figure. Le caillot de sang avait comprimé mon cerveau et ma tête était plus large que la normale. A 7 heures du soir, le Seigneur me parla. Je sentis un flot de puissance me traverser du sommet de la tête à la plante des pieds. Je connus que j'étais guéri. Quatre jours après, je pouvais quitter l'hôpital et retourner à la maison.

 

 

Bien des gens m'ont demandé pourquoi le Seigneur avait permis qu'une telle tragédie se passe. Juste avant d'être guéri, j'ai demandé au Seigneur pourquoi cet accident était arrivé, alors que justement, nous le servions de tout notre cour et cherchions des âmes pour Christ. Le Seigneur me dit : « Toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, savoir à ceux qui sont appelés, selon le dessein qu'Il en avait .formé. » (Rom. 8 v. 28.)

 

 

 

Je puis certifier qu'au travers de cette épreuve, le Seigneur m'a donné un amour beaucoup plus intense pour les âmes perdues et l'humanité souffrante.

 


CHAPITRE X
HISTOIRE DE MON APPEL

 

GAYLE JACKSON

 

Je naquis le 1er août 1913, dans une petite ville du centre du Missouri. J'étais le troisième d'une famille de neuf enfants, dont un était mort. C'est là que s'écoula mon enfance.

 

Dieu parla à mon cœur dès l'âge de 5 ans

 

A cette époque, mes parents n'étaient pas convertis et, l'un comme l'autre, ne comprenaient guère mes sentiments. Mon père n'avait point de foi et ma mère n'était qu'un membre nominal de l'Église baptiste. L'un comme l'autre n'étant pas convertis ils ne pouvaient rien transmettre à leurs enfants au point de vue spirituel. Cependant, qu'il me soit permis de souligner qu'aucun enfant, sur terre, n'a eu de parents plus excellents.

 

 

Le temps ne pourra pas effacer le souvenir des années passées, lorsque je n'étais qu'un bambin sur les genoux de ma mère ou lorsque je partais à la rencontre d'un père fatigué, mais souriant, qui revenait à la maison après une rude journée de labeur. Lorsque je le rencontrais au portail, il me prenait dans ses bras et il me caressait. Dans cette période de ma vie, Dieu me parlait et Il me révélait qu'Il m'avait choisi pour que je sois spécialement à son service.

 

Lorsque mes parents me demandaient :« Gayle que seras-­tu lorsque tu seras grand ? ». Invariablement et en toute sincérité, je répondais : «Un pasteur». Et ils riaient de bon cœur. Je sais, par expérience, que Dieu peut parler aux enfants et que nous ne devons jamais décourager un enfant qui exprime ses besoins spirituels, quel que soit son âge. Même à cette époque de la vie, Dieu peut prendre un instrument pour en conduire des milliers à Christ.

 

 

Je n'oublierai jamais mon temps d'école, tout d'abord l'enseignement primaire, puis l'école supérieure dans le centre du Missouri. Pendant ce temps-là, Dieu continuait à parler à mon âme, et chaque fois que le maître demandait ce que nous voudrions être plus tard, je répondais toujours : «Un pasteur ». Les filles et les garçons riaient, et apparemment avec raison, car j'étais un enfant malicieux. Continuellement, une voix disait dans mon cœur : «Je t'ai choisi ». Je me réjouissais d'aller à l'église et à l'école du dimanche. Mes parents essayaient de me retenir, mais toujours je désirais y retourner. Le dimanche matin, avant la mort de ma mère, j'étais debout et, avec son aide, j'étais prêt pour partir. Rarement mes frères et sueurs m'accompagnaient.

 

 

Amis, que vous le croyiez ou non, Dieu cheminait avec moi et me parlait le long du chemin. Le monde ne peut pas comprendre ce que ces visitations signifient. Ce fut sur la route poussiéreuse, le dimanche matin, que je reçus les premières directives de Dieu concernant ma vie. Cependant, je n'étais pas converti, mais je désirais l'être et je me sentais trop jeune. Dieu continuait de me parler et je pris conscience de mes péchés et je priai plusieurs fois par jour. La présence de Dieu avait ouvert mon âme aux choses d'En-Haut et j'attendais tout des campagnes de Réveil qui se tinrent près de notre maison. Ce fut dans le cours de l'une d'elles que Dieu parla à mon cœur et que je m'avançai pour me donner à Lui. La campagne de Réveil achevée, comme il n'y avait pas de réunions organisées pour y faire suite, les nouveaux convertis retournèrent un à un à leurs anciennes habitudes. Je fis la même chose et pourtant j'étais changé et ma soif de Dieu était intense.

     

 

Un grand malheur arrive

      

 

Les trois années qui suivirent furent une période de hauts et de bas en ce qui concerne ma vie spirituelle. Alors l'épreuve atteignit notre home : la maladie, la conversion et la mort de notre mère.

 

C'était au début de l'hiver 1927. Un soir, une heure après le coucher du soleil, ma mère plaça le souper sur la table et elle nous appela. Le repas était excellent et nous étions tous contents de le manger. Au moment où elle allait s'asseoir à sa place habituelle, elle demanda à se retirer, se sentant peu bien. Elle se coucha et le médecin fut appelé. Il l'ausculta avec soin et déclara qu'elle avait une double broncho-pneumonie. Onze jours plus tard, elle mourait.

 

 

Pendant ces jours-là, elle se tourna vers Dieu. Elle réclama les prières des chrétiens et fut glorieusement sauvée. Elle eut alors une douce vision du ciel qui dura des heures. Avec un esprit des plus lucides, elle nous en décrivit la beauté et elle nous disait qu'elle y serait bientôt. Elle nous décrivait la splendeur de l'escalier qu'elle voyait partir de la fenêtre pour aller jusqu'aux cieux et elle ne permettait pas que nous nous mettions devant cette fenêtre, afin que la vue ne lui en soit pas masquée.

 

 

Avant de nous quitter, elle appela mon père et elle lui donna ses dernières instructions à notre sujet. Il y avait huit enfants, l'aîné avait environ quinze ans et le plus jeune cinq mois. Une de ces instructions à mon père se grava particulièrement en moi. Elle lui dit : « Charly, désires-tu que je reste ici et que je t'aide pour élever les enfants ? Ou bien, puis-je aller au ciel ? Le chemin est clair et il n'y a aucun obstacle. Mais, si je reste ici, il pourrait se produire de petites choses - et elle mesurait le bout de son doigt - et je pourrais être perdue. » C'était une question à laquelle il ne pouvait pas répondre. Mon père aimait ma mère au plus haut point et c'est avec le cœur brisé et le visage ruisselant de larmes qu'il se sépara d'elle. Cet incident fit impression sur ma vie : une petite chose peut nous fermer le ciel.

 

 

Ma mère m'appela alors vers elle. Elle prit ma main et me fixant dans les yeux : « Gayle, ne veux-tu pas retrouver ta mère dans les cieux ? n. A travers mes larmes, je répondis «Oui maman ». Elle lâcha ma main, se détourna et j'entendis ces mots : « Gayle, ta maman est morte ». Mon cœur était brisé par le chagrin.

 

Aujourd'hui, je peux repenser à tout cela et je veux tenir la promesse faite à ma mère et la retrouver dans un ciel où les larmes, la maladie et la mort ne seront plus.

 

 

Puis mon père partit pour se fixer dans une autre contrée du pays escomptant que ce changement serait favorable à chacun de nous. Dans notre nouvelle maison, au sud du Missouri, mon père commença à nous donner plus de liberté. Il nous aimait et pensait que c'était bien pour nous. L'ayant réalisé, j'en fis mauvais usage et je connus les profondeurs du péché.

 

 

Pendant cette période d'égarement, Dieu remettait sans cesse devant moi Son appel et la promesse faite à ma mère mourante. Je prenais beaucoup de bonnes résolutions devant Dieu et je lisais constamment ma Bible car je savais qu'un jour, j'aurais besoin de cette connaissance des Saintes Écritures, pour l'accomplissement du plan de Dieu dans ma vie.

 

Convention de Réveil dans le Missouri

 

La nouvelle d'une Campagne de Réveil à Kenett nous parvint. Cette ville était éloignée de 5 milles de notre maison. La faim de Dieu me poussa à m'y rendre, car le moment choisi par Dieu pour moi était arrivé. J'avais presque dix-­neuf ans. Soir après soir, je suivais ces réunions. J'écoutais le message toujours plus incisif du jeune évangéliste. Je pensais à la promesse faite à ma mère, aux plans de Dieu concernant ma vie. Je compris que si je donnais tout mon cœur au Seigneur, je pourrais commencer à prêcher.

 

Chaque nuit à l'appel, quand les gens s'avançaient, je restais et essayais de lutter contre la conviction de péché qui s'emparait de mon cœur. Un soir, je me ruai en avant, confessant mes péchés et promettant à Dieu d'annoncer Sa Parole. Je fus totalement retourné et quarante jours plus tard, Dieu m'accorda un puissant baptême du Saint-Esprit.

 

Débuts dans le ministère

 

Je ne pouvais attendre plus longtemps. Je commençai à prêcher dans les écoles, au coin des rues, à l'église où je m'étais converti. Mon cœur et mon âme étaient enflammés par la puissance de l'Esprit de Dieu, et je me sentais heureux dans la volonté de mon Seigneur.

 

« Tu reviendras dans huit jours»

 

 

 

Mon premier appel pour conduire un Réveil fut pour Memphis. Je ressentis un petit choc au cœur, mais je savais que Dieu m'avait appelé et qu'Il serait avec moi.

 

Je pris congé de mon père et je lui dis que je partais prêcher la Parole. Il éclata de rire et me dit : «Tu reviendras dans huit jours ». Mais il y a maintenant plus de dix-huit ans et je ne suis pas retourné à la maison, sauf pour une courte visite.

 

Pendant toute cette période, jamais Dieu ne m'a fait défaut, dans n'importe quelle nécessité. Il a été ma ressource en toutes choses. Je n'ai pas été au bénéfice de l'enseignement d'un excellent pasteur, car je commençai à prêcher aussitôt que je fus sauvé. Je m'attendais à Dieu pour mon instruction. A genoux devant Lui je Lui demandais de m'enseigner par l'Esprit Saint. Il est dit dans l'Écriture :

 

« Si quelqu'un manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement et sans rien reprocher ». Ainsi, je recherchai Dieu et Il me bénit et Il me donna de grands Réveils. je tins ma première campagne de Réveil sous une large tente. Plusieurs furent sauvés et bénis. Cela réjouissait mon âme et ni(, donnait pleine assurance dans le secours de Dieu, car je n'ai pas de dons naturels, sauf pour parler lorsque Dieu me dirige.

     

 

Une grande bénédiction dans ma pie ma lemme

      

 

Ce fut à Memphis que Dieu me donna ma chère et précieuse compagne. Cela ne se fit pas sans une pointe d'humour car j'avais eu l'outrecuidance de déclarer que les jeunes filles ne m'intéressaient pas et que j'aimerais qu'elles me laissent tranquille. Une nuit, le pasteur annonça qu'une jeune fille chanterait. Elle vint et chanta un magnifique cantique intitulé : « L'amour a trouvé un chemin pour sauver mon âme ». Cette nuit même, Dieu me dit : « Elle sera ta femme». Le jour suivant, je frappai à sa porte. Je lui exposai avec simplicité le but de ma visite. Après de courtes fiançailles de deux semaines, nous fûmes mariés. Il y a de cela dix-huit ans et c'est toujours comme au premier soir.

 

Je n'ai pas de mot pour dire ce qu'est l'aide de ma femme pour le service du Maître, comme pour ma propre vie.

 

Ce Réveil s'acheva sur des résultats dépassant de loin mes prévisions. Je ressentis ce que les disciples éprouvèrent quand ils revinrent vers le Maître dans la joie de voir que même les démons leur étaient soumis. Alors, avec la compagne que Dieu m'avait donnée et dans la foi que j'étais bien centré dans la volonté du Seigneur, je partis pour notre engagement suivant.

 

C'était une petite ville à environ 70 milles au nord de Memphis, appelée Dyersburg. Une large tente avait été dressée pour cette campagne. Chaque soir des centaines de personnes restaient debout en dehors, ne trouvant plus aucune place. Mais, ce qui faisait tressaillir mon cœur, c'était le spectacle des hommes accablés sous la conviction de péché, femmes et enfants, venant à Christ et se donnant à Lui. Plusieurs s'agenouillaient et trouvaient Christ, leur précieux trésor.

 

De là, nous visitâmes d'autres villes, Dieu étant avec nous et confirmant Sa Parole.

 

«Petite Marie »

 

A cette époque, notre foyer connut une douce bénédiction. Nous étions mariés depuis un an, lorsque nous avons adopté Petite Marie. Nous l'avons prise à l'Orphelinat Saint-Pierre à Memphis où elle avait été placée bébé. Petite Marie est la sueur de ma femme. Elle est la cinquième enfant de la famille et sa mère mourut à sa naissance. Ma femme était l'aînée de la famille et elle avait quatorze ans à la mort de sa mère. Les autres suivaient dans l'ordre de douze, neuf et deux ans et demi. Le père, seul devant sa tâche, plaça le bébé en pension à l'Orphelinat jusqu'à ce qu'il puisse la reprendre.

 

Nous allâmes plusieurs fois lui rendre visite à l'Orphelinat et nous comprîmes que Dieu nous demandait de la prendre avec nous. Nous l'avons fait et nous n'avons jamais regretté, car elle a toujours été un ange dans notre foyer. Enfant, elle donna son cœur au Seigneur jésus et fut remplie du Saint-Esprit. Elle vécut une vie pure pour le Seigneur. Maintenant, elle est mariée à un chrétien et c'est un privilège de les avoir avec nous dans le service pour Dieu. Je le mentionne car Marie est comme notre enfant, n'en ayant pas eu nous-mêmes.

 

Malgré nos bonnes campagnes d'évangélisation, mon cœur désirait quelque chose de plus profond. Je lus ma Bible et consacrai plus de temps à la prière et au jeûne. C'était chose courante pour moi de rester sans manger ni boire pendant trois jours et de consacrer ainsi plusieurs heures par jour à la prière, recherchant ardemment les directives de Dieu pour des Réveils plus grands. Dieu honora ma sincérité et Il me répondit.

 

Un an après le début de mon ministère, Dieu commença à me parler concernant la guérison. J'avais passé le plus clair de mon temps à prêcher le salut et une vie de plénitude dans le Saint-Esprit pour chaque croyant, mais Dieu me parlait maintenant concernant la maladie et la souffrance.

 

Appelé au ministère de guérison

 

Il me semblait que chaque aveugle, chaque infirme, chaque malade que je rencontrais était en lui-même un appel au secours pour la délivrance. Sous la pression de la compassion devant ces souffrances, je pleurai beaucoup et je priai et jeûnai davantage, arrosant mes oreillers de larmes.

 

Alors, je prêchai la guérison divine comme la Bible l'enseigne et je priai pour les malades chaque vendredi soir. Dans ces services, nous avons vu quelques miracles et plusieurs guérisons. Cela m'encouragea et je continuai sur cette base pendant huit ans environ.

 

Alors, un dimanche après-midi, en 1939, Dieu me révéla que je devais me rendre à la petite ville de Sikeston, dans le sud du Missouri et là, je devais construire une église à la gloire de Dieu. Sikeston est une ville de 10.000 âmes. J'avais à ce moment mon programme arrêté pour plusieurs mois et j'étais attendu pour conduire des campagnes de réveil en Floride et au Texas. Lorsque je connus que Dieu me voulait à Sikeston, j'obéis aussitôt. J'annulai mes engagements et je partis pour Sikeston.

 

Nous avons travaillé neuf ans à Sikeston et ce ne fut pas en vain. Dieu a donné du fruit à notre ministère. Notre église s'accrut. Elle compte maintenant 363 présences à l'école du dimanche. Nous avions un cher groupe de membres. Il semblait que tous nos désirs étaient satisfaits : une bonne église, un bon salaire, de bons amis. C'est alors dans cette période où il semblait que j'aurais dû être le plus heureux, que je connus la plus grande détresse de toute ma vie.

 

Dans l'angoisse

 

Je priais et je priais. Lorsque je voulais prendre du repos, cela ne m'était pas possible. Je sortais de mon lit pour me rendre dans la chambre commune et, m'agenouillant devant le divan, je cachais mon visage. Mon cœur était si lourd. Je passais des heures et des heures à parler à Dieu. Chaque jour, chaque nuit, je demandais : « Qu'y a-t-il, Seigneur ? » car, du point de vue humain, j'avais tout ce qu'un pasteur pouvait désirer.

 

Il semblait que Dieu avait exaucé mes prières et, dans mon cœur, il y avait quelque chose d'indescriptible qui me tenaillait et me tenait éveillé. Je recherchais Dieu mais l'angoisse demeurait. J'arrivai au désespoir et je dis à Dieu que je ferais n'importe quelle chose, tout ce qu'Il me demanderait, car Il avait tenu toutes ses promesses et j e voulais aussi me livrer totalement et comme Il le voudrait.

 

Je sentis que si je faisais le sacrifice de tous les biens matériels que le Seigneur nous avait donnés, cela pourrait m'aider. En désespoir de cause et avec l'espérance de solutionner cette situation, j'en fis part à ma femme.

Inutilité du sacrifice matériel

 

 

Elle fut aussitôt d'accord avec tout ce que je pensais devoir faire. Nous avions construit et payé pour un petit home 7.300 dollars. Cette maison nous appartenait et elle était franche de toute dette. Nous prîmes sur elle une hypothèque de 7.500 dollars et, avec ce que nous avons pu récupérer, nous versâmes 10.000 dollars au fonds de notre église. Cela accompli, nous étions les deux très contents mais, cependant, cet abandon ne procura aucune paix à mon âme et j e devins dans un état encore plus misérable.

 

 

C'est alors que Dieu recommença à parler à mon âme au sujet des malades, des possédés d'un monde pécheur. Une grande vague de compassion m'étreignait de nouveau, mille fois plus intense qu'avant. Le cri «Au secours» d'un monde malade grandissait en moi.

 

Alors, comme j'en avais l'habitude depuis ma conversion, je pris ma Bible et je la lus pour trouver le secours nécessaire pour traverser cette heure : la Parole de Dieu et la prière ont été mon aide pour trouver la réponse de chaque problème.

 

 

Comme je lisais et que je priais, je vis que j'avais la possibilité, par la puissance du Saint-Esprit, d'entrer dans un ministère comme celui du Maître et de ses apôtres. Dieu me révélait Sa volonté, si je voulais payer le prix ; mon heure avait sonné pour remplir la mission pour laquelle j'étais né prêcher le message de la Délivrance divine à un monde perdu.

 

 

Je devais constater, en considérant toutes choses, que nous ne vivions pas encore les jours bibliques. Je lus Matthieu. 17 v. 21 : « ...mais cette sorte de démon ne sort que far le jeûne et la prière. » Ces mots résonnaient dans mon âme. Je ne pouvais pas me détacher de ce texte prononcé par le Maître il y a 1900 ans.

       

 

Seul avec Dieu

 

 

Maintenant, je savais ce qui en était. Je devais aller de l'avant dans la tâche à laquelle Dieu m'avait appelé.

 

Le besoin de mon âme était si fort que j'en arrivai à préférer la mort à la vie si je ne pouvais pas voir le monde oppressé et lié par l'ennemi, délivré par la puissance de Dieu.

 

Un après-midi, assis avec ma femme dans la chambre commune, je sentis ce grand appel presser mon cœur. Je lui dis : « Évelyne, Dieu m'appelle à aller de l'avant pour délier les captifs, mais je dois premièrement me préparer moi-même. Ces préparatifs me mèneront aux portes de la mort et je n'en peux pas dire la durée. Tu ne me prépareras aucune nourriture avant que je te le dise. Si je deviens inconscient, je te prie de me laisser seul et de ne permettre à personne de me déranger. Je vais au-devant de Dieu.

      

 

Dieu me donne un ministère de Délivrance

 

Dès cette heure, mon jeûne et ma prière s'intensifièrent comme jamais auparavant. Je n'en dirai pas la durée. Il suffit de savoir que, pendant cette période de recherche, Dieu me parla par deux fois face à face. Ne vous méprenez pas. Je ne voyais pas Dieu, mais j'entendais Sa voix qui me parlait disant : « Fils, tes prières ont été agréées. Va et Virai devant toi et, aussi longtemps que tu me rendras toute la gloire et vivras saintement en marchant humblement devant moi, aucune maladie ne pourra tenir à ta prière.

 

 

Vous aurez compris que, de prime abord, je ne fus pas peu étonné et je puis vous dire que j'ai tremblé en Sa présence, me demandant comment les choses se passeraient.

 

Je rendis témoignage dans mon église de ce que Dieu m'avait dit et ils crurent, constatant la guérison d'un aveugle, d'un cancéreux, d'un sourd, d'un paralytique et d'autres malades avant que je pusse me dégager de mes fonctions de pasteur pour aller au loin porter le message de Délivrance.

 

 

Une chose me préoccupait : c'était de savoir si les pécheurs pouvaient être sauvés et les âmes recevoir le baptême du Saint-Esprit quand je prêchais la guérison divine.

 

 

Dieu soit loué ! Je peux vous dire que des milliers ont été sauvés ; quelque 500 un soir ont reçu le baptême du Saint-­Esprit et plusieurs milliers ont été guéris de toutes sortes de maladies.

 

 

Gloire à Dieu ! Il confirme Sa Parole. Les aveugles voient, les sourds entendent, les estropiés marchent, le cancer et toutes sortes de maladies sont chassées selon les signes donnés.

 

 

Je crois que c'est le dernier appel de Dieu à un monde pécheur et, avec insistance, je dis à tous et à chacun, de se Préparer Pour rencontrer son Dieu.


CHAPITRE XI

 

UNE LETTRE A CHANGÉ MA VIE

 

RICHARD JEFFERY

 

 

 

 

 

Au printemps de 1947, il se tenait une campagne de Réveil dans une petite ville de l'Orégon. Le facteur glissa une lettre dans la boîte. Elle relatait des faits concernant un homme qui priait pour les malades et conduisait des réunions au cours desquelles les aveugles voyaient, les sourds entendaient et d'autres miracles de guérisons éclataient.

 

Je dois confesser que j'étais sceptique en lisant cette lettre de mon beau-père. Je doutais sérieusement à l'exposé de ces miracles.

 

Pendant nombre d'années, j'avais prêché jésus comme Sauveur de l'âme et comme Celui qui peut guérir le corps et, bien que j'eusse prié pour des cas de surdité ou de cécité, pas une fois je n'avais vu se manifester un miracle de délivrance.

 

J'étais pasteur d'une petite église à Spokane (Washington) depuis un an et je crus les témoignages qui furent rendus au ministère du Dr. John Lake. Sa fille Élisabeth était pianiste à notre église et j'avais cru de tout mon cœur ce qu'elle en avait dit, ainsi que sa mère. Cependant, je n'avais aucun résultat jusqu'à présent concernant ceux qui, de temps en temps, venaient pour que nous priions pour eux.

 

J'avais été sauvé pendant l'été 1936 dans une petite église du plein évangile à Sébastopol (Californie). Je souffrais d'asthme depuis vingt ans et, deux semaines après ma conversion, on pria pour moi et je fus guéri. J'avais été libéré par la puissance de Dieu et je n'en avais plus jamais souffert.

 

En juin 1937, Dieu parla à mon cœur concernant le ministère et je suivis les classes « Maranatha » au Glad Tiding Temple de San Francisco. Comme le chœur chantait : «Entends le doux appel du Maître de la Moisson : qui ira et travaillera pour moi aujourd'hui ? », Dieu parla à mon cœur et j e lui dis : « Me voici, Seigneur, envoie-moi. » Jamais je n'ai regretté l'acte de consécration que je fis cette nuit-là.

 

Le 5 avril 1939, jésus me baptisa de Son Saint-Esprit, comme nous étions à l'église des Assemblées de Dieu à Riverside (Californie) pendant une campagne de Réveil. Puis suivit une période de fléchissement. En fin 1941, rejetant tout fardeau, nous nous sommes pleinement consacrés, ma femme et moi, au service du Maître. Pendant les 6 années suivantes, nous avons eu la charge de deux églises et nous avons conduit plusieurs campagnes de Réveil le long de la Côte du Pacifique.

 

Pendant toute cette période, j'ai cru à la guérison divine. Certainement, Il pouvait guérir. N'avais-je pas été guéri moi-même ? Et la preuve merveilleuse, c'étaient les âmes qui, occasionnellement, arrivaient à se frayer un chemin et à toucher le bord de Son vêtement. J'en recevais un encouragement. Dans ces conditions-là, quelques-uns étaient guéris, mais le sourd qui était venu repartait avec sa surdité. Il n'y avait pas de résultat visible.

 

L'aveugle continuait sa vie dans la nuit, en dépit de mes adjurations et de mes paroles encourageantes. L'estropié continuait toujours sa marche en clopinant. Mon cœur saignait à sa vue et je criais à Dieu de faire quelque chose pour lui venir en aide.

 

Je croyais que la responsabilité de leur état leur incombait, car Dieu m'avait guéri. Je voyais cet état de chose et, bien que sincère et droit, ma position n'était pas juste. Dieu ne guérit pas quelqu'un parce que nous avons été guéri. Il guérit ceux qui croient Sa merveilleuse Parole, parce qu'ils se réclament de Ses promesses et qu'ils se refusent à les renier.

 

Combien de fois, dans les années passées, mon cœur fut blessé en restant désarçonné par une défaite apparente. Mais je rends grâces à Dieu de ce que Jésus-Christ est venu et qu'Il m'a montré le chemin.

 

Je reçus donc cette lettre de mon beau-père. Elle racontait l'histoire d'un homme à qui Dieu était apparu et, maintenant, au Nom de jésus, les aveugles voyaient, les sourds entendaient et des foules immenses accouraient à ses rencontres. Des ambulances transportaient des malades pour la prière. Des estropiés sautaient de joie à l'attouchement des mains guérissant du Seigneur sur leur corps. A la lecture de cette lettre, je me dis : je ne le crois pas. Après tout, si toutes ces choses étaient arrivées, elles se manifesteraient aussi dans nos rencontres, car je prie pour les malades et je n'ai pas ce résultat. Parfois, quelqu'un est complètement guéri, mais cela, je ne le crois pas.

 

Dans les deux ou trois mois qui suivirent, j'entendais sans cesse mentionner le nom de cet homme. Le nombre des témoignages des guérisons merveilleuses de la toute-puissance du Seigneur s'augmentait de plus en plus. Quant à moi je restais ferme dans mes déclarations incrédules.

 

Vers la fin de 1947, lors d'un Réveil dans la Californie du nord, le pasteur de l'église de l'endroit et moi-même, nous nous rendîmes à Klamath Falls, dans l'Orégon. Dans la rue, nous croisâmes un frère connu de ce pasteur. Il nous dit «Savez-vous les nouvelles ?». Nous ne les connaissions pas et nous ne pouvions pas comprendre la jubilation de toute sa figure radieuse. Nous lui demandâmes qu'elles étaient ces nouvelles. Il nous dit : «Frère Branham vient à Ashland pour une convention de quelques jours. » Ashland n'est qu'à 85 à 90 milles de l'endroit où nous étions nous-mêmes et, comme nous étions sur le chemin du retour, le bon pasteur décida d'aller aux réunions de frère Branham. Je lui dis «Il va porter préjudice à votre convention ». Mais il déclara « Nous prendrons toute la congrégation avec nous».

 

Ma résolution fut prise. Je ne ferai pas un pas pour me rendre à ces réunions. Le pasteur déclara qu'il suspendait la convention pendant les 3 jours des réunions à Ashland et que tous ceux qui le désiraient, pouvaient se rendre aux réunions de frère Branham. Tous ceux qui le purent, partirent, mais je restai, ainsi que quelques personnes qui n'avaient pu trouver un moyen de transport. Nous restâmes pour garder la forteresse... mais il n'y avait pas grande chose à garder

 

Oh ! Combien je l'ai regretté quand ma volonté étant brisée, je me suis entièrement soumis à celle de Celui qui gouverne l'univers et soutient les étoiles. Dieu avait quelque chose en réserve pour moi et j'avais opiniâtrement refusé.

 

Nous fîmes ensuite un court séjour dans le nord de l'Orégon pour rendre visite à la sueur de ma femme et à son mari. Je n'oublierai jamais la nuit où nous avons frappé à leur porte. Certainement, la famille était heureuse de nous voir, mais avant même que nos salutations fussent achevées, on me demandait : « Avez-vous été aux réunions tenues par W. Branham? ». Naturellement, je dus confesser que non. Alors commença un récit qui dura sept heures : le discernement de ce serviteur, les miracles, les délivrances des démoniaques au Nom de jésus. Mon cœur fut brisé cette nuit-là.

 

A 3 heures du matin, je faisais la proposition d'aller au meeting de frère Branham qui devait avoir lieu à Fresno, en Californie, les 9, 10 et 11 décembre 1947.

 

Le 9 décembre 1947, à 14 heures, par un jour froid, nous entrions dans l'auditorium. Il y avait déjà plus de 250 personnes et, le soir, tout était plein. Cette nuit, après que frère Branham eut prié pour plusieurs personnes, s'avança une jeune fille de dix-huit ans sourde et muette. Lorsque frère Branham nous demanda d'incliner nos têtes, je courbai la mienne. J'avais demandé à jésus de me pardonner ma résistance et mon incrédulité et, maintenant, je m'unissais dans la prière avec ferveur. Je n'avais jamais vu de sourd être guéri. J'inclinai ma tête sur mes genoux et je criai à Dieu

 

«  O, s'il te plaît, aide ce pauvre frère qui est à la vue de tous ces gens ». Mais je découvris une chose. Ce frère a toujours été secouru. Il a toujours gardé le contact avec Dieu, ce dont j'avais si vivement besoin. J'étais celui qui devait être secouru et jésus, en réponse à ma prière, m'entendit. Je trouvai la grâce de Son secours dans mon besoin.

 

L'année suivante, comme j'étais pasteur dans une église à 50 milles au nord de San Francisco, je recherchai Dieu ardemment. Il me montra le chemin. C'était le chemin de la Parole. Dans le cours de cette recherche, quelque chose se produisit dans mon cœur : je pris conscience que je possédais, dans mon cœur, ce qu'il souhaitait si intensément. C'était une assurance, une certitude, que ce que Dieu a dit dans Sa Parole est la vérité. Je n'avais pas besoin d'autre chose.

 

La première personne aveugle qui vint dans mes rencontres reçut la guérison dans ma propre église. Il en fut de même pour le premier sourd qui s'avança. Ce fut aussi là que l'estropié put marcher. Ces miracles se produisirent lorsque le Fils de Dieu put parler à mon cœur pour saisir le merveilleux ministère de Délivrance en faveur des peuples du monde entier.

 

Quatre années entières se sont écoulées depuis ma première campagne de guérison. Ces années ont été remplies de la gloire et de la puissance de Dieu, car les «Actes» reprennent de nouveau leur actualité par la foi au Christ des Écritures.

 

Celui que nous aimons et que nous servons, Celui qui marchait sur les routes poudreuses de la Judée, sur le sable des rives du lac de Galilée, Celui qui nourrit les 5000 hommes, qui guérit les malades et ressuscita les morts, est là pour confirmer Sa Parole, si les âmes viennent, dans la foi, à un Dieu qui ne change pas.

 

Dans la campagne actuelle, les miracles ont été à l'ordre du jour. Je ne pourrais mieux m'exprimer que par les mots du pasteur R. H. Marshall de l'église Béthel des Assemblées de Dieu à Indio.

 

Ce sont les termes par lesquels il s'est exprimé : « Nous sommes en ce moment dans une des plus belles rencontres que nous ayons eues. Soir après soir, la puissance de Dieu s'est manifestée. Plusieurs des plus merveilleuses guérisons se sont produites sous la tente où cette campagne a été tenue et j'ai eu le privilège de les voir. C'est une campagne où les âmes ont été sauvées, guéries et remplies. Les églises du plein Évangile à Indio ont été derrière cette action et elle est un réel mouvement de Dieu pour lequel nous Le louons. Les oreilles des sourds se sont instantanément ouvertes, les muets ont commencé à parler, les goitres ont disparu, les yeux atteints de strabisme ont été redressés, les diabétiques ont été complètement guéris et le boiteux a été délivré. En vérité, nous pouvons dire :

 

 

 

Jésus-Christ est le- même, hier, aujourd'hui et éternellement !

 


CHAPITRE XII
MON TÉMOIGNAGE ET MON APPEL
STANLET KAROL

 

 

 

 

 

En écrivant mon témoignage, je suis humilié car, dans bien des circonstances, j'ai vu la main merveilleuse de Dieu et j'ai discerné l'empreinte des pieds de mon Sauveur à mon côté. Gloire au Dieu très haut !

 

Pour bien des raisons, je n'aurais pas dû vivre et, par conséquent écrire ces lignes. En son temps, le médecin, examinant ma mère, lui dit qu'elle n'aurait plus jamais d'enfant. Elle avait eu des enfants, mais ils mouraient tous. C'était une question de quelques jours, quelques semaines, quelques mois, puis, ils mouraient. Les mots sont impuissants à exprimer ses sentiments, mais, chaque fois que je relis l'histoire d'Anne dans l'Ancien Testament, je revis son expérience.

 

Ma mère agit comme Anne l'avait fait. Avec la déclaration du docteur résonnant à ses oreilles, elle alla à l'église et elle pria. Elle promit au Seigneur que, s'Il lui accordait un fils, elle le lui donnerait, afin qu'un jour il soit un prédicateur pour Sa gloire. Quelques-uns penseront que de tels miracles ne sont plus possibles de nos jours. Cependant, aujourd'hui, je suis moi-même un miracle vivant, qui se dresse en face de ces arguments, comme une démonstration merveilleuse des prodiges qui peuvent encore s'opérer actuellement.

 

A l'âge d'environ quatre ou cinq ans, je tombai malade et personne ne gardait d'espoir pour ma vie. La fièvre faisait rage et je gémissais et criais jour et nuit. Chacun de mes cris laissait une trace dans le cœur de ma mère. Mes parents firent venir le meilleur médecin pour me visiter. En l'espace de quelques heures, trois docteurs m'examinèrent. L'un après l'autre, ils prononçaient le même verdict : «Il n'y a pas d'espoir, votre enfant ne vivra pas au delà de vingt-quatre heures. » L'impossible se dressait de nouveau devant mes parents.

 

C'était un dimanche et mon état empirait et la vie s'en allait. Avec frénésie, ma mère essayait d'appeler encore un autre médecin, mais tous étaient occupés ou absents. Que pouvait-elle faire ? Dans son désespoir, elle m'enveloppa dans une couverture et dit : «Puisqu'ils ne veulent pas venir ici, j'irai chez eux. » Le cœur brisé, elle partit à pied, avec son enfant rouge de fièvre dans ses bras. Tous les cabinets étaient fermés et personne ne voulut lui accorder une consultation. Alors, promenant ses regards autour d'elle, elle vit une église. C'était celle où elle avait fait sa promesse au Seigneur. Tout lui revint à la mémoire. J'étais un don de Dieu en réponse à ses prières. Il m'avait donné à elle ; maintenant, elle me ramenait. J'étais élevé pour Lui. Il était la dernière espérance pour son enfant. Si Dieu n'agissait pas, alors ce serait la fin. Elle préférait me voir mourir dans une église, plutôt que dans un cabinet de consultation et elle entra pour prier.

 

Quand elle eut achevé sa prière, elle revint vers moi et elle vit que son garçon lui souriait. M'enveloppant de nouveau dans la couverture, elle me rapporta à la maison avec l'assurance que, une fois de plus, l'impossible s'était produit. J'en suis la preuve vivante. Gloire à Dieu !

 

Permettez-moi de mentionner encore une autre circonstance de ma vie pour la gloire de Dieu.

 

Je me trouvais de nouveau alité et le résultat de cette attaque de l'ennemi dans mon corps, fut que je perdis l'usage de mes jambes. J'étais paralysé depuis la ceinture. Je levais parfois mes regards sur le visage de mes parents et je pouvais voir leur réaction lorsqu'ils posaient toujours et toujours la même question : « Notre garçon pourra-t-il marcher de nouveau ? » C'était une autre impossibilité.

 

Je sus ce que signifie : regarder dehors, par la fenêtre, et voir les autres enfants jouer à la balle, courir, se cacher et grimper dans les arbres, alors que j'étais abandonné dans mon coin. Bien des pleurs coulèrent sur mes joues. La vie peut paraître bien cruelle pendant une telle épreuve.

 

Comme les nuages nous privent parfois de l'éclat du soleil, ainsi la gloire de Dieu est obscurcie par des yeux remplis de larmes. Mais nous savons qu'au-delà des nuages, le soleil brille, et le cœur, dans la plénitude de la foi, sait aussi, qu'en dépit de la douleur et des larmes, il y a un Dieu sur le Trône qui nous voit et nous aime tous.

 

Une fois de plus, la foi remporta la victoire et ce fut un heureux jour lorsque j e fis mes quelques premiers pas. Seulement quelques-uns, direz-vous ? Oui, seulement quelques-­uns ; mais, ils étaient les prémices de ceux qui devaient suivre. Plus tard, mon père me freinait quand je jouais au ballon et il me disait d'aller plus doucement. Comment l'aurais-je pu ? J'avais à rattraper le temps perdu. Pourriez-­vous arrêter un homme qui a été aveugle et lui dire de ne pas regarder avec une telle insistance les fleurs ? ou un homme sourd d'entendre chanter les oiseaux ? Oui, j'avais à courir et j e courais.

 

On pensera peut-être qu'un homme ayant vécu de telles expériences doit sûrement être un croyant ferme dans la doctrine des miracles et de la guérison divine. Mais il n'en était rien.

 

Selon le vœu de ma mère, je devins pasteur mais, pendant mon temps d'étude, le rationalisme s'infiltra en moi O, certainement, les miracles sont dans la Bible, mais ces choses ne sont plus pour aujourd'hui. ! Je commençai à croire qu'il s'agissait là d'exception, mais non pas de règle. Les années se passèrent et me trouvèrent dans un ministère, avec un corps ruiné, les nerfs détraqués, de la sinusite, des ulcères, des yeux malades et une hernie. Certainement, il n'y avait plus de guérison divine actuellement. J'étais un pasteur et si quelqu'un devait être guéri par cette voie-là, ce devait être moi. Telle était ma théologie.

 

Mais des histoires de miracles commencèrent à circuler. J'entendais les noms de William Branham et Gordon Lindsay. Je me trouvai en contact avec des personnes qui avaient été guéries par leur ministère de prière. Secrètement, je commençai à prier et à jeûner. Je me repentis devant Dieu. Puis, je décidai de lancer aussi une campagne de guérison divine dans ma propre église. Plusieurs me dirent que c'était peine perdue. Les gens de notre milieu ne viendraient pas.

 

Quoi qu'il en soit, nous lançâmes notre première campagne de Réveil et de guérison divine. Notre église connut le plus grand Réveil de toute son histoire. Mes paroissiens furent guéris. Moi-même, je fus délivré de tous mes maux. Je réalisai qu'en vérité «les jours bibliques étaient de nouveau vécus». Le Dieu des miracles de ma jeunesse devint le Dieu de mon ministère. Maintenant, les rochers et les pierres se sont transformés en monuments de la grâce de Dieu et de la manifestation de Sa puissance de guérison, attestant à tous que, comme dans les jours bibliques, «jusqu'ici l'Éternel m'avait secouru». En écrivant ces lignes, j'en suis profondément ému car, réellement, cela s'est produit pour moi.

 

Immédiatement après cette visitation, le Seigneur commença à me sonder, afin que je me lance dans un ministère de guérison divine. Il y a environ trois ans que j'ai accepté ma première campagne. Elle eut lieu à New York City. Le manteau du prophète était sur moi. J'avais suivi le Prophète à travers le Jourdain. Maintenant cette question se dressait devant moi : «Pourrais-je reprendre le même chemin par lequel j'étais venu ? » (II Rois 2 v. 9-14)

 

Je demandai au Seigneur de mettre des cas pas trop difficiles dans la première rangée de malades. Je désirais essayer le manteau sur un étang, plutôt que sur une rivière telle que le Jourdain. Je suis si reconnaissant que le Seigneur n'ait pas exaucé cette prière !

 

Lorsque je levai les yeux sur les personnes qui s'étaient avancées pour l'imposition des mains, le premier homme en tête était le plus mauvais cas de toute l'assemblée. C'était un homme très fort, avec les jambes paralysées. Incapable de s'agenouiller, incapable de marcher, il s'attendait au Seigneur pour être guéri. Avec lui, je me trouvais en face du Jourdain. Je ne me suis jamais expliqué comment cet homme paralysé avait pu se trouver en tête de ligne. Posant mes mains sur lui, je liai l'esprit au Nom de jésus et je sentis la vertu guérissant qui coulait dans son corps. Essayant ses jambes, il vit qu'il pouvait les plier. L'Esprit de Dieu descendit sur moi, me commandant de lui dire de courir. Quelle merveille de voir cet homme courir et revenir avec ses mains levées et en louant Dieu. Le Jourdain était traversé : Gloire à Dieu !

 

Je remercie Dieu pour ce ministère de Délivrance. Je suis bien plus heureux que je ne l'ai jamais été dans tout mon ministère. Ma joie ne provient pas seulement du fait que j'ai été l'objet d'une telle sollicitude de la part du Seigneur, mais parce que j'ai vu ce qu'Il peut faire pour d'autres. Dans ces trois dernières années, j'ai vu beaucoup plus de gens se convertir au Seigneur que pendant les treize années précédentes de mon ministère.

 

Avant je m'étonnais, mais, maintenant, je sais que l'évangélisation du monde ne peut se faire qu'au travers des ministères de guérison divine et de délivrance.

 

 

 


CHAPITRE XIII

 

IL M'A APPELÉ POUR SECOURIR
LES PERDUS

 

 

 

WARREN LITZMANN

 

 

 

L'événement le plus important de ma vie se produisit lorsque j'étais perdu dans mes fautes et dans mes péchés, loin de tout chemin. Dans cet état, je me tournai vers Dieu et je trouvai Son amour pour mon âme. En donnant mon cœur à jésus, je lui donnai aussi tout ce que j'avais. A peu près deux ans plus tard, je fus glorieusement rempli du Saint-­Esprit et de puissance. Dès cette date, je sus qu'un jour le Seigneur me prendrait, d'une façon ou d'une autre, à Son service. Quelques années après, alors que j'étais à l'Université Baylor et qu'avec quelques amis, nous tenions des réunions de réveil chaque week-end, cet appel se précisa en moi définitivement.

 

Je demandai un signe au Seigneur car je voulais être bien assuré de Sa volonté à ce sujet. Je demandai au Seigneur, comme sceau de son choix à mon sujet, de le manifester en sauvant des âmes au prochain week-end. La réponse vint vingt et une âmes furent sauvées au cours des trois réunions qui suivirent. Dès cet instant, mon cœur fut rempli de feu pour le salut des âmes.

 

Lorsque je sortis de l'école biblique, le grand Réveil de Délivrance était à ses débuts. Je commençai, pendant deux ans, à prêcher le Réveil dans tout le pays et Dieu bénit. Cependant, ce n'était pas encore la toute-puissance du jour de la Pentecôte.

 

J'avais été baptisé dans le Saint-Esprit, mais il y avait quelque chose qui n'était pas d'aplomb dans ma vie. Je me mis alors à sonder mon cœur et toute ma vie en m'isolant avec Dieu. Une année se passa et le miracle se produisit, me donnant la puissance de la prière de la foi pour rendre libres les captifs.

 

Voici de quelle manière cela arriva. Plusieurs personnes m'ont demandé : «Comment êtes-vous entré dans le ministère de Délivrance ? », ou bien : « Que s'est-il produit pour vous conduire à prier pour les malades ? » J'ai toujours remarqué que ceux qui questionnent ainsi attendent une réponse extraordinaire. Une dame, par exemple, me demanda de lui raconter les songes et les visions que j'avais eus lorsque je fus appelé par Dieu à prier pour les malades. Un pasteur me demanda de quelle maladie Dieu m'avait guéri pour me lancer dans le ministère de Délivrance. D'autres me demandaient le récit de ma vie. Ma réponse est que la Parole de Dieu seule me dirigea pour l'intercession en faveur des malades. La Bible promet la délivrance de la maladie et la Parole de Dieu ... voilà l'histoire de ma vie.

 

J'ai remarqué que lorsque je dis aux gens que je n'ai aucun témoignage extraordinaire, quelques-uns sont désappointés.

 

 

 

Il n'y a absolument rien en moi envers ceux qui ont eu des révélations merveilleuses, cependant, cela ne m'est justement pas arrivé ainsi.

 

Il pourrait sembler, en entendant un des frères du ministère de Délivrance, parler de son expérience de foi, que j'aurais pu en être désarçonné, puisque je n'avais pas eu de telles choses. L'un de ces serviteurs a été aux portes de la mort et Dieu l'a guéri et lui a parlé et Il lui a donné des visions pour la délivrance des hommes. Je n'ai jamais été malade, étant en parfaite santé et je n'ai pas eu de songe ni de vision.

 

 

Un jour, j'ai lu dans Marc : « Ce sont là les signes qui accompagneront ceux qui auront cru. » Je commençai à sonder ce mot « croire ». Lorsque je le fis, je vis que je pouvais être un croyant.

 

Avec ce verset et cette phrase de l'un de nos plus anciens prédicateurs : « Prêche la Parole et compte sur Dieu jusqu'à ce que les signes suivent », je commençai à prier. Je priais des heures chaque jour. Souvent, je priais toute la nuit après les rencontres. J'en arrivai presque à la dépression nerveuse, à l'épuisement complet.  Il y avait des semaines que j'agissais ainsi et alors, je connus le découragement pendant des mois, car je ne voyais pas de changement. Cependant, toujours cette lecture me ranimait : « Prêche la Parole et compte sur Dieu jusqu'à ce que les signes suivent ». J’expérimentais que plus je prêchais la Parole, plus je recevais de puissance. Finalement, comme je prêchais une nuit, je priai pour les malades et les signes commencèrent à suivre. Au moins 50 personnes s'avancèrent souffrant de maladies diverses. Comme je priais, je sentis la toute-puissance de Dieu se déverser sur les malades. Cette puissance était si manifeste qu'elle remplit la plupart de ceux qui priaient. Plusieurs miracles éclatèrent. Une femme «vomit » son cancer le lendemain matin. Plusieurs furent guéris de maladies aux yeux et d'affections nerveuses. Une tumeur disparut. Plusieurs personnes qui étaient inaptes au travail, par suite d'incapacité physique, purent retourner à leurs affaires. Bien des miracles éclatèrent pendant cette campagne qui dura sept semaines. Peu après, comme je cherchais un jour la communion avec le Seigneur, je reçus un appel clair pour libérer les gens, esprit, âme et corps. J'étais très oppressé en songeant à ce monde qui périt et Dieu me dit : « Va au secours des perdus, de ceux qui meurent, far pitié arrache-les au péché et à la fosse. Pleure sur chacun de ces égarés. Relève ceux qui sont tombés. Parle-leur de jésus, tout-puissant four sauver. »

Depuis ce jour, nos campagnes sont connues sous le titre de : « Campagne de Réveil et d'appel aux perdus ». J'ai vu les choses puissantes que Dieu fait et j'ai vu les perdus sauvés. Il y a trois ans, le Seigneur a ouvert de plus grandes portes. Nous avons dressé une tente d'évangélisation contenant deux mille places. La plupart de nos rencontres se tiennent dans les grandes villes et les âmes sont sauvées par milliers. Des centaines de malades ont été guéris. Les villes sont remuées et jésus est glorifié. Ce qui est merveilleux par-dessus tout, c'est que Celui qui m'a secouru est Celui qui peut secourir chacun.

 


CHAPITRE XIV

 

JE DÉSIRAIS CONNAÎTRE CET HOMME
APPELÉ JÉSUS

 

MICHAEL  MASTRO

 

Il y a bien des années, en 1911, mes parents vivaient en Italie. Mon père décida d'émigrer en Amérique. Il n'avait pas les fonds suffisants pour son déplacement et celui de ma mère et il partit le premier. Quelques mois plus tard, il envoyait le nécessaire à ma mère, afin qu'elle puisse le rejoindre. Je naquis le 28 novembre 1912, l'aîné de cinq enfants. Peu après ma naissance, mon père se fixa à Atlantic City (N. J.). C'est là que je fus élevé.

 

Jeune garçon de quatorze ans, j'étais affamé de certitudes. Je ne connaissais pas Dieu, bien que fréquentant l'Église catholique romaine, avec foi et assiduité. Ma mère était une catholique dévote. Elle priait des heures, souvent dès 16 heures jusqu'à 20 et 21 heures, s'adressant à la Vierge et aux différents apôtres.

 

Fréquemment, elle me disait : «Mon fils, sois bon. Sers Dieu. Vis pour Dieu ». Mais, je ne savais rien de la nouvelle naissance et je ne connaissais pas la Parole de Dieu. Nous l'entendions en latin.

 

Lorsque j'eus dix-sept ans, mon père m'envoya à Philadelphie (Pa.) pour apprendre le métier de coiffeur, mais je désirais connaître Dieu. Une nuit, comme je venais de me retirer dans ma chambre, un homme entra dans la pièce. En le regardant, je remarquai qu'il était habillé autrement que nous. Il avait aussi un regard différent. Il avait de beaux

 

et longs cheveux noirs. Je me dis en moi-même : « sûrement, il doit être cet homme appelé Jésus. » Je le regardai encore un moment, puis je sortis de mon lit et je courus vers Lui. Je reconnaissais le Christ. Je tombai à genoux et saisis le bord de son vêtement. Je l'embrassai et, levant les yeux pour plonger mon regard dans le sien, je lui dis : «Jésus». Il semblait me parler avec ses yeux. Il me dit : «Je te reverrai plus tard et Il me laissa. J'avais le cœur déchiré de ce départ.

 

Malgré cette vision, je me plongeai dans le péché en grandissant. Je réalisais que j'étais pécheur et perdu et qu'il fallait que quelqu'un vienne à mon secours. J'allais à la messe et j'en revenais avide de vérité. Je désirais connaître Christ, ce Jésus qui m'était apparu et qui sauve le pécheur.

 

En dépit de ce besoin de mon âme, désirant je ne savais quoi, je cherchai le bonheur dans le monde. J'appris à danser et je travaillai ferme. Ma mère me disait souvent, comme je rentrais tard dans la nuit : «Fils, tu ne vivras pas longtemps à ce régime ; ce métier de danseur te tuera ». Je ne pesais que 137 livres et j'étais si leste dans mes mouvements que tous m'appelaient «l'éclair ». J'étais très estimé. Mes protecteurs avaient de grandes visées pour moi. Cependant, Dieu dirigea ma vie dans une autre voie.

 

Un jour, comme je donnais un spectacle de danse à Atlantic City, je rencontrai Mary Titanish, une jeune fille qui est maintenant ma femme.

 

Elle avait de magnifiques cheveux blonds. Je la regardai et je pensai : «Elle est délicieuse. » Elle l'est toujours.

 

Un dimanche après-midi, ma mère me dit :

 

«Mon fils, tu n'es pas heureux. » Je répondis : «C'est vrai, mère, je ne suis pas heureux ». Elle continua : «Pourquoi ne vas-tu pas dans ta chambre et ne pries-tu pas Jésus ? ». Je lui dis : «Mère, tu sais que nous ne prions pas Jésus. Nous devons aller vers la Vierge Marie, ou à l'un des saints, ou à l'un des apôtres». Alors elle me dit : «Mon fils, va et prie dans ta chambre. Je t'amènerai quelqu'un qui t'enseignera comment tu peux prier Jésus ». Elle partit et elle revint avec la femme d'un millionnaire, sueur Julia Tumolillo. Son mari était banquier à Philadelphie. Cette femme avait été conduite à jésus par sa servante noire. Elle avait trouvé le salut dans une petite église de Pentecôte de Philadelphie.

 

Lecteurs, l'Amérique, villages, cités et villes, désire connaître cet homme appelé jésus. Les gens désirent connaître quelque chose de Sa puissance, de Sa vie, de Sa vertu. Ils désirent recevoir le pardon des péchés, la guérison de leurs corps malades, la plénitude du Saint-Esprit et l'espérance de Son prochain retour.

 

Je revois mon premier contact avec une église de Pentecôte. C'était une église tellement étrange pour moi ! Jamais je n'avais vu sa pareille. Je m'y rendis avec sœur Tumolillo. Lorsque j'entrai, je regardai et cherchai les images, les statues, les stations du chemin de Croix, mais il n'y avait rien. Je me disais : «Quelle drôle d'église ! » Je pensais que sœur Tumolillo se placerait certainement quelque part dans le fond, mais elle continuait d'avancer et moi, de la suivre. Tout le monde se retournait et me regardait. Elle s'avança jusque sur le devant et s'arrêta à la seconde rangée. Le pasteur était frère Wilfried A. Brown. Il me regarda et dit : «Loué soit le Seigneur. » Je pensai : « Est-ce qu'il faut faire quelque chose? » Je m'agenouillai et fis le signe de Croix, à côté du banc et sueur Tumolillo entra dans le banc, se tourna et pria du côté de sa place.

 

Je pensai : « Quel étrange comportement ». Je priai du côté du podium et refis le signe de Croix ; je l'entendis se relever et s'asseoir et je fis de même.

 

Frère Brown parla sur un texte de l'évangile de Saint Jean, mais c'était du grec pour moi. Je me disais : « Il ne parle pas comme sueur Tumolillo, mais je pense que c'est très bien ». Sueur Tumolillo me disait : « Maintenant, s'il dit : qui désire être sauvé? Vous désirez l'être, n'est-ce pas Michael? » Je lui dis : « O certainement, je le désire. » Elle disait : « Maintenant, vous levez votre main. » Frère Brown demandait : « Y a-t-il quelqu'un qui, ce soir, aimerait être sauvé? » Et il me regardait. Je rougis et je levai ma main et même l'autre. Puis, en fin de compte, je me trouvai devant la chaire. Il y avait un groupe d'hommes qui m'entouraient et je les entendais dire à haute voix : « Seigneur, sauve-le ! Seigneur, sauve-le ! Ô Seigneur, sauve-le ! »

 

J'avais rendez-vous avec Mary et je me trouvais en retard ; cela me rendait très distrait. Je levai les yeux vers frère Brown. J'étais un peu gêné de lui parler, mais je devais partir. «Père Brown (je ne savais pas qu'il fallait l'appeler frère) père Brown, puis-je partir maintenant et revenir une autre fois? » «Est-ce que tout est en règle? » Il disait : « Une chose est certaine : quand voulez-vous revenir? » Je lui demandai : «Quand avez-vous une autre réunion? » Il dit «Dimanche matin, nous avons une autre réunion. » Je répétais : « Je dois partir. »

 

Mes amis, pendant trois jours, je sentis les flammes de l'enfer lécher mes pieds. J'ai réellement vu les flammes de l'enfer. La pensée de l'éternité me tourmentait continuellement. O éternité ! O que c'est long ! Je luttais avec ces pensées car la conviction de pécher ne me lâchait pas. Je ne pus ni manger ni dormir pendant trois jours. Le Seigneur me montrait Satan en personne. O ! J’avais une telle faim. Je désirais Dieu. Je voulais une certitude. Je voulais que le Seigneur me remplisse de Son Amour.

 

Finalement, le 10 août 1934, un lundi matin, jésus vint dans mon cœur. J'étais si heureux ! Il prit le lourd fardeau de mes péchés et Il disait : « Maintenant, tu es net. Maintenant tu es purifié ; tes péchés sont effacés. » Il me disait «Marche avec moi et je marcherai avec toi. » Pendant sept jours j'ai marché et causé avec jésus. Alléluia !

 

Après cela, je pris une Bible et je me rendis chez ma petite amie et je lui dis : « Mary, c'est merveilleux. Ecoute, j'ai une proposition à te faire, mais je désire que tu lises la Bible et suives cet homme appelé jésus.» Cela dura deux heures.

 

Enfin je lui dis : «Je désire t'épouser. Je t'appellerai demain matin à 9 h. Dis « oui» si tu désires suivre jésus, mais si tu dis «non», je ne te verrai plus jamais. »

 

J'appelai le lendemain matin à 9 heures et elle (lit «oui». Alléluia ! Seulement, avant de l'appeler au téléphone, je m'étais adressé à jésus : « Seigneur, si Tu ne désires pas que je me marie avec Mary, alors qu'elle dise « non ». J'étais totalement à Dieu.

 

Le Seigneur combattit également avec Mary. Environ une semaine après ma conversion, le Seigneur se présenta à elle. Elle entendit frapper à la porte. Elle demanda : «Qui est-ce ? » La voix répondit : «C'est le Seigneur. » Elle tomba sur ses genoux devant Lui et lui demanda de pardonner ses péchés et elle fut glorieusement sauvée. Elle était intimidée en venant avec moi à l'église, car elle avait été élevée dans l'église orthodoxe. Le culte du plein évangile était si nouveau pour elle qu'elle ne savait pas comment s'approcher du Seigneur et lui demander de la sauver. Mais le Seigneur connaît les cœurs et c'est Lui qui s'est présenté à elle.

 

j

 

Ayant été sauvé, mon amour pour la danse me quitta et e laissai mon métier et je ne m'en souciai plus du tout. Peu après, le Seigneur me visita et me dit d'aller prêcher son glorieux Évangile et je répondis joyeusement à Son

 

appel. Je ne connaissais pas la Bible, Sa Parole, mais j'étais affamé de la méditer, depuis que jésus était mon Sauveur.

 

Je désirais entendre prêcher frère Brown et je recevais chaque parole de son enseignement. Puis, je voulus aller prêcher au coin des rues et je me rendis dehors pour faire un effort personnel. J'étais si heureux d'avoir jésus. J'étais zélé et anxieux envers quiconque afin qu'il le connaisse et l'aime également.

 

Bientôt, j'eus l'occasion de me rendre à l'Institut Central Biblique à Springfield (Missouri). J'en suivis les cours avec la classe de 1938 et ma femme y vint également et suivit les meures cours.

 

Puis, nous entrâmes dans le ministère. Je fus pasteur de sept églises et j'en construisis deux grandes. Pendant mon temps d'études, le 13 mars 1937, je reçus le baptême du Saint-Esprit, selon Actes 2 v. 4.

 

J'étais pasteur à Hamburg (Pennsylvanie) en juillet 1949, lorsque je rencontrai un ami, pasteur également. Il me parla d'une merveilleuse rencontre qui devait avoir lieu non loin de là : Il me dit :

 

- Mastro, frère Lindsay et frère Osborn, évangélistes, de The Voice of Healing, vont venir dans cette ville avec une grande tente.

 

- Est-ce vrai?

 

- Ne voulez-vous pas y aller et coopérer ?

 

- Je ne les connais pas.

 

- Vous n'avez jamais entendu les évangélistes Osborn et Lindsay?

 

- Non, jamais. Je n'ai pas entendu parler d'eux.

 

- Ils viennent et j e désire vivement que vous les entendiez.

 

Un jour, après le début de la rencontre, je vins pour les entendre prêcher. Comme je regardais, je vis un autre pasteur, que je connaissais aussi et qui me dit : «J'ai essayé de vous appeler, car je désirais vous voir venir et coopérer avec nous. Le voulez-vous? » Je lui répondis : « Je vous le ferai savoir. »

 

Je suis tellement heureux de m'être rendu à cette rencontre. Frère Osborn prêchait le glorieux message de la foi. En ce temps-là, je portais des lunettes. J'avais de l'artériosclérose aux yeux. Je revins à la maison, enlevai mes lunettes dans mon bureau et je dis : « Seigneur, c'est exactement comme au temps des apôtres. Cette nuit, j'ai vu les oreilles des sourds s'ouvrir, le Seigneur, guéris mes yeux. » Amis, Dieu a guéri mes yeux.

 

Ma petite fille Dolorès, qui devait porter des lunettes avec des verres très épais, m'ayant vu poser les miennes et ne jamais les remettre me dit : « Papa, je crois que jésus peut aussi guérir mes yeux. » Je posai mes mains sur ses yeux et je priai et Dieu la guérit. Le docteur de l'école l'examina, trouva sa vue parfaitement normale et déclara qu'elle n'avait plus besoin de lunettes. Loué soit le Seigneur.

 

La campagne grandissait de plus en plus et je la suivais régulièrement. C'était ce que mon cœur désirait. J'écoutais avec attention l'enseignement de frère Lindsay, concernant la Parole de Dieu, dans les réunions d'édification. Dieu bénissait de façon merveilleuse. Il y avait maintenant des milliers de personnes qui se rendaient aux réunions de l'après-­midi. Les gens étaient debout pour entendre prêcher la glorieuse Parole de Dieu. Nous vivions les jours bibliques, car le Seigneur visitait Son peuple, étant le «même hier, aujourd'hui et éternellement». (Héb. 13 v. 8).

 

Je répétais « Seigneur, c'est ce que j'ai toujours attendu ». J'ai toujours cru que le Seigneur guérissait, mais une foi nouvelle avait pris naissance dans mon cœur. Je me suis mis à jeûner et à prier pendant 10 jours et je priais : « O Dieu, révèle-toi encore plus clairement à moi. » Et Il le fit. Il disait « C'est cela. Prends ta Bible et proclame-le. Je suis le Christ. » Je lui répondis : « Jésus, mon Seigneur, je le ferai. »

 

Pendant le cours de cette campagne, un spectacle m'impressionna beaucoup. Les gens ne trouvaient pas à s'asseoir. Ils venaient dès 5 heures du matin pour trouver un siège. Je parlai aux membres de mon conseil d'église concernant cette rencontre. Ils me dirent : «Frère Mastro, fermez l'église et partez ». Nous sommes partis. Nous avons fait un petit voyage circulaire de 36 milles. Dans un rayon de 100 milles, toutes les églises étaient venues au grand meeting Osborn & Lindsay. L'auditoire allait en augmentant. J'ai vu des milliers de personnes sauvées, des milliers guéries par la toute-puissance de Dieu. Les jours bibliques étaient de nouveau là. Alléluia !

 

Un soir, ils me donnèrent une lignée de malades pour la prière. J'avais justement fini mon jeûne. Je vis un cancéreux guéri. Je vis un garçon avec un double abcès à la colonne vertébrale instantanément guéri. Il sortait d'une opération et le docteur lui avait déclaré qu'il ne pourrait plus jamais conduire sa voiture. Il se courba, fléchissant son dos, puis, se redressant d'un bond, il criait : « Je suis guéri, je suis guéri. Je peux de nouveau conduire ». O c'était glorieux !

 

Une femme, ayant une tumeur à côté de l'estomac, vint dans la lignée. Son visage était jaune comme un coing. Je dis à ma femme : «Pose ta main sur son côté. » Elle le fit et la femme posa aussi la sienne. Je priai et toutes les deux commencèrent à dire : « elle diminue, elle disparaît complètement. » Les gens avec des maladies d'yeux, avec des troubles d'estomac et d'autres affections ont été instantanément guéris. Je ne peux pas vous dire tout ce qui s'est passé.

 

Je remercie Dieu d'avoir placé frères Lindsay et Osborn sur ma route et de m'avoir conduit à cette rencontre. Ils ont été des instruments dans la main du Seigneur pour fortifier ma foi, afin que je me lance également dans des choses plus grandes pour Dieu.

 


CHAPITRE XV

 

 

 

 

 

J'AI VÉCU SEPT HEURES
DANS LE CIEL

 

REV. and MRS. W. B. Mc KAY

 

Je suis née sur les côtes Est de la Nouvelle-Écosse, Canada. Mes parents étaient épiscopaux. Pendant que je travaillais dans la ville française de Montréal (Québec), je fis connaissance de mon mari, Révérend W. B. Mc Kay. Nous nous sommes mariés dans cette ville et, quelques années plus tard, nous nous sommes fixés à Toronto (Ontario). Nous avions formé le projet d'y séjourner longtemps, mais un jour, mon mari revint à la maison en me disant que Dieu nous demandait, à tous les deux, de nous rendre à l'École Biblique. Je fus opposée à ce déplacement. Nous étions si heureux et tellement bien installés dans notre nouveau home, et tout ce que je pouvais désirer était à portée de la main.

 

Une nuit, le Seigneur me montra dans un rêve ma maison qui brûlait entièrement. Il me montra aussi le Collège Biblique. Il me disait : « Lequel prends-tu ? ». Je répondis aussitôt

 

O Seigneur, je veux partir immédiatement».

 

La vie et l'ambiance de l'École Biblique étaient merveilleuses. Nous avions le privilège de passer des heures heureuses dans la prière et la communion fraternelle avec d'autres étudiants de l'École. L'étude de la Parole de Dieu, guidée par l'enseignement de notre bien-aimé Président d'École, Dr Paul F. Beacham, nous prépara tous les deux en vue de notre activité pour le Maître.

 

 

 

Ma vision céleste

 

Un dimanche après-midi, peu après le repas de midi, je me retirai dans ma chambre. Les étudiants et mon mari partirent pour tenir des réunions dans les prisons. Le Seigneur me parla, me poussant à la prière. Je fermai les rideaux de la chambre pour voiler l'éclat du soleil.

 

Comme je priais, de profondes ténèbres tombèrent sur moi, mais peu à peu la chambre s'éclaira de nouveau. Elle était maintenant inondée d'une clarté que je ne connaissais pas. Subitement, la porte s'ouvrit et, sur le seuil, je vis le Seigneur jésus lui-même, avec une multitude d'anges.

 

Il n'est pas possible de vous donner une description détaillée de la personne de notre bien-aimé Sauveur, le Seigneur Jésus. Il portait une robe blanche immaculée et ses cheveux bruns tombaient sur ses épaules. Le regard de ses yeux gris, remplis de compassion, me tenait captive. Il entra dans la chambre, portant une robe blanche dans ses mains. S'avançant vers moi, Il mit cette magnifique robe sur moi et, à cet instant précis, mon âme sortit de mon corps. Je voyais mon corps reposer immobile à l'endroit où je m'étais mise à prier.

 

Alors jésus me dit : « Je suis venu pour te montrer les splendeurs des cieux. » Les anges commencèrent à se retirer de la chambre. Ils étaient petits, sauf celui qui les guidait. Hors de la pièce, ils nous entourèrent, jésus et moi, et nous nous élevâmes ensemble, en décrivant une spirale. Un rayon de lumière perçait l'atmosphère brumeuse et faisait un chemin glorieux à cette armée céleste, au centre de laquelle nous nous trouvions, jésus et moi, pour ce voyage vers les cieux.

 

Nous nous arrêtâmes à un certain endroit et Jésus dit : 

 

« C'est le premier ciel. Nous ne voulons pas nous y attarder, car nous devons aller plus haut. » L'ange qui conduisait commença à s'élever encore plus haut et tous nous le suivîmes. Nous ne montions pas en droite ligne, mais nous décrivions des cercles, montant toujours plus haut en formant une spirale. Il est impossible de décrire la musique et les chants des anges pendant cette ascension. Nous nous arrêtâmes de nouveau. Jésus disait:

 

« C'est le second ciel. Nous ne voulons pas nous y arrêter. »

 

 Et nous continuâmes de monter.

 

Une dernière fois, nous nous arrêtâmes. Jésus disait « C'est le troisième ciel. » L'ange qui avait conduit le voyage me prit par la main et me conduisit vers la Cité de Dieu. Je regardai et mes yeux virent une muraille de pierres étincelantes, de diverses couleurs, dont la beauté dépasse toute conception humaine. Une grande porte de perle était largement ouverte et je la franchis avec l'ange, foulant une route d'or lumineux. Il y avait des clochers, brillants comme des diamants, qui pointaient. L'ange me prit par la main et me montra un grand arbre qui portait des fruits et, à côté, une rivière claire comme du cristal. Sur les rives, assises dans de l'herbe touffue, il y avait une multitude de personnes de petite taille. Elles n'avaient pas d'ailes et leurs cheveux flottaient sur leur dos. Plusieurs me connaissaient et m'appelaient par mon nom et je les reconnaissais. Beaucoup avaient été infirmes sur la terre et, maintenant, elles jouissaient de la perfection du ciel, souriant, chantant, regardant constamment cette porte largement ouverte, afin de voir ceux qui entreraient.

 

Oints Par jésus en vue d'un travail spécial

 

Alors l'ange me plaça devant un trône, qui semblait aussi grand qu'une montagne et fait d'or pur. Sur ce trône, jésus était assis. La lumière de Sa face était si éclatante que je tombai à ses pieds. Il m'adressa des paroles de réconfort et dit à l'ange : « Apporte-moi le vase d'huile ». A ce moment, mon mari se trouva à mes côtés. Jésus versa l'huile sur nos deux têtes en disant :

 

« Je vous ai oints tous les deux pour une ouvre particulière. Vous apporterez la Délivrance au peuple dans la souffrance. J'ai un travail spécial à faire par vous. »

 

J'ai demandé à Jésus quel serait ce travail. Alors défila devant mes yeux une armée d'affligés, les uns avec des béquilles, d'autres sur des brancards ou sur des chaises roulantes. Tous ces gens formaient une ligne pour la prière dans une grande tente.

 

 

 

Jésus disait :

 

« Mes serviteurs, je vous ai appelés afin que vous intercédiez pour ces gens malades. Vous aurez des miracles de guérisons, le boiteux marchera, le sourd entendra. La maladie devra sortir lorsque vous prierez pour les malades et les tourmentés. Vous devez rester humbles pour que je puisse travailler au travers de vous. Plusieurs de ceux que j'avais appelés à ce ministère de mort à soi-même ont abandonné. Je sais que tous les deux, vous resterez dans la ligne ».

 

 

 

Il me semblait que j'étais depuis longtemps dans le ciel. L'ange me prit par la main pour m'éloigner du trône sur lequel était jésus. Nous commençâmes à flotter dans les airs. Le même rayon de lumière, qui avait percé la brume dans notre voyage à l'aller, était de nouveau là. O, j'aurais aimé rester avec jésus et me réjouir dans ce beau lieu de repos. Mais quand jésus me réconforta par Ses paroles et me montra l'œuvre à accomplir, j'étais heureuse de revenir et d'aller, car les champs sont mûrs pour la Moisson.

 

Nous sommes redescendus de la même manière que nous étions montés. Je rentrai dans mon corps et je me trouvai à la place où je m'étais agenouillée.

 

Quand j'ouvris mes yeux, je vis mon mari, avec le Président de l'École et un docteur. Le docteur déclara qu'il n'avait trouvé aucune pulsation avant que j'ouvrisse les yeux et il était des plus troublés.

 

Je suis si reconnaissante au Seigneur de m'avoir donné cette merveilleuse révélation et ce beau voyage dans le ciel, qui a révolutionné ma vie et mon ministère de Délivrance. Mon mari et moi, nous sommes pleins de joie en voyant les merveilleux miracles que jésus nous a promis. Nous avons vu des foules remplir notre large tente, des centaines d'âmes venir à Jésus dans chaque campagne et la Parole confirmée par des miracles de guérisons.

 


 

CHAPITRE XVI

 

 

CHRIST M'EST APPARU

 

LOUISE NANKIVELL

 

 

 

En septembre 1941, à la clôture de la session générale de Minneapolis, je tombai dans un épuisement physique complet. J'étais totalement incapable de rester assise, de relever ma tête, de prendre une nourriture quelconque et de dormir.

 

Je m'étais trouvée, une fois déjà, dans un état analogue. Cependant, après six semaines de prières, ma condition avait tellement empiré, que je fus conduite à l'hôpital, dans un état cadavérique, avec la mention : « Épuisement total. » Mon corps s'en allait, les fonctions ne se faisant plus et j'étais presque exsangue. Après examen, les médecins me déclarèrent perdue.

 

Un corps prématurément usé

 

Le frère de mon mari, à Saint-Paul, envoya à l'hôpital, pour une consultation, un médecin du dehors. Après examen, il fit quelques brèves explications aux infirmières. Puis, il se tourna vers moi et d'une voix brusque et sévère, il m'admonesta : « Vous êtes trop jeune, trop jeune pour être dans cet état. Il n'y a rien à faire dans ces conditions. »

 

Chose singulière, je me trouvais comme l'une de mes tantes, de Chicago, ma ville natale. Cette parente était une chère enfant de Dieu, mais elle était âgée, dans ses quatre-vingts ans, avec un corps usé aux fonctions très ralenties. Les docteurs prolongeaient sa vie de temps en temps par des moyens artificiels. Les mêmes traitements me furent appliqués.

 

Abandonnée à la mort

 

 

 

Je réalisai que j'allais mourir et la déclaration : « Vous êtes trop jeune pour être dans cet état », s'implantait en moi et produisait dans mon cœur un fruit d'amertume contre le Seigneur. Mourir ne m'effrayait pas, je le dis sincèrement, mais je pensais aux années de service que j'aurais pu avoir encore pour le Maître et je ne désirais pas m'en aller.

 

Rien ne fut prescrit par le docteur et rien ne fut tenté pour me faire prendre de la nourriture ou pour me faire boire. En fait, rien ne me fut fait, mais je sentais le choc des piqûres dans mes bras pour que je sois calme la nuit et une garde me veillait constamment. Je devins de plus en plus faible et ma souffrance était intolérable. Comment un être peut-il endurer une pareille torture, ressentir de tels tourments dans son corps et survivre ! Serais-je encore vivante après une autre nuit semblable ? Il ne faut jamais aller dans la présence du Seigneur avec de l'amertume dans son âme. Alors, attendant le moment du départ, je m'abandonnai entre les mains du Seigneur et je lui soumis ma volonté.

 

On avait fait venir mon mari et il était resté auprès de moi, attendant le moment propice pour pouvoir me ramener à la maison. Bien des prières montaient vers le ciel pour ma guérison et il ne se produisait pas de changement. Dès le début, il m'avait été administré journellement des calmants et, après une année et demie de ce régime, j'étais toujours aussi malade pour dormir la plupart du temps, et ma vie était toujours prolongée par des moyens artificiels. Alors dans un élan désespéré de foi en la guérison, je laissai de côté ces moyens. J'étais incapable de m'asseoir, de boire un peu de lait et de prendre quelque nourriture. Il y avait un feu dans mon corps et, comme les docteurs avaient la bouche close sur la cause de mes troubles, nous pensions que j'avais un cancer.

 

Désirant savoir à quoi m'en tenir, je demandai à brûle pourpoint : « Ai-je un cancer ? ». Non, répondit promptement le docteur. Si vous aviez un cancer, il y a trois mois que vous seriez dans un cercueil. » Je lui demandai pourquoi je n'allais pas mieux. Il me dit alors que je me trouvais dans les mêmes conditions qu'un autre de ses malades, atteint d'anémie pernicieuse, et qui ne devait plus vivre longtemps. Anémie pernicieuse avec complication : une maladie sans espoir.

 

Résolution de chercher Dieu

 

Je commençai à réfléchir sérieusement et, voyant le terme de mes jours, je me mis à prier. En dépit de la souffrance intolérable que je ressentais, je m'offris à mon Dieu de bénédiction, dans des heures de constante prière, pendant des jours et des semaines. Mais les cieux semblaient d'airain, sans aucun rayon lumineux.

 

Il y avait un an et neuf mois que j'avais commencé à être sérieusement malade et j'étais toujours dans ma misérable condition.

 

Mon vœu de prêcher revêtue d'un sac

 

Dans mon désespoir, humblement prosternée aux pieds du Seigneur, je lui fis le vœu secret de prêcher en prenant le sac et la cendre, s’il me sortait de cet état de morte vivante : « Seigneur, j'ai prêché ton Évangile depuis des années. Tu as été merveilleux en guérissant des malades dans plusieurs rencontres. Je reconnais mon indignité. Puisque plusieurs ont été guéris par Ta main dans mon propre ministère, cela ne peut pas être que je ne le sois pas aussi et que j'aille prématurément au tombeau. 0 Seigneur, si tu me tires de ma condition désespérée, par un acte surnaturel de ta divine intervention et que tous puissent constater que c'est Toi qui l'as fait, je partirai prêcher Ton Évangile revêtue d'un sac. »

 

Deux ou trois semaines se passèrent et un samedi soir arriva. Je causais avec le Seigneur : « Seigneur, tout ce que je suis, tout ce que j'ai, ma vie, ma santé, sont dans tes mains. Je me repose entièrement sur Toi. »

 

 

 

Vision du Seigneur Jésus

 

 

 

La même nuit, quelques heures avant le début de ce dimanche, un dimanche des Rameaux, le Seigneur Jésus m'apparut dans une vision. Je pense que je priais. La dernière chose que je réalisai c'est que j'étais dans un état singulier, comme dédoublée et hors de mon corps. Je me demandais : « Pourquoi suis-je comme cela ? Je n'ai jamais été dans cet état auparavant. » Subitement le Seigneur Jésus m'apparut. Il était devant moi, aussi simplement que n'importe quelle autre personne. 0 combien Il était beau ! Aucun mot n'est suffisant, ni adapté, pour décrire Sa beauté. Son aspect était d'une blancheur éclatante et vibrante. Il n'avait pas de halo sur la tête, comme si souvent les peintres aiment à Le représenter, mais de toute la forme de son corps sortait une bande de lumière irradiante. Cette lumière suivait de son embrasement tout son corps, tête, épaules, bras, hanches. Toute Sa personne était splendeur et paix. Je ne pouvais pas voir le bas de son corps car Il se tenait derrière une table. Subitement Jésus disparut et mon désappointement fut grand.

 

Jésus, le grand médecin, apporte la délivrance

 

 

 

En trois jours, le changement dans mon corps fut si rapide que je fus comme une autre personne. J'allai chez le docteur et je lui rendis mon témoignage. Il me dit que cette guérison pouvait être attribuée à cette vision de Christ. La science médicale avait connaissance d'autres cas qui avaient été résolus par suite d'une apparition et que toute la vie de la personne en avait été changée. Il attribuait donc ma guérison à cette vision et le notifia dans les dossiers.

 

Et maintenant, j'étais face à un vœu que je ne pensais pas remplir, car je ne m'attendais plus à guérir.

 

J'en fis part à mon mari, de même qu'au pasteur de notre Assemblée et à sa femme et tous tombèrent d'accord que la seule chose à faire était de l'accomplir en toute bonne foi.

 

 

 

Pourquoi un vœu

 

 

 

Oui, pourquoi faire un tel vœu ? Avant que je devinsse malade, pendant tout mon ministère, j'ai vu toujours les nuées noires des ténèbres spirituelles tombant sur cette génération pécheresse et adultère.

 

J'ai lu dans la Bible comment les prophètes, les rois, le peuple, hommes, souvent femmes et enfants, dans les jours anciens, ont revêtu le sac, lorsque la nation s'était éloignée du Seigneur.

 

Une certaine fois, toute une ville a revêtu le sac ; une autre fois, toute une nation. Avant que le Jour d'affreuses ténèbres et de grande tribulation arrive, le Seigneur permettra aux deux témoins de prophétiser revêtus de sac. (Apocalypse - chapitre 11)

 

 

 

Alors une nuit, dans une campagne de Réveil, je parlai sur le sujet « Sac et cendre » et, joignant l'acte à la parole, je revêtis un habit de sac.

 

J'étais incurablement malade. Le Seigneur m'ayant tirée hors de ma misère, combien j'étais heureuse de Le servir revêtue d'un sac, non pas dans le but d'illustrer un message, mais dans un acte d'humiliation, le cœur plein de reconnaissance. Je voudrais que toute l'Amérique soit revêtue de sacs et répande la cendre sur son cœur.

 

 

 

Le Seigneur m'a parlé et Il m'a dit :

 

« Va. Dis les grandes choses que j'ai faites pour toi. Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans les cieux et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans les cieux. En mon Nom, liez les puissances de ténèbres et de maladies et elles ne pourront plus agir dans les corps du peuple.»

 

Je pus voir des maladies de toutes sortes, rangées contre un mur comme des soldats et liées à ne plus pouvoir bouger.

 

 

 

Le Seigneur délivre le peuple de toutes sortes d'infirmités et de maladies, confirmant Sa Parole par des prodiges et des miracles. Toute gloire soit rendue à son Nom puissant.

 


CHAPITRE XVII

 

A 22 ANS : ALCOOLIQUE
MAINTENANT : MESSAGER DE DÉLIVRANCE

 

DAVID NUNN

 

 

Je suis né dans un foyer « pentecôtiste » et j'en remercie Dieu.

 

 

 

Guérison divine dans l'enfance

 

 

 

Jeune garçon, je me convertis à Christ dans une réunion en plein air. Dès ma tendre enfance, j'expérimentai la guérison divine, par l'intermédiaire de mon pasteur, le Rev. J. C. Hibbard. Un jour, je marchai sur un clou qui pénétra dans mon pied. Ce pied enfla et devint très douloureux. Je me rendis auprès de frère Hibbard qui pria pour moi. Instantanément toute douleur et toute enflure disparurent. Mon pied avait été guéri par la puissance de Dieu. Ce fut ma première expérience de guérison divine.

 

Le culte de famille

 

Mes parents étaient des croyants de «pentecôte». Ils savaient ce que signifiait la prière pour le pain quotidien. Ils connaissaient qu'ils avaient un Dieu puissant pour les délivrer et les sauver de la destruction. Ils priaient et louaient le Seigneur. Ils nous rassemblaient le soir pour le culte de famille. Ils nous lisaient la Parole de Dieu et ils priaient. Souvent, ils rendaient témoignage de ce que Dieu avait fait dans leur vie, comment Il avait si souvent exaucé leurs prières, guéri leurs maladies et pourvu au pain quotidien.

 

 

 

Divinement délivrés de l'inondation

 

 

 

Je n'oublierai jamais ce que ma mère nous a si souvent raconté. Cela s'est implanté dans mon cœur et je crois que c'est un des plus beaux miracles dont j'aie entendu le récit. Cette délivrance me faisait toujours penser à celle dont furent l'objet les enfants d'Israël traversant miraculeusement la Mer Rouge.

 

Je n'étais pas encore né. Mes parents vivaient au sud du Texas, près de la Rivière San Gabriel. Père et mère nous racontaient comment les pluies avaient enflé le fleuve et comment l'eau était arrivée à la porte de leur maison. L'eau montait toujours et elle envahissait toute la maison. Mes parents allèrent à la porte et regardèrent la rivière. Alors ils virent leur pasteur qui levait ses mains au ciel et qui priait. Ils commencèrent aussi à prier.

 

Prenant conscience du danger, ils sortirent de leur maison pour se rendre sur un terrain plus élevé, levèrent leurs mains au ciel et recommencèrent à prier. Il était environ 19 h. 30. A 21 heures, les eaux avaient reculé et on envoya un attelage pour prendre notre famille et la transporter sur l'autre rive.

 

A 4 heures le lendemain matin, les eaux avaient de nouveau enflé et elles étaient encore plus hautes que la veille.

 

Oui, je suis reconnaissant d'avoir été élevé dans un pareil milieu et par des parents qui croyaient que Dieu exauce les prières. Je crois que mon ministère actuel, est une réponse à leur intercession. Ils savaient se confier en Dieu et enseignaient à leurs enfants à croire aux promesses du Seigneur et à invoquer Son Nom.

 

 

 

Apostasie : je deviens un alcoolique

 

 

 

Comme je l'ai dit, je m'étais converti tout jeune et j'avais suivi le Seigneur plusieurs années. Cependant, en dépit d'un pareil bagage et d'une éducation prise dès la tendre enfance, je tournai le dos et demeurai loin du Seigneur pour une longue période.

 

Dans une pareille direction, je fus bientôt sous la servitude du péché. Je commençai très petitement. Le démon nous saisit toujours dans une très petite mesure au début, puis, nous devenons de plus en plus mauvais. A vingt-deux ans j'étais un alcoolique, un alcoolique invétéré. Je dépensais plus de 700 dollars par mois en liqueurs fortes et autres choses nuisibles.

 

Au cours de la seconde guerre mondiale, j'étais un alcoolique accompli. Dieu seul connaît combien j'étais mauvais et, cependant, Il veillait sur moi dans Sa grâce.

 

Vie épargnée par la miséricorde de Dieu

 

A plusieurs reprises, je peux me rappeler comment Dieu veillait sur ma vie pendant la guerre. Une fois, une V2 explosa au-dessus de ma tête et je fus préservé d'une horrible mort.. Dieu a été si miséricordieux pour moi. Il est un Dieu de puissance et Celui qui seul répond à la prière. Dieu a toujours exaucé mes prières, même lorsque j'étais dans cette voie de péché. Je sais qu'Il exauce.

 

Délivré de la boisson — Appelé au ministère

 

Lorsque je revins au Seigneur, Il me délivra de l'esclavage de la boisson, par la puissance de Son Saint-Esprit. Il purifia toute ma vie de péché et Il mit dans mon âme un feu que je ne connaissais pas. Il me remplit complètement de Son Saint-Esprit.

 

Lorsque je commençai à prêcher la Parole de Dieu, je m'étonnai de l'absence des signes qui devaient accompagner l'énoncé de la Bonne Nouvelle.

 

 

 

Je demandai : « Où sont les signes apostoliques ? » — « Où sont les signes que Philippe avait lorsqu'il descendit à Samarie ? Où sont les miracles que faisait Paul ? Où sont les véritables disciples qui vont et qui prient pour les malades jusqu'à la délivrance ? » Je m'étonnais de leur absence dans mon propre ministère.

 

 

 

Je priai pour les malades et quelques personnes furent guéries, mais ce résultat ne me satisfaisait pas. Je criai : « 0 Dieu, où sont les miracles de puissance ? Pourquoi l'aveugle ne voit-il pas quand je prie ? Pourquoi le sourd n'entend-il pas et le paralytique ne marche-t-il pas quand je prie ?»

 

Cette situation et d'autres questions encore occupaient mon esprit et j'en portais le fardeau.

 

 

 

Besoin de plus de puissance

 

 

 

Je tins plusieurs campagnes pendant cette période où je n'étais pas satisfait. En 1949, je commençai une campagne à Dallas (Texas), dans l'église « Little Bethel » des Assemblées de Dieu. Dieu était à l’œuvre, des corps furent guéris, des âmes furent sauvées, bénies, remplies du Saint-Esprit.

 

Dans cette campagne de réveil, une petite fille vint vers moi. Elle avait une paralysie faciale. Elle me regardait en fermant un œil. L'autre ne pouvait pas se fermer, la prunelle était tournée à l'intérieur. J'étais rempli de compassion en voyant ce visage et je priai pour elle, mais il ne semblait pas y avoir de changement. Mon cœur fut remué intérieurement et allant vers elle, je lui dis : « Honey, reviens vendredi soir. Je prierai et je jeûnerai pour que Dieu te guérisse. Viens dans la foi. Je prierai pour toi de nouveau ».

 

Je ne comprenais pas la foi comme je la saisis maintenant. Je ne croyais pas encore que cette petite fille aurait pu être guérie cette nuit-là.

 

Lorsque je partis, mon cœur était si lourd. Je n'avais pas pu secourir cette misère et apporter la délivrance dont Jésus avait payé le prix au Calvaire. Mon cœur en était brisé.

 

Je demandai à Dieu encore plus de puissance. Je pleurai. Je recherchai désespérément la face de Dieu. Je criai : « 0 Dieu, donne-moi ce miracle en confirmation de mon ministère, si tu m'as appelé à annoncer Ton Evangile. Je désire connaître que j'ai un ministère biblique. Je désire savoir que Tu m'as appelé à prêcher. Tu dois confirmer mon appel ». Je disais : « Seigneur, je m'attends à Toi pour ce miracle, car je dois savoir que mon appel vient d'En-Haut et que je ne suis pas entré de moi-même dans cette lutte ».

 

Je jeûnai et je priai comme promis et ce vendredi soir, je me rendis à la réunion. J'étais si faible que je pouvais à peine parler. Je n'oublierai jamais cette nuit-là

 

 

 

Le ministère confirmé

 

Après le message, la petite fille s'avança. Je posai mes mains sur elle et je priai. Je priai cinq ou six fois. Puis je lui dis : « Va à la maison et confie-toi au Seigneur. » Cinq jours après, elle jouait dehors. Subitement, son petit œil put se fermer, la paralysie faciale l'ayant quittée. Elle courut vers son père, tira son habit et lui dit : « Regarde, papa, ce que Jésus a fait pour moi ». La mère m'appela le même jour au téléphone pour me dire : « Carolyne May peut de nouveau fermer son œil ». Je lui dis : « Quelle chose merveilleuse ! Écrivez votre témoignage en disant ce que Dieu a fait pour VOUS. » Mais la mère me disait : « Frère Nunn, la paralysie n'a pas entièrement quitté son corps. » L'Esprit de Dieu tomba alors sur moi et je lui dis : « Sœur, dimanche soir, il n'en restera plus trace. » Je ne savais pas pourquoi je lui parlais de dimanche soir.

 

Le dimanche soir arriva et je me rendis à l'église pour donner le message. Pendant ce temps, la petite fille vint derrière moi et tira mon vêtement. Je me tournai et elle me dit : « Regarde, frère Nunn », et elle fermait ses yeux.

 

0 que c'était émouvant de voir cette petite figure, qui avait été paralysée, entièrement guérie. Les bras étaient aussi libérés ; toute trace de paralysie avait disparu. Elle avait été libérée par la puissance de Dieu.

 

Etabli Pour guérir les malades

 

Je me souviens, en 1950, après avoir accepté la charge de pasteur d'une église, combien doucement le Seigneur se révéla à moi.

 

Ce matin-là, Dieu me parla et me dit : « Pars de là et va dans chaque ville, guéris les malades que tu trouveras et prêche que le Royaume des Cieux est arrivé ».

 

Je compris alors que Dieu voulait que je parte annoncer la vérité de la guérison divine. Je compris que, selon Sa promesse, Il travaillerait avec moi en confirmant Sa Parole avec les signes qui suivraient. Je devais annoncer que Jésus revenait et que Sa venue était proche.

 

Il y a trois ans que je suis parti et j'ai vu littéralement des milliers de gens libérés par la puissance de Dieu. Des centaines ont été sauvés et guéris dans une seule campagne.

 

Crainte au sujet de la surdité

 

Il y a une grande joie à remporter, par la grâce du Seigneur, une victoire sur la crainte.

 

J'avais été appelé au glorieux ministère de Délivrance. J'avais quitté mon église ; j'avais une tente pour annoncer la Parole. Je commençai des réunions avec une crainte qui subsistait dans mon cœur. Je pouvais prier pour toute maladie, étant certain que Dieu agirait, sauf sur un point.

 

La crainte me pinçait le cœur chaque fois que je voyais une personne sourde s'avancer vers moi. Je commençais à trembler et le démon me disait : « Et si son oreille ne s'ouvre pas ? Tu as prié pour beaucoup de personnes dont les oreilles sont restées fermées. Pourquoi celle-ci ? » Alors la crainte remplissait mon cœur. J'en étais chagriné et recherchais Dieu intensément pour la victoire.

 

 

 

Vers la fin de 1950, je conduisis une rencontre à Bastrop (Texas).

 

Un jour, dans la maison du pasteur, lui, un de mes amis et moi-même, nous nous engageâmes dans une discussion qui devint un vrai débat. Le ton montait. Ils ne voulaient pas se ranger à mon avis et je ne voulais pas m'aligner au leur.

 

 Je connus aussitôt que nous n'étions pas dans la note. Je les regardai et je leur dis : « Frères, vous n'avez pas à parler cette nuit, mais je dois le faire et j'ai une responsabilité vis-à-vis des âmes. Je dois aller prier ; je vous abandonne la victoire concernant notre discussion. »

 

Je leur demandai de me pardonner et je quittai la maison pour me rendre à l'église. Je fléchis les genoux devant Dieu et je commençai à répandre mon cœur devant Lui. En quittant cette maison pour venir prier, je réalisai que c'était la meilleure chose que je pouvais faire. J'avais perdu mon sang-froid, mais je possédais une discipline suffisante pour savoir que j'avais une obligation envers Dieu et envers le peuple, afin d'apporter le message que Dieu mettrait dans mon cœur. Je ne pouvais pas le faire si je n'étais pas en harmonie avec mes frères. Je devais conserver cette paix, cette charité qui est notre lien mutuel, afin de recevoir la pleine bénédiction de Dieu dans mon ministère.

 

Renouvellement dans le Saint-Esprit

 

Pendant que je priais dans l'église et que je m'attendais à Dieu, Il me donna un renouvellement dans le Saint-Esprit comme je n'en avais jamais eu, laissant loin derrière moi ce que j'avais reçu lors de mon baptême. Quelle puissance et quelle gloire remplissaient mon âme. Ces frères, avec lesquels. J'avais argumenté, déclarèrent que, lorsque j'arrivai cette nuit-là pour la réunion, ils sentirent la puissance et la gloire de Dieu qui s'étendaient jusque vers eux. Le Dieu fidèle répond à la prière.

 

Délivré de toute crainte

 

Cette nuit-là, sous la tente, rempli de la puissance de Dieu, je fus délivré de toute crainte. Le sourd pouvait venir. Grâce à Dieu, j'étais victorieux.

 

Cinq personnes sourdes se trouvaient dans une même rangée. Elles furent toutes libérées. Elles entendaient le tic-tac de la montre, le plus léger murmure. Elles furent toutes guéries, sans exception, par la puissance de Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

Depuis cette heure, je n'ai plus eu de crainte pour prier pour n'importe quelle maladie : surdité, leucémie, cancer, etc. Je sais que le même Dieu guérit aussi bien les maux de tête et les affections bénignes que toutes les autres maladies par un seul attouchement de Sa puissance.

 


CHAPITRE XVIII

 

J'AI VU LE SEIGNEUR

 

WILBUR R. OGILVIE

 

J'ai vu le Seigneur. Comment l'exprimer ? Cela dépasse nos possibilités humaines.

 

Je me suis converti en 1934, dans la petite ville de Deadwood, Dakota du sud. Cette petite ville n'est pas sans histoire. Elle est connue pour sa dépravation, depuis la ruée de l'or en 1876. Elle était le repaire de la race des Poker Alice, Calamity Jane, Wild Bill Hickok, Deadwood Dick et Potato Creek Johnny (que j'ai connu personnellement), et de beaucoup d'autres. Ce fut aussi le lieu où le prédicateur Smith fut martyrisé par les Indiens.

 

Je vivais, avec mes parents, dans une petite maison près du Mont Moriah. Sur cette montagne furent enterrées plusieurs de ces personnalités fameuses. Si, par la miséricorde et la bonté du Seigneur, un évangéliste n'était pas venu dans ma ville, mon corps aurait eu bien des chances de partager aujourd'hui la même sépulture et mon âme de se trouver en enfer.

 

Ma vision du Seigneur

 

J'étais dans une réunion de prière, qui se tenait tout en haut d'une maison de Charles Street. J'espérais, cette nuit-là, recevoir le baptême du Saint-Esprit. Lorsque je me mis à crier d'une voix forte que je voyais le Seigneur, le pasteur ne savait pas ce qui se passait. Approximativement, à 100 pieds devant moi, se tenait le Seigneur Jésus dans son corps glorifié. Il m'est impossible de vous le décrire, les mots me manquent. Des prophètes et des apôtres ont essayé de le faire et ils se trouvaient bien vite à bout d'expression. Je n'ai aucun doute que cette apparition fut semblable à celle des apôtres Pierre, Jacques et Jean, sur la Montagne de la Transfiguration, selon Matt. 17 v. 2, sauf que je ne voyais que Jésus seul.

 

Dans la présence du Seigneur

 

Certes, j'étais sauvé aussi sûrement que je le serai toujours et, cependant, la première chose que je réalisais c'est que j'étais devant un Juge. Je ressentais une grande crainte et je n'aurais pas été étonné que le Seigneur se détourne de moi. Mais Jésus commença à avancer vers moi. Ses pieds se déplaçaient comme l'éclair. Le Seigneur traversa les murs et il fut là, comme le dit Luc 24, v. 36. Jésus tourna plusieurs fois autour de moi. Ses yeux étaient constamment sur moi et ne s'en détournèrent pas une fois.

 

J'étais frappé de respect devant Sa majesté et tellement conscient, comme homme, de ma faiblesse, que j'aurais essayé de m'échapper s'il y avait eu moyen de le faire. Je lui tournai le dos et tombai sur ma face. Comme dans II Rois 6 v. 17, les yeux de mon âme avaient été ouverts.

 

La vision disparut subitement. Mes amis étaient très étonnés de mon comportement et ne comprenaient rien de ce qui se passait. De mon mieux, je commençai à leur en donner l'explication. Ils furent bien désappointés de n'avoir pas vu le. Seigneur, mais ils déclarèrent avoir senti puissamment Sa présence.

 

Après nous être entretenus, sondant mon cœur et reconnaissant que toute chose était placée sous le Sang de Christ, nous fûmes poussés par l'Esprit à nous remettre à prier.

 

Quelques minutes après, Jésus m'apparaissait de nouveau, se tenant devant moi comme précédemment, avec son regard de flamme fixé sur moi. Pendant un instant, Il se tint immobile, puis Il marcha directement vers moi. En vérité Son visage était resplendissant et le rayonnement de sa Personne plus blanc que la neige.

 

Ce que Pierre a vécu sur la sainte Montagne de la Transfiguration est toujours resté présent en lui. Lorsqu'il fut devenu vieux, il a pu alors en parler (II Pierre I, v. 17-18). La vision que j'ai eue ne s'est jamais atténuée. Elle est aujourd'hui aussi fraîche en moi que dans cette nuit de 1935. Ses yeux étaient une flamme de feu et ils étaient rivés sur moi. Que Dieu me vienne en aide.  Je désire dire, comme l'apôtre Paul : « Je n'ai pas résisté à la vision céleste ». (Actes 26, v. 19.)

 

 

 

Jésus est désirable au plus haut point

 

 

 

Ce qui m'attirait le plus, c'étaient les yeux du Seigneur. Je le répète, ils étaient comme des flammes et, comme Salomon, je puis dire : « Mon bien-aimé était merveilleux ». Jésus paraissait avoir une stature d'environ 6 pieds de hauteur et une corpulence d'environ 190 livres. Ses cheveux étaient magnifiques, bouclés, du plus bel or au brun et tombaient sur ses épaules jusqu'au milieu du dos. Sa barbe était de la même couleur. Aucune description ne peut donner une idée de la blancheur de son vêtement. Les muscles de son dos, ses épaules et ses bras étaient ceux d'un athlète.

 

La seconde vision, comme la première, ne dura que quelques secondes. Il disparut aussi rapidement qu'il s'était manifesté. De nouveau, après avoir rendu compte de mon mieux de tout cela à mes amis chrétiens, nous nous mîmes une troisième fois en prière. A peine avions-nous commencé que je le vis une troisième fois. Cette fois, Il ne me regardait pas, mais Il se tenait à ma droite et un peu en avant de moi, à une distance de 8 à 10 pieds. Il secouait sa tête dans une sainte indignation en regardant la ville de Deadwood.

 

 

 

Tout près de l'heure de la colère

 

 

 

Je m'attendais à le voir bondir, comme un lion, sur la ville et la piétiner, semblable à celui qui foule au pressoir. Comme je pensais au jugement suspendu sur cette ville, Il disparut à mes yeux.

 

Depuis lors, je n'ai plus jamais revu Jésus, mais je sais qu'un jour, je Le reverrai. Alors, tout œil Le verra et toute langue confessera qu'Il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Alors, chaque genou fléchira devant Lui et Christ sera couronné Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Etes-vous prêt, cher lecteur, pour ce temps merveilleux ?

 

 

 

Mon frère est converti

 

 

 

Cette nuit, sur le chemin du retour, je m'arrêtai à un tripot où mon frère Arthur menait le jeu. Nous allâmes dans l'allée, derrière la porte du' fond de la maison et je lui racontai la vision. Mon frère fut sauvé et il l'est toujours. Il a gagné plusieurs âmes au Seigneur.

 

J'arrivai à la maison et comme j'ouvrais la porte de notre petit home, mes parents âgés furent effrayés à ma vue et se mirent à crier en s'enfuyant. Je n'arrivais pas à comprendre la cause de leur étrange comportement. Au bout d'un moment, je pus leur dire ce que j'avais vu et ils me dirent alors ce qui les avait effrayés : ils ne pouvaient pas soutenir l'éclat de ma figure. Mon visage brillait, comme la face de Moïse avait resplendi lorsqu'il parla avec le Seigneur sur le Mont Sinaï (Exode 34, v. 29-39).

 

 

Commencement du Ministère

 

 

Ma femme et moi, nous avons commencé à tenir des réunions de guérison divine dans toute la région, ne restant qu'un à trois soirs à la même place. Nous ne pouvons pas faire face à tous les appels qui nous parviennent. Nous sommes dans le champ pour ce service spécial. Dieu manifeste merveilleusement Sa puissance en guérissant les malades et en délivrant les tourmentés, comme au temps des apôtres. L'aveugle recouvre la vue, le boiteux marche, le sourd entend. Des tumeurs disparaissent, le cancer est -guéri et de merveilleux miracles éclatent au Nom du Saint Fils Jésus.

 

L'éclatante manifestation de la puissance de Christ pour guérir les malades a provoqué un grand Réveil dans chaque église et beaucoup ont été sauvés et remplis du Saint-Esprit. A Christ soit toute la gloire !

 


CHAPITRE XIX

 

HISTOIRE DE MA VIE ET
MON APPEL AU MINISTÈRE DE GUÉRISON

 

T. L. OSBORN

 

Je suis né dans une ferme, près de Pocassett (Oklahoma), septième fils d'une famille de treize enfants. J'ai été élevé dans une ferme et j'ai suivi les classes du pays.

 

J'avais douze ans lorsque mon frère, qui venait justement de se convertir sous une hutte de feuillage quelques semaines auparavant, me prit avec lui pour aller à une campagne de réveil, se tenant dans le Faith Tabernacle à Mannford (Oklahoma). A l'appel fait par l'évangéliste, je me convertis joyeusement. Depuis ce jour, j'aimais aller à la petite église, mais souvent le travail de la ferme me retenait aux champs et m'empêchait de suivre les réunions. J'en ai souvent pleuré de désappointement.

 

Appelé à prêcher

 

A l'âge de quatorze ans, alors que j'allais à travers bois à la recherche de vaches laitières, je recommençai à pleurer. Cela m'étonnait moi-même et je ne comprenais pas pourquoi je criais aussi fort. je m'arrêtai pour prier, m'agenouillant près d'un vieux bloc de rocher. Le Seigneur Jésus parla à mon esprit et me fit connaître qu'Il m'avait choisi pour prêcher Sa Parole.

 

J'avais quinze ans lorsque je quittai la ferme pour accompagner un très bon ministre de notre communauté, qui conduisait plusieurs campagnes de Réveil. Je n'oublierai jamais la nuit où je quittai la ferme, laissant mes parents en larmes. Le dernier des sept fils partait. Je connaissais les lourdes charges de la ferme et tout le travail que mon père seul ne pouvait pas faire, mais je savais aussi que le Seigneur m'avait parlé et que je devais obéir.

 

Pendant deux ans et demi j'accompagnai ce pasteur dans plusieurs merveilleux réveils en Arkansas et à Oklahoma et, finalement, en Californie. Une belle jeune fille de Los Banos vint dans nos rencontres et elle devint ma femme un an plus tard.

 

Pendant deux ans, nous avons travaillé en Californie, ma femme et moi, prêchant l'Evangile de Jésus-Christ. Le 25 mars 1943 naissait une petite Marie qui ne vécut que sept jours. Notre chagrin était intense, mais nous avons été de l'avant et continuâmes à annoncer la Bonne Nouvelle, afin de compenser notre perte par l'engendrement d'enfants spirituels pour le Royaume des Cieux.

 

 

 

 

 

Au printemps 1944, nous nous dirigeâmes sur Portland (Orégon), pour conduire une campagne de réveil et nous devînmes pasteur de Montavilla Tabernacle. Pendant notre séjour à Portland naquit notre fils premier-né Tommy Lee.

 

Missionnaires en Inde

 

Trois semaines après la naissance de notre fils, nous quittâmes Portland et, pendant sept mois, nous avons fait un travail itinérant dans plusieurs états, achevant notre préparation en vue de notre départ comme missionnaires en Inde. Nous y passâmes près d'un an, dans la grande contrée de l'Est, et nous avons eu le privilège de voir plusieurs belles conversions. Souvent, depuis notre retour en Amérique, nous avons regretté de n'avoir pas saisi le ministère de guérison divine lors de ce séjour. Depuis, nous avons été éclairés et

 

124nous souhaitons pouvoir nous y rendre à nouveau avec ce message de délivrance.

 

A la fin de 1946, nous sommes retournés aux États-Unis et nous acceptâmes le poste de pasteur de l'église du plein Évangile de McMinnville (Orégon). Le 21 mars 1947 naissait notre petite Carol.

 

Ce fut pendant cette période que Dieu se révéla à moi par des moyens merveilleux. Une sœur de l'église vint m'annoncer la mort de Charles Price. Je ne l'avais jamais rencontré, mais j'avais lu des comptes rendus de ses merveilleux sermons et, par cette lecture, j'avais appris à aimer tendrement l'homme. En apprenant sa mort, je me rendis à l'église et je pleurai fortement. Il me semblait que je ne pouvais pas contenir ma peine. Les hommes de foi, décédés au cours de ces dernières années, défilaient en mon esprit. Je pensais à Wigglesworth, Gipsy Smith, Kenyon, Price, et d'autres. Je n'avais jamais rencontré ou entendu prêcher aucun d'eux et voilà ils avaient quitté la scène de ce monde. Je ne pourrais jamais les rencontrer ici-bas. Le monde ne connaîtrait plus jamais le puissant bénéfice de leurs ministères. Nous ne pouvions plus que parler d'eux et raconter leurs victoires de foi. Cela brisait mon cœur. Somme toute, je m'étonnais moi-même de me sentir si touché puisque je n'avais pas connu personnellement ces hommes.

 

Je considérais tout cela et je dis « 0 Seigneur, ces grands hommes de foi sont maintenant tous partis et des millions d'êtres humains sont dans la mort. Des multitudes sont encore malades et dans la souffrance. Qui, aujourd'hui, ira à leur secours ? Qui, maintenant, remuera nos grandes villes et remplira les larges auditoriums, où la toute-puissance de Dieu guérira le malade et chassera les démons ? »

 

Mon cœur questionnait ainsi et Dieu entendit et Il répondit à ma question d'une merveilleuse manière, quoique pas immédiate.

 

 

 

 

 

 

 

Vision du Christ

 

 

 

Quelques jours après, en juillet 1947, nous nous rendîmes dans un camp à Brooks dans l'Orégon, auquel participait Hattie Hammond. A la suite de sa merveilleuse prédication sur le sujet « Voir Jésus », je revins à la maison l'âme agitée. Ces messages me firent faire un pas en avant dans le plan préparé par Dieu pour ma vie. Le matin suivant, je fus éveillé par une merveilleuse vision : premièrement la Croix, puis l'ange Gabriel avec sa trompette et la Personne du Seigneur Jésus-Christ.

 

Aucune langue n'est suffisante pour décrire Sa splendeur et Sa beauté. Aucun mot ne peut expliquer la magnificence de la puissance de Sa présence. Je tombai comme mort, incapable de bouger même un doigt, frappé de respect par Sa présence. Il était cependant rempli d'amour. Une joie inexprimable et cependant pleine de respect m'envahit aujourd'hui en essayant de Le décrire. De tout ce que j'ai entendu, il ne m'en a pas été dit la moitié concernant notre merveilleux Christ. Ses mains étaient belles. Elles semblaient toutes vibrantes d'un pouvoir créateur. Ses yeux pleins d'amour pénétraient mon être intime. Ses pieds étaient posés au milieu d'une nuée de gloire transparente, faisant penser à des piliers de justice et d'intégrité et ses vêtements étaient plus blancs que la neige. Sa présence, toute pleine d'amour et de puissance m'attira à Lui. Oh ! je suis incapable de décrire cette gloire.

 

Pendant une demi-heure à peu près, je ne pus bouger, puis je me levai pour aller dans mon bureau. Je tombai sur ma face et je livrai tout mon être à Celui qui s'était révélé à moi comme « Seigneur ». Ma vie était changée. Je ne pouvais plus être le même. Toute idée traditionnelle était abolie ; chaque jour, la grâce et la sérénité envahissaient mon être. Toutes choses avaient changé. Je devais Lui plaire. 0 combien je désirais Lui plaire. C'était mon unique but depuis ce matin béni.

 

Je recherchai avec soin la face du Seigneur pour connaître Son plan au sujet de ma vie ayant dans mon cœur, d'une part, cette vision toute fraîche et, d'autre part, le chagrin de la mort de ces hommes de foi.

 

En septembre 1947, j'acceptai de nouveau la charge de pasteur de l'église de Montaville Tabernacle à Portland (Orégon). Nous partîmes, ma femme et moi, escomptant rester longtemps dans cette jolie « cité des roses », mais Dieu avait déterminé que nous n'y ferions qu'un court séjour.

 

 

 

La campagne William Branham

 

 

 

Le Rev. William Branham vint à Portland pour y conduire une campagne de guérison divine, dans le large auditorium de la ville. J'avais entendu parler des grands miracles de guérisons et du merveilleux ministère que Dieu avait donné à ce frère. Je vins et je m'assis.

 

Je ne peux oublier l'émotion qui s'empara de mon cœur en entendant l'exposé des merveilleux dons de guérisons donnés par la révélation de l'Ange à ce frère.

 

Depuis trois ou quatre ans j'étais très travaillé concernant les méthodes traditionnelles utilisées pour les malades et les cas de possession. Je me disais sans cesse que nous étions dans une position erronée vis-à-vis de la souffrance des gens. Je pensais qu'il pouvait et qu'il devait y avoir un moyen biblique. Nous faisions appel à toute l'église pour prier pour un cas, espérant que quelqu'un présenterait la prière de la foi en faveur du malade. Je sus que ce n'était pas le chemin biblique.

 

Comme je voyais frère Branham exercer son ministère pour les malades, je fus particulièrement touché par la délivrance d'une fillette sourde-muette, pour laquelle il pria ainsi : «Toi, esprit muet et sourd, je t'adjure, dans le Nom de Jésus, de quitter cet enfant ». Et quand il fit claquer ses doigts, la fillette entendait et parlait parfaitement.

 

A la vue de cette délivrance, il me semblait qu'un millier de voix me parlaient et, d'un commun accord, répétaient encore et encore : « Tu peux faire cela » — « C'est le chemin de la Bible » — « Pierre et Paul agissaient par cette voie-là et aussi toi » — « Va, maintenant, tu peux le faire, c'est ce que Dieu désire que tu fasses ».

 

Je revins à la maison, étant comme dans un monde nouveau. J'avais vu la Bible en action. C'était ce que j'attendais depuis toujours. Enfin j'avais vu Dieu accomplir ce qu'Il avait promis de faire. Ma vie entière fut changée cette nuit-là.

 

 

 

Jours de prière et de jeûne

 

Plusieurs jours de jeûne et de prière firent suite à cette nuit. Ma femme et moi, nous nous plaçâmes devant Dieu avec la détermination de devenir des « canaux » par lesquels Il pourrait travailler et manifester Ses puissantes œuvres de délivrance.

 

Sans plus tarder, nous envoyâmes des gens, de près et de loin, pour chercher les malades, les sourds, les aveugles, les muets, les boiteux. Nous commençâmes à prêcher la délivrance pour tous, à prier pour les malades et Dieu commença également à agir par des miracles, car nous avions osé Le prendre au mot. Nous agissions selon Sa Parole. Si Dieu le dit, Il doit le faire.

 

Quelques mois d'heureux résultats suivirent et, cependant, mon cœur n'était pas satisfait. Je dis à l'église que je ne voulais voir personne, ni parler à personne, individuellement ou par téléphone, jusqu'à ce que je le fasse savoir. Ma femme assumerait les charges pastorales.

 

J'allai seul dans une chambre haute, pour attendre que Dieu me parle. Je restai seulement deux jours et deux nuits et, vers le milieu du troisième jour, l'Esprit me parla clairement et distinctement. Alors Dieu répondit aux questions de mon cœur concernant la mort de ces héros de la foi et touchant les terribles besoins qui se trouvaient dans le monde, pour ce grand ministère de Délivrance.

 

 

 

Le Saint-Esprit parle

 

 

 

Le Saint-Esprit parla ainsi : « Mon fils, comme j'ai été avec Price, Wigglesworth et d'autres, ainsi je serai avec toi. Ils sont morts, mais maintenant, c'est à toi de te lever, d'aller et de faire de même. Tu chasseras les démons, tu guériras les malades, tu ressusciteras les morts, tu nettoieras les lépreux. Voici, je te donne le pouvoir sur toute la puissance de l'ennemi. Ne t'effraie pas. Sois fort. Aie la bonne audace. Je suis avec toi comme j'étais avec eux. Aucune puissance démoniaque ne tiendra devant toi tous les jours de ta vie si tu diriges les gens pour qu'ils croient ma Parole. J'ai utilisé de tels hommes dans leur temps, mais c'est aujourd'hui ton jour. Maintenant je désire t'employer».

 

 

 

L'énoncé de cet ordre, donné directement par le Seigneur, me laissa tremblant, mais je savais que Dieu tiendrait chacune des paroles qu'Il avait prononcées.

 

Plusieurs jours, des semaines de jeûne et de prière suivirent cette bouleversante révélation et il y eut encore plus de guérisons et de miracles. Je laissai ma charge de pasteur et je pris cet Évangile du Royaume, qui doit être prêché aux extrémités de la terre, pour témoignage parmi les nations et les peuples. Nous avons commencé au printemps de 1948.

 

Depuis cette date, nous avons eu la joie indescriptible de voir des milliers de personnes guéries de maladies incurables et d'incapacités physiques et d'amener des milliers de pécheurs à accepter Jésus-Christ comme Sauveur.

 

Réveil en Jamaïque

 

Nous avons ainsi pu commencer des campagnes de réveil dans plus de douze de nos États et aux Iles de la Jamaïque.

 

Dans une seule campagne que nous avons conduite, au moins 125 sourds-muets et 90 aveugles ont été délivrés, et des centaines d'autres miracles équivalents ont été manifestés. Dans une seule campagne quelque 9000 conversions ont été enregistrées.

 

Cette brève esquisse de ma vie, et la mention du nombre des miracles se produisant par la prière de la foi dans le Nom puissant de Jésus-Christ, n'ont été relatées que pour les raisons suivantes : « Faire connaître Ses exploits parmi le peuple » (Psaume 105 v. 1), pour démontrer que « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement » (Héb.13 v. 8), pour rendre témoignage à Sa fidélité car Il a dit : « Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur » (Ésaïe 43 v. 10). Amen.

 


 

CHAPITRE XX

 

 

MON EXPÉRIENCE PERSONNELLE
DU BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT

 

 

EVERETT B. PARROTT

 

 

J'ai été élevé dans une très bonne famille méthodiste, éduqué en vue du ministère et j'ai annoncé la Parole pendant dix ans, comme évangéliste et comme pasteur méthodiste.

 

Après la clôture de notre Assemblée annuelle méthodiste, je partis pour une rencontre de réveil dans une église méthodiste. Je m'y suis rendu dans la joie. Vers la fin de la première semaine, il y eut une rencontre réservée aux témoignages. Une femme se leva et dit : « Je remercie Dieu car Il a sauvé mon âme et Il m'a guérie de la tuberculose dont j'étais atteinte au dernier degré ». Un homme suivit en disant : « Je loue Dieu de m'avoir sauvé et guéri de mon cancer ».

 

 

 

Je fus très impressionné. C'était la première fois de ma vie que j'entendais quelqu'un rendre témoignage d'une guérison résultant de la foi en Dieu. Je m'enquis : « Où sont allés ces membres méthodistes ? » On me répondit : « Il y a eu une grande rencontre de réveil dans une ville voisine et plusieurs membres ont été sauvés, baptisés dans le Saint-Esprit et guéris dans leur corps. » A l'ouïe de ces faits, je commençai aussitôt une enquête. Je me rendis chez ceux qui avaient témoigné et je parlai avec eux. Puis j'allai trouver leurs médecins et je constatai la véracité des faits. Je pris ma voiture et je me rendis dans la ville voisine afin d'en apprendre davantage. Un petit marchand de journaux passa.

 

 

 

Il chantait : « Je connais le Seigneur. Je sais que le Seigneur a posé Ses mains sur moi. » Je le regardai car il semblait bien réaliser ce qu'il chantait. Je pensai : Si le Seigneur m'approchait d'assez près pour poser Ses mains sur moi, je ne sais pas ce que je ferais ! J'étais tellement désireux d'en apprendre davantage que 'je m'arrêtai devant la première église en vue. C'était une église presbytérienne. Je sonnai et le pasteur ouvrit la porte et me fit entrer. Je lui dis : « Frère, j'ai appris que vous avez eu un grand réveil dans votre ville. » Il répondit : « C'est la vérité. » Je lui dis : « J'ai su que beaucoup avaient été sauvés et plusieurs guéris. » Il me répondit : . « C'est vrai, plusieurs membres de mon église ont été guéris à ce réveil. » Je lui dis : « Frère, où se trouve l'évangéliste ?­Où est-il allé pour tenir sa prochaine rencontre ? » Très obligeamment ce pasteur me renseigna et je le remerciai.

 

Je dis alors à ma femme que nous allions annuler tous nos engagements pour nous rendre à ce meeting. Si quelqu'un possédait de Dieu quelque chose de plus que ce que j'avais moi-même, j'étais désireux de l'acquérir aussi. La Bible ne dit-elle pas': « Dieu ne fait acception de personne » ?

 

Nous arrivâmes un lundi soir par un jour froid, sombre et pluvieux. Les rencontres se tenaient dans un large auditorium public, pouvant contenir plusieurs milliers de personnes. Toutes les places étaient occupées et des centaines de personnes stationnaient dehors sous la pluie. Je m'étais muni d'un bloc-notes et d'un crayon, afin de noter si cet évangéliste n'était pas absolument d'aplomb sur la Parole de Dieu. J'aurais été le lui dire. N'avais-je pas prêché l'Evangile depuis dix ans ? Mais le premier point c'était de pénétrer à l'intérieur.

 

 

 

Le gardien de l'immeuble, un de mes vieux amis, se tenait sur le seuil de la porte, regardant cette foule qui ne pouvait pas entrer. Quand il nous vit, il s'écria : « Comment, M. et Mme Parrott sont ici ! Il y a toujours de la place pour un serviteur de Dieu. » Et c'est ainsi que nous pénétrâmes. Mon ami s'empressait de nous conduire à l'endroit réservé aux pasteurs. Je lui dis : « Non, nous suivrons le meeting depuis ici », et nous avisâmes un siège juste derrière le dos d'une dame coiffée d'un grand chapeau. Je pensais que nous serions très bien cachés, mais justement l'évangéliste s'avançait par la porte par laquelle nous venions d'entrer. Mon ami saisit l'évangéliste d'une main et moi de l'autre en disant : « Dr., voici un évangéliste méthodiste ». je me trouvais ainsi face à face avec « l'homme du jour ». Il était si humble et si doux. Il disait : « Frère Parrott, venez avec moi sur le podium et priez pour moi pendant que je prêcherai. » Je fus captivé par son humilité. Il commença à parler pendant une heure et quinze minutes. Son message était simple : c'était le plein évangile, pur et clair du commencement à la fin. Rien de compliqué. Aucune spéculation d'esprit personnelle, mais l'histoire simple de « l'Homme de Galilée », qui n'a rien perdu de son incomparable pouvoir. Papier et crayon en main, je ne pus pas noter la plus petite objection. Je découvris simplement cette différence existant entre ma théologie et la sienne : Je pouvais croire à la sienne et je ne pouvais plus souscrire à la mienne. Je croyais à la Bible, mais avec la tête seulement.

 

 

 

Je suivis toutes les rencontres. L'évangéliste annonça qu'il prierait pour les malades un certain soir. Ce soir-là, ils vinrent sur des brancards, dans des chaises roulantes, avec des béquilles, avec des pansements, atteints de toutes sortes de maladies et d'infirmités. Il semblait que nous étions à la piscine de Béthesda. La première personne pour laquelle il sollicita la prière de la foi était une femme affligée d'un gros goitre. Il était si gros qu'il pouvait être vu de la galerie. Je me disais : « Pourquoi a-t-il choisi un cas aussi démonstratif en tout premier ? Pourquoi ne pas prier pour quelqu'un dont on ne voit pas la maladie ? » Je cachai ma figure dans mes mains. Je ne regardai plus rien jusqu'à ce que j'entende le prédicateur dire : « Merci Seigneur, ce goitre a disparu par la toute-puissance de Dieu ». Je le vis disparaître comme un ballon d'enfant que l'on aurait percé avec une aiguille et qui se dégonflerait. Je ne crois pas qu'il y avait un seul œil sec dans le visage des milliers de spectateurs qui louaient Dieu. De miracle en miracle le Réveil continuait et j'observais tout ce qui se disait et se produisait.

 

Une nuit, près de 200 jeunes gens et jeunes filles des classes de l'Ecole supérieure descendirent depuis la galerie. Avant la fin du service, je les vis s'avancer en avant et livrer entièrement leur vie au Seigneur.

 

Je peux vous dire que beaucoup de ces jeunes gens et de ces jeunes filles sont aujourd'hui évangélistes, pasteurs ou missionnaires.

 

Je suivis les rencontres un mois entier et je m'occupai de guider les âmes vers le Seigneur pour leur salut. Je ne pensais plus à moi-même et je ne réalisais pas que Dieu voulait aussi faire quelque chose pour moi. Un après-midi, comme j'étais assis dans la rangée des pasteurs, subitement et sans m'y attendre, je vis Jésus, mon Seigneur ressuscité. Il vint directement vers moi. Personne d'autre ne semblait Le voir. Sa belle main percée toucha mon épaule. Ses yeux profonds et pleins d'amour pénétrèrent mon âme. Il disait

 

« Je désire que tu reçoives le baptême du Saint-Esprit ».

 

Je ne suis pas d'un tempérament démonstratif, mais la vue de mon Sauveur ressuscité brisa mon cœur. Je pleurai comme un enfant. Je dois avoir sangloté bruyamment car je troublai le prédicateur. Il se tourna vers moi et demanda : « Qu'y a-t-il, frère Parrott ? ». Je répondis : « Dr., j'ai perdu dix années de ma vie en essayant de prêcher sans le Saint-Esprit. » Il répondit : « Dieu merci, vous n'avez plus rien à perdre maintenant. » Je courus devant la chaire, en présence de ces milliers de personnes. Je promis à Dieu que je ferais tout ce qu'Il voudrait s'Il me donnait seulement le baptême du Saint-Esprit. Je dis à Dieu que je voulais abandonner mon poste de pasteur et aller balayer les rues pour gagner mon pain, si seulement Il me donnait ce que mon cœur désirait. Je refusais de continuer à prêcher sans le Saint-Esprit. Je m'attendais à Dieu jour et nuit.

 

Un matin, dans une réunion de prière, vers 10 heures, le feu de Dieu commença à tomber et le Seigneur me baptisa de Son Saint-Esprit. Cette expérience a non seulement transformé ma vie mais tout mon ministère. Depuis ce moment, j'ai vu plus d'âmes venir au Seigneur pendant quatre semaines de campagne de Réveil que pendant les dix années qui précédèrent mon baptême du Saint-Esprit.

 

 

 

Amis, je ferai volontiers le sacrifice d'une partie de ma vie, plutôt que de renoncer à ce que Dieu fit pour moi lorsqu'il me baptisa de Son Saint-Esprit.

 


 

CHAPITRE XXI

 

CE QUE DIEU A ACCOMPLI

 

REV. and MRS. RAYMOND T. RICHEY

 

 

Raymond T. Richey, sixième enfant d'une famille  de huit, est né le 4 septembre 1893 dans une grande ferme près de Atwood (Illinois). Déjà comme enfant, puis après comme homme, il a toujours été d'une grande énergie. De sa naissance à sa majorité, il ne fut jamais fort, jamais très bien, mais toujours il était occupé à faire quelque chose.

 

A l'âge de huit ans, pendant qu'il jouait avec l'un de ses cousins dans un vaste pâturage de la ferme, il reçut en plein visage un morceau de bois lancé en l'air et il fut blessé aux deux yeux. Ses yeux toujours faibles devinrent rapidement en mauvais état.

 

Quand il eut dix ans, la grande ferme fut vendue et toute la famille se fixa près de Chicago, pour que les enfants puissent recevoir une meilleure instruction. Mais, à cause du mauvais état de ses yeux, Raymond ne pouvait fréquenter l'école que pendant un court temps chaque semestre. Finalement, il fut incapable de s'y rendre.

 

A l'âge de quatorze ou quinze ans, ses yeux faiblirent encore. Cette épreuve, jointe à un mauvais état général, aboutit à une complète dépression nerveuse. La petite ville où la famille s'était fixée n'offrait que peu de distractions pour attirer le jeune homme  avec sa nature inquiète, nerveuse et insatiable. Mais Chicago, avec sa frivolité, sa gaîté, sa folie, innocente ou non, n'était qu'à une courte distance et facilement accessible par le train. Ce fut dans cette ville que Raymond oublia les enseignements de son père et les prières de sa mère et, avec une énergie digne d'une meilleure cause, il se lança dans tous les plaisirs possibles. Occasionnellement, il se rendait à une église pour assister à un service. Parfois, il levait ses mains pour la prière. Une ou deux fois, il serrait la main de l'évangéliste en lui promettant de mener une meilleure vie ; mais son cœur n'était pas changé et les bonnes résolutions et les poignées de main ne servaient à rien.

 

 

 

Condamné à la cécité

 

Les mois passaient, mais l'état de ses yeux devint si grave qu'il ne fut plus capable de faire quoi que ce soit. Depuis des années, toutes ses lunettes avaient été commandées à l'étranger. Finalement, il vint un temps où même ces verres épais furent inefficaces et il fut obligé de porter des verres obscurcis pour protéger ses yeux de l'éclat de la lumière. Un jour, il surprit une conversation entre un spécialiste et son frère. Il lui disait : « Mr. Richey, les yeux de votre frère sont tout à fait défectueux. Nous ne pouvons rien faire de plus. Ce cas est absolument sans espoir. Il aura peut-être encore un peu de vision pendant deux mois, mais, passé cette date, ce sera la cécité totale et irrémédiable. »

 

Vous qui possédez un corps robuste, vous ne pouvez pas réaliser le terrible choc qui se produisit dans l'esprit de Raymond T. Richey à l'ouïe du verdict de ce spécialiste des yeux. Il lui semblait que le soleil n'éclairait plus la terre. Tout n'était plus que ténèbres, tristesse et désespoir. Le chant des oiseaux n'avait plus de douceur, les fleurs n'avaient plus de parfum ; un terrible sentiment de désespoir lui tordait le cœur. Il rumina cette situation prochaine jusqu'à ce que ses nerfs lâchassent complètement. Alors, il fut décidé que le meilleur pour lui serait de partir. Peut-être, dans un autre milieu loin de la maison, loin des amis, il pourrait voir les choses en face avec plus de courage.

 

Par un froid matin de décembre, il partit pour rendre visite à un ami à Canyon City (Colorado). Il embrassa sa mère et il descendit avec précaution les marches glacées de la cour, se retournant pour regarder encore une fois son cher visage, en pensant : « Oui, lorsque je reviendrai à la maison, je ne serai plus capable de revoir ses traits », et le désespoir lacérait son cœur.

 

                                             Dieu entre en action     

 

Arrivé à destination, l'ami de son père fit l'impossible pour le distraire. Mais comment les jours seraient-ils plaisants lorsque vous réalisez chaque soir qu'il reste un jour de moins pour voir les montagnes, les canyons et toutes les choses belles et intéressantes qui vous sont montrées dans l'espoir de vous faire oublier votre état ?

 

La veille du Nouvel an arriva, avec sa folie et sa gaîté. Voulant se dérober à tout cela, Raymond avait gagné sa chambre de bonne heure. Il se coucha, se tournant d'un côté, puis de l'autre, jusqu'à ce que les cloches retentissent, proclamant l'aube de la nouvelle Année. Alors Raymond T. Richet' fit ce qu'il n'avait plus fait depuis son enfance : il descendit du lit, s'agenouilla et se mit à prier. Il se rappela que sa mère avait mis une Bible dans son bagage, quand il était parti, et il alla la prendre. Bien qu'il fût incapable d'en lire un mot, il prit la Bible d'une main, avec un visage ruisselant de larmes, il leva la tête vers les cieux et cria : « 0 Dieu, Dieu de ma mère et Dieu de la Bible, si Tu veux me conduire à Fort Worth (Texas), où ma sœur assiste à ce Réveil, au sujet duquel elle nous a écrit tant de choses ; si Tu sauves mon âme et guéris mes yeux, je te donne ma vie entière pour ton service ». Puis, singulièrement apaisé, il retourna au lit et s'endormit.

 

A titre d'encouragement pour ceux qui intercèdent pour le salut de leurs bien-aimés, je vous dirai que juste une heure avant cette scène (calcul fait de la différence de l'heure entre le centre et la montagne), comme la nouvelle année était proclamée dans l'Illinois, Andrew, le frère aîné de Raymond, à genoux dans une réunion de prière, s'engageait solennellement devant Dieu à prier journellement pour son frère Raymond, jusqu'à ce qu'il sache qu'il était sauvé. Dieu a promis : « Vous parlerez encore que j'aurai entendu ».

 

 

 

 

 

Trois jours après, il reçut de son père une lettre avec de l'argent, dans laquelle il lui disait : « Mon fils, je crois que ce que tu aurais de mieux à faire, ce serait de te rendre à Fort Worth et de rester quelque temps avec ta sœur ». Dieu répond à la prière. Le même jour, il prenait le train pour le Texas.

 

La résolution faiblit

 

Plus il s'approchait de la maison de sa sœur, plus la ferme résolution qu'il avait prise en quittant Canyon City, s'affaiblissait en lui. Lorsqu'il se trouva enfin chez elle, il fut accueilli joyeusement. Avec son mari, elle était à table pour le repas du soir. Après le souper, ils lui demandèrent de venir avec eux au meeting, mais il refusa prétextant la fatigue. A son grand étonnement, ils lui dirent qu'ils chantaient dans le chœur et qu'alors, il resterait seul jusqu'à leur retour. Ils ne firent aucune pression sur lui et c'est alors lui qui décida qu'il pourrait aussi s'y rendre. Mettant son chapeau, il partit avec eux.

 

Dieu parla par la bouche de son serviteur Arch. P. Collins, un ministère baptiste d'environ quarante ans ; mais Satan liait le jeune homme et, lorsque l'appel retentit pour les pécheurs, il resta à sa place, étant cependant sollicité de s'y rendre et de renouveler là la promesse faite huit jours auparavant. D'autres personnes répondirent à l'appel, mais Raymond revint au logis plus misérable que quand il était arrivé.

 

 

 

Le soir suivant, il déclara ne pas vouloir s'y rendre et, cependant, il se trouva de nouveau sur le chemin de la salle. Sa sœur et son beau-frère, guidés par Dieu, n'allèrent pas chanter ce soir-là, mais ils s'assirent auprès de lui, priant silencieusement et implorant Dieu pour le salut de son âme.

 

Subitement, pendant que tous chantaient et avant que le pasteur ait ouvert la bouche, les liens de Satan furent rompus. Dans un cri d'appel de tout son cœur vers Dieu, il quitta sa place et courut en avant, s'agenouillant et demandant à Dieu de sauver son âme. Avant que le pasteur ait pu réaliser ce qui se passait, hommes et femmes, jeunes et vieux, avaient quitté leur place et pris le même chemin et, à genoux, ils recherchaient le pardon et la paix. Ayant achevé le service d'appel, le pasteur annonça qu'il n'était pas nécessaire de donner un message et il renvoya l'assemblée.

 

 

 

Guérison de ses yeux

 

 

 

Après le service, Raymond se souvenant de sa demande au Seigneur, demanda à frère Collins de bien vouloir prier et demander au Seigneur de guérir ses yeux. Ce cher serviteur de Dieu, qui croyait que Dieu honore Sa Parole, oignit Raymond au Nom de Jésus et adressa la prière de la foi pour ses yeux, selon Jacques 5 v. 14-16.

 

Raymond retourna à la maison avec sa sœur sans constater un changement apparent dans ses yeux, mais croyant la chose faite car Dieu l'avait promis. Le lendemain matin en s'éveillant, il constata qu'il pouvait ouvrir ses yeux sans difficulté.

 

Non seulement il les ouvrait, mais cet affreux voile laiteux qui s'interposait sur toutes choses lorsqu'il essayait de voir avait disparu. Son cri de joie fit accourir sa sœur depuis le fond de la maison et ensemble ils louèrent Dieu de ce qu'Il avait fait.

 

 

 

 

 

Un instant après, Raymond passait sous le porche lorsque l'ennemi vint lui murmurer : « Tu aurais meilleur temps de prendre le plus grand soin de tes yeux maintenant que Dieu les a guéris, et de les protéger de la lumière, du vent et de la poussière en remettant tes lunettes ». Raymond céda et les mit, mais il ne put plus voir un seul objet au travers d'elles ; le soleil était obscurci et l'affreux voile recouvrait à nouveau toutes choses. Il réalisa alors qu'il avait temporisé avec Satan et, dans son désespoir, il leva son visage vers le ciel et cria : « Seigneur, aide-moi... je sais que Tu as guéri mes yeux la nuit dernière et maintenant, Seigneur, si je n'ai pas assez de raison pour ôter ces verres, ô Dieu aide-moi ». Comme l'éclair, un coup de vent enleva les lunettes de ses yeux et elles se brisèrent à terre en mille morceaux. Il ramassa la monture et la garda en souvenir. C'était en 1911.

 

 

 

Répercussion, de cette guérison chez les amis

 

 

 

Une année plus tard, lorsque Raymond retourna à la maison, il pensait que tous ses amis allaient croire qu'il était devenu fou et qu'il n'y avait plus rien à attendre de lui. Ce fut tout autre chose lorsqu'ils virent qu'il n'était plus aveugle, plus malade, plus faible, plus déprimé. Ils avaient devant eux un jeune homme avec des yeux clairs et profonds, qui avait été capable de faire un travail pénible sur les plaines de New Mexico. Avec quel empressement ils écoutèrent ce que Christ avait fait pour lui. Plusieurs de ces jeunes gens et de ces jeunes filles donnèrent leur cœur au Seigneur et sont maintenant dans un service actif pour le Maître. Ce fut le résultat découlant de l'attitude de ce jeune homme de dix-sept ans seulement, qui s'était risqué à croire en Dieu et à le mettre à l'épreuve.

 

 

 

L'appel pour servir

 

 

 

En retournant à Chicago, il se rappela qu'il avait donné toute sa vie pour le service du Seigneur, pour la cause de Christ. Immédiatement, il en parla aux pasteurs, amis et chrétiens avancés et quelles ne furent pas sa surprise et sa peine de constater que tous, sans exception, pour une raison ou pour une autre, le décourageaient de le faire. Il écouta l'avis de l'homme et se remit à travailler. Inutile de dire qu'il n'était pas satisfait. Heure après heure, il luttait avec Dieu dans une continuelle prière et répétait au Seigneur : « 0 Seigneur, je ne peux pas aller ».

 

Première guérison son

 

 

 

A cette époque, il rendit visite à son frère. Il trouva sa belle-sœur avec sa mère en conversation avec une amie qui, depuis des années, était tourmentée par des rhumatismes, à un tel point qu'elle n'avait plus l'usage de ses bras. Elle avait entendu dire comment le Seigneur avait guéri les yeux de Raymond et elle venait demander s'il voulait prier pour elle. Ils s'agenouillèrent dans la salle à manger et il demanda à Dieu de délier ces bras raides. Le miracle s'opéra instantanément. Ce fut une des premières guérisons en réponse à la prière de Raymond. Plusieurs suivirent. Il priait et Dieu guérissait. De retour à la maison, il s'agenouilla vers son lit et demanda à Dieu de le garder humble et les yeux fixés sur Christ. Le temps passait et Dieu ouvrait des portes ici et là. Lorsque le chemin était ouvert, Raymond allait et Dieu guérissait les corps et sauvait les âmes en réponse à la prière de la foi.

 

Alors l'appel pour le Texas retentit, non seulement pour Raymond, mais pour toute la famille. Le père de Raymond devenait pasteur de Gospel Tabernacle à Houston (Texas) avec Raymond comme aide. Pendant les journées remplies, le cœur de Raymond était constamment en prière et demandait à Dieu un champ de travail élargi et un plus grand nombre d'âmes. A ce moment, la guerre de 1914 éclata. Il implora Dieu pour avoir la possibilité d'ouvrir un Tabernacle, où les 33.000 hommes du Camp Logan puissent entendre l'Evangile. Pendant qu'il intercédait à ce sujet, il ouvrit sa Bible et il lut 33 v. 3 : « Crie vers moi et je te répondrai et je te des choses grandes et cachées, lesquelles tu ne sais l)us. » Il trouva la promesse de Dieu et Dieu trouva sa foi. Le Tabernacle fut construit et des centaines d'hommes du camp Logan, s'agenouillant dans la sciure de bois, trouvèrent Jésus. J'étais moi-même parmi ceux qui furent sauvés. Plus tard, je devins sa femme.

 

 

 

Ce fut au camp Bowie, Fort Worth (Texas), alors qu'il s'occupait des malades et des mourants que finalement Raymond fut arrêté, après des mois d'un travail exténuant (souvent, il ne prenait même pas le temps de manger). Les meilleurs    spécialistes de l'Armée vinrent vers lui et lui dirent : « Richey, vous êtes atteint de tuberculose. Il n'y a plus qu'un espoir pour vous et il est bien faible. Allez en Californie pendant un an et faites une cure de repos. Relâchement complet. Ne lisez rien, pas même votre Bible. Cela vous aidera peut-être, mais nous n'en sommes pas certains. Ce qui est certain, c'est qu'en continuant ainsi, vous n'en avez plus pour longtemps à vivre. »

 

Il reposait, découragé, sur son lit en Californie du sud. Dieu lui parla alors, concernant les maladies dont la famille avait été atteinte et délivrée et concernant aussi sa propre guérison. Repentant et brisé,, il disait tout bas : « Sauveur bien-aimé, pardonne-moi. Je dois me souvenir et croire ». Prenant alors sa Bible, il l'ouvrit et il lut au Psaume 103 le verset 3 : « ...qui pardonne toutes tes iniquités et qui guérit toutes tes maladies ». Rejetant les couvertures, il s'assit dans son lit, se leva tout doucement et se tint debout.

 

Le diable s'acharnait à le décourager, mais il savait que Dieu lui avait parlé et il était maintenant dans la foi victorieuse pour son corps. Les forces lui revenaient rapidement et il savait qu'il était guéri. Ouvrant la porte, il courut en bas l'escalier et arriva à la salle à manger, où les amis chez qui il se trouvait mangeaient le repas de midi. Ils eurent une terrible frayeur et crurent qu'il avait perdu l'esprit. Mais Dieu l'avait guéri. Cela se passait en septembre 1919 et, depuis ce moment-là, il n'a pas cessé de tenir des réunions.

 

 

 

Depuis des années, Dieu parlait au cœur de Raymond concernant le merveilleux message de guérison divine. Mais Dieu parla de plus en plus fort pendant les quatorze ou quinze mois qui suivirent la guérison de cette tuberculose. Toujours Raymond avait des excuses ou des délais.

 

Un serviteur de Dieu, frère Warren Collins avait annoncé une campagne de Réveil à Hattiesburg (Mississippi) pour octobre 1920 et Raymond lui avait promis son aide. Il s'y rendit au temps fixé avec une semaine d'avance pour prendre différents arrangements et annoncer les réunions. Le bâtiment fut loué. Les arrangements d'hôtel furent pris. L'avis partit pour annoncer à frère Warren Collins qu'il pouvait commencer à telle date. Alors Raymond reçut un télégramme de ce frère lui disant qu'il lui était impossible de venir. Vous rendez-vous compte de la situation ? Raymond avait pris toutes les dispositions pour un autre évangéliste. La salle était retenue. Les factures des annonces et d'hôtel étaient à régler et il n'avait pas d'argent. Il n'avait qu'un avis disant que l'évangéliste lui-même ne pouvait pas venir. Il était au bout de ses ressources.

 

Dieu lui parla et lui dit d'aller de l'avant et de conduire les réunions lui-même, mais il ne voulait pas écouter le Seigneur. Le comité qui soutenait l'autre évangéliste, se chargeait de payer les factures et l'avisait de rentrer chez lui, mais son propre cœur ne pouvait pas faire cela.

 

Finalement, il s'enferma dans sa chambre d'hôtel. Pendant trois jours et trois nuits, il jeûna et pria Dieu afin qu'Il puisse faire Sa volonté au travers de lui si complètement qu'il ne puisse ni douter ni hésiter à reconnaître que toutes ces circonstances procédaient de Lui.

 

Après les trois jours, sans monnaie, sans aide, sans coopération d'aucune sorte, pas même du comité qui avait invité l'autre évangéliste, il se dirigea vers les rédactions de journaux, faisant annoncer que mardi commencerait, dans le Red Circle Auditorium, un « Meeting de Réveil des temps bibliques: Evangile et guérison ».

 

Au jour indiqué le Réveil commençait.

 

 

 

Un miracle de guérison se produit

 

 

 

Il y avait à peu près quatorze ou quinze personnes et elles étaient venues avec l'air de demander : « Qu'est-ce que vous espérez ? » Mais, il refusait de se laisser décourager. Une courte introduction sur la nécessité d'un Réveil, un bon moment de prière et la réunion fut dissoute. Le soir suivant il pleuvait, mais il y eut trente à quarante personnes. Le troisième soir était consacré aux malades.

 

La première personne qui s'avança était une jeune femme avec un bras raide. Les docteurs avaient fait tous les traitements possibles et de la mécanothérapie sans résultat. Instantanément, son bras fut délivré. Le fait fut mentionné dans les journaux le lendemain matin. Le soir, la salle était comble.

 

Mariage

 

 

 

En trois semaines, Dieu sauva des centaines d'âmes et des centaines de personnes s'avancèrent pour l'intercession en faveur des malades. C'était en 1920 et cette campagne marqua le début d'une nouvelle phase d'activité de Raymond pour le Seigneur. Dans le mois qui suivit la clôture du Meeting, je fus mariée ,à Raymond T. Richet' par le Rév. Arch. P. Collins de Fort Worth (Texas), celui qui dirigeait la campagne au cours de laquelle mon mari donna son cœur et sa vie à Christ.

 

Frère Collins eut une grande influence dans la vie de Raymond. Bien des fois, ils furent intimement liés dans le que nous devions aller à Houston et lancer une campagne, non pas une campagne de Réveil dans « une église », mais une campagne interconfessionnelle dans la ville, afin que des milliers puissent être atteints par l'Evangile de Jésus-Christ.

 

 

 

Lorsque nous regagnâmes la maison, nous parlâmes à plusieurs bien-aimés de ce projet, mais ils étaient craintifs. L'organisation d'un tel meeting nécessitait des milliers de dollars et demandait le concours d'ouvriers qualifiés. Nous n'avions pas d'argent et nous ne savions pas où nous procurer des ouvriers. Cependant, dans la certitude de l'ordre de Dieu, nous nous procurâmes une large tente pouvant contenir 1000 places. Nous louâmes un piano, fîmes des sièges, installâmes la lumière et annonçâmes la campagne.

 

 

 

La première nuit, un soldat fut sauvé. Quelques nuits plus tard, nous priâmes pour lui et il fut guéri. Il put sortir de l'hôpital militaire. La foule commença à venir. Bientôt tous les sièges furent occupés et les gens stationnaient dehors, essayant de voir et d'entendre. Raymond annonça que si l'argent pouvait être trouvé pour payer l'auditorium de la ville, nous pourrions continuer les séances là-bas. En quelques minutes la somme était récoltée.

 

 

 

Pendant quarante soirs, la campagne se poursuivit, croissant en nombre et en fruits par des conversions et des guérisons. Nuit après nuit l'auditorium contenant plusieurs milliers de places était plein. Il y eut 5000 conversions et je fus témoin d'un grand nombre de merveilleux miracles de guérison.

 

Un matin, comme mon mari avait annoncé un service spécial pour les malades devant se déplacer en civière ou avec des chaises roulantes, il y eut treize transports par ambulance de malades couchés sur des brancards et, à côté, ceux qui étaient venus conduits dans des chaises roulantes.

 

Après le message, pendant l'appel, des centaines trouvèrent le salut en Christ. Sur les treize malades couchés sur des brancards, douze purent retourner chez eux le soir en prenant des cars ou des voitures d'amis. Un seul retourna en ambulance.

 

 

 

 

 

San Antonio

 

 

 

Depuis Houston, nous allâmes à Beethoven Hall, à San-Antonio et cette campagne n'alla pas sans rencontrer des difficultés. Les journaux refusèrent les textes pour préparer la campagne et nous eûmes de la peine à leur faire accepter les annonces pour indiquer les rencontres. Mais les chrétiens priaient et des pécheurs vinrent. Dieu les sauva. Des malades vinrent et Dieu les guérit. La foule s'accrut et bientôt la salle fut trop petite. Nous nous rendîmes à un vaste entrepôt en dehors de la ville et Dieu le remplit. Des vingtaines de soldats venaient des camps militaires près de San-Antonio et Dieu sauva et guérit plusieurs d'entre eux. Une rencontre en plein air pour les Mexicains se tint dans le beau parc San Pedro. Les messages furent donnés avec l'aide d'un interprète et des centaines de ces chers Mexicains s'agenouillèrent sur le sol et, en sanglotant, se donnèrent au Seigneur. Le service commença à 9 h. 30 et dura tout le jour. Il était 16 h. 30 lorsque nous priâmes pour le dernier. Lorsque les gens quittèrent le parc, il y avait deux gros amas de cannes et de béquilles.

 

Nous n'oublierons jamais San-Antonio et la rencontre avec les Mexicains.

               


 

CHAPITRE XXII

 

 

 

VISIONS DU SEIGNEUR

 

A. C. VALDEZ JR

 

Mon récit commence plusieurs années auparavant, alors que j'étais pasteur d'une église à Phoenix (Arizona). J'avais sur le cœur un lourd fardeau, car je réalisais que nous n'avions pas les résultats que nous aurions dû obtenir pour le salut des âmes, comme pour la marche des croyants avec Dieu. Je constatais cet état de choses, non seulement en Amérique, mais aussi dans le monde. Plusieurs marchaient en marge du chemin ou étaient tièdes. Les cœurs des chrétiens étaient devenus durs. Les rétrogrades se plongeaient plus profondément dans le péché et les pécheurs étaient plus impies qu'à n'importe quelle période de l'histoire du monde. De récentes et authentiques statistiques confirment ce que je dis concernant la dépravation actuelle du monde. Certainement, il devait y avoir une issue à un tel état de choses. Mon cœur était oppressé et triste et le fardeau de ce monde perdu qui se mourait étreignait mon âme.

 

Un jour que je priais, ma Bible ouverte devant moi, mes yeux se fixèrent sur un verset de l'Ecriture, qui paraissait ressortir de tout le contexte :

 

« Il est temps que l'Eternel opère ; ils ont aboli Ta loi. » (Psaume 119 v. 126).

 

Dans ma prière je disais : « Oui, Seigneur, le peuple a été si impie et les chrétiens sont devenus si froids ! Par leurs actes, par leurs œuvres, ils ont aboli Ta loi. Certainement, ils n'ont pas gardé Tes commandements. Il est temps que Tu agisses, Seigneur. »

 

Chers amis, lorsque l'homme consent à se mettre de côté
et que Dieu commence à agir, vous voyez plus d'action dans l'espace de cinq secondes que tout ce que vous auriez pu faire en cinq ans !

 

 

 

Gémissements et soupirs

 

 

 

Peu après cela je fus éveillé une nuit par un fardeau épouvantable étreignant mon âme. J'allai dans la salle des réunions de prière de l'église et je priai jusqu'au matin. Quelques jours après, le même fardeau revint en moi. De nouveau je me mis en prière, gémissant et soupirant par l'Esprit. Je ne comprenais pas alors ce que signifiait ce fardeau mais je sentais que j'allais mourir. Il serait difficile pour quelqu'un de comprendre ce que je ressentais, sauf pour celui qui a passé par une expérience similaire.

 

Ce fardeau pesa sur moi approximativement pendant deux ans, me laissant des périodes de plusieurs jours de repos, puis revenant. Parfois j'étais désespéré et je jeûnais et priais pendant des heures. Quelquefois j'étais persuadé que ma fin était proche. D'autres fois, je croyais qu'un membre de ma famille allait mourir.

 

Me rappelant ces jours de jeûne et d'attente devant le Seigneur, je peux maintenant discerner la main du Dieu tout-puissant me purifiant et me préparant pour le ministère, au moyen duquel je verrais, un jour, des milliers d'âmes venir à Christ et des centaines de personnes être guéries.

 

 

 

Un message à minuit

 

 

 

Une nuit, vers minuit, je fus tiré d'un profond sommeil. Je sentis une présence dans ma chambre et j'en fus effrayé. J'entendis alors des légers et le calme revint en moi. Une voix retentit, claire et distincte : « Fils ! ». Je regardai mais je ne vis que la nuit. La voix retentit une seconde fois : «Fils!». Cette fois je réalisai que Dieu me parlait et je me mis à trembler de crainte.

 

Je n'étais pas en présence d'un président d'Etat ou d'un roi terrestre, avec sa splendeur et sa gloire, mais j'étais en présence du Dieu tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, Celui qui parle et la chose paraît. Oui, j'étais en présence du Roi des rois. Je tremblais, réalisant toute la fragilité de notre pauvre condition d'homme devant Dieu.

 

 

 

Une visite des anges

 

 

Comme je sentais la nécessité d'être secouru dans cette heure présente, je criai à Dieu de m'accorder la force de subsister. Aussitôt des anges du ciel entourèrent mon lit et m'assistèrent. Je sentis quelque chose de chaud sur le sommet de ma tête et qui pénétra dans ma poitrine et descendit jusqu'à la plante des pieds. Une force divine m'envahit et aussitôt je me sentis réconforté et à l'aise. Tout mon corps semblait être plongé dans un embrasement de gloire.

 

 

Réception du Don

 

 

 

Une troisième fois, la voix disait : « Fils ! » Alors, avec une oreille ouverte à la voix céleste et l'esprit attentif, j'écoutai avec ardeur :

 

« Je te donne les dons de guérison : Puissance pour ouvrir les yeux des aveugles, pour déboucher les oreilles des sourds, pour faire parler les muets, pour faire marcher les boiteux ; puissance pour guérir le cancer et les tumeurs, ainsi que les maladies et infirmités de tout genre. Je te donne le pouvoir et l'autorité sur les démons et je t'envoie annoncer aux peuples que je reviens bientôt ».

 

 

 

 

Prophéties

 

 

 

Il y eut encore beaucoup d'autres choses que la voix me dit. Beaucoup concernaient ma vie personnelle et elles se réalisèrent exactement. Ma femme et moi, nous en avons vécu d'autres et nous avons été émerveillés par leur exactitude. Elles ont été accomplies dans les moindres détails.

 

Les miracles se produisent

 

 

 

A la suite de ces choses, je commençai à prier pour les malades et les opprimés. Plusieurs miracles puissants éclatèrent au Nom de Jésus. Conformément à la prophétie, les yeux des aveugles furent ouverts, les oreilles des sourds entendirent, la langue des muets parla. Les estropiés se mirent à marcher droit, les malades atteints de cancer furent guéris, ainsi que beaucoup d'autres atteints de diverses maladies, trop nombreuses pour être mentionnées.

 

Dieu me demande de faire deux choses

 

 

 

Cependant, il y avait deux choses que Dieu me demandait de faire et je résistais. La première était de quitter mon église et d'apporter le message aux peuples, la seconde de faire connaître publiquement que Dieu m'avait donné les dons de guérison. C'étaient deux choses que je trouvais difficiles à faire. Je n'aimais pas à me mettre en avant. Je ne disais pas à Dieu que je ne voulais pas les faire, mais simplement, je renvoyais à plus tard.

 

 

 

La perspective de quitter mon église me faisait horreur. J'étais profondément attaché à mon troupeau. J'en aimais les membres comme j'aime mon propre enfant et plusieurs étaient venus à la foi par mon ministère personnel. J'avais conduit cette assemblée approximativement pendant dix ans et je sentais combien il m'était difficile de rompre ces liens. Ce qui provoquait tout particulièrement ma résistance, c'était l'ordre de publier la réception des dons de guérisons. La critique s'intensifie contre celui qui proclame posséder les dons de guérison. Dans le passé et encore de nos jours, il y a ceux qui prétendent les avoir et qui ne les possèdent pas.

 

 

 

Un tel état de choses a suscité des reproches et des persécutions envers ceux qui possédaient les authentiques dons de guérison. Celui qui se hasarde, sur ce point, à proclamer ce qui lui a été donné peut être sûr d'être persécuté. La plupart des attaques viennent des indifférents et des tièdes et, c'est triste à dire, parfois de pasteurs.

 

 

 

 

 

Cependant, mon ami, lorsque Dieu te demande de faire quelque chose, tu as meilleur temps d'obéir, sans regarder au prix à mettre. Si tu ne fais pas ce que Dieu commande, tu souffriras de ta désobéissance. Je le sais par expérience, comme la suite le démontrera.

 

Dieu bénissait mon ministère et des centaines étaient guéris. Mon assemblée était remplie de joie et de gratitude pour ce nouveau et merveilleux ministère de leur pasteur. Plusieurs avaient été sauvés et mon église passa par un temps de réveil. Mais, je n'avais pas accompli l'ordre de Dieu de quitter mon assemblée. J'étais trop absorbé par mon nouveau ministère et mes plans d'avenir pour mon église. J'avais un tel intérêt pour mes efforts locaux et les propres affaires de mon église que j'en avais complètement oublié les plans de Dieu pour moi. Or, après quelques mois, je remarquai que mon ministère n'apportait plus les mêmes résultats. Le nombre des guérisons diminua. Avant toute autre chose, il me semblait que la puissance qui était en moi allait en s'affaiblissant chaque jour et il arriva que finalement, je réalisai qu'il y avait quelque chose qui clochait. Je priai et recherchai Dieu, mais sans résultat.

 

Ma femme tombe malade

 

 

Alors, un jour, ma femme devint très malade et elle dut s'aliter. Sa maladie prit de l'ampleur et je commençai à prier et à rechercher Dieu en sa faveur. Au lieu d'aller mieux, son état s'aggrava et devint désespéré. Je savais que quelque chose devait être fait. Partagé entre les devoirs de mon pastorat, ma présence à toutes les heures de la nuit auprès d'elle, le jeûne et la prière devant Dieu pour sa guérison, la terrible réalité de cette grave maladie, mon esprit commença à céder. lui apparence, mon jeûne, ma prière, mon espoir, n'apportaient aucun changement. Je me trouvais dans la situation d’une petite souris pourchassée par un chat et n'ayant aucune issue.

 

 

 

L'état de ma lemme empire encore

 

 

Dans mon désespoir, voyant que tous mes efforts étaient vains, qu'il n'y avait plus d'espoir pour la guérison de ma lemme, car elle était au bord de la tombe, je criai à Dieu : « Seigneur bien-aimé, j'ai prié et jeûné. J'ai pleuré toutes mes larmes. Mon corps est à bout de résistance et mon esprit est brisé. Je sais, Sauveur bien-aimé, que tout cela est arrivé par suite de ma désobéissance. Je comprends que j'ai dû manquer sur un point car mes prières ne sont pas exaucées et je suis à bout de ressource. Je te prie, ô Sauveur bien-aimé, de me pardonner si je m'appuie sur le bras de la chair, mais je ne peux plus supporter cette angoisse ».

 

Après cette prière désespérée, je conduisis ma femme à l'hôpital et les meilleurs docteurs du pays vinrent à son chevet. Ils luttèrent pendant des jours pour sa vie. Ils la traitèrent avec la pénicilline et remèdes similaires, afin d'essayer de maîtriser cette fièvre qui la consumait.

 

Tous leurs efforts échouaient les uns après les autres. On allait de déception en déception : une faute conduit à une autre faute. Cependant, je gardai l'espoir, priant et me confiant dans ce qui pouvait peut-être se produire au dernier moment : un miracle qui la rétablirait.

 

Pas d'espoir

 

 

 

Alors le terrible moment arriva. Je fus avisé par les médecins que ma femme ne pouvait plus se remettre. Il n'y avait plus d'espoir. Le dernier lien allait être brisé et les anges allaient bientôt venir chercher l'esprit de ma pauvre femme fatiguée et souffrante. Lorsque cette douloureuse perspective commença à s'implanter en moi, il me sembla que rien de plus horrible au monde ne pouvait arriver.

 

 

 

Réflexions sur le passé

 

 

 

Je me remémorai les années heureuses de notre vie commune, travaillant tous les deux pour Jésus dans sa vigne. Ensemble nous avions lutté côte à côte pour guider les âmes précieuses vers Jésus. Le chemin n'avait pas toujours été facile, mais nous avions porté chaque fardeau avec un sourire. Nous avions pleuré ensemble et, ensemble, nous nous étions réjouis. Nous avions été unis dans la tristesse mais, Dieu soit béni, nous avions eu aussi des jours heureux. Maintenant, la mort allait nous séparer et c'était plus que je ne pouvais supporter. 0, je n'oublierai jamais ces terribles moments.

 

Je quittai l'hôpital et courus dans mon église. Dans la douce quiétude de cette petite église, je pleurai comme un enfant ; j'avais l'impression que tout mon être, esprit, âme et corps, se liquéfiait. L'esprit brisé, je me mis à parler à Dieu comme s'Il était debout devant moi : « Sauveur bien-aimé, de tous les hommes, je suis le plus misérable. J'ai prié et il n'y a eu aucun secours, mais maintenant, Seigneur bien-aimé, tout ce que je peux dire, ce sont les paroles de ton serviteur Job : « Tu as donné et tu as repris, que le Nom du Seigneur soit béni! ».

 

 

Dieu répond

 

 

A ce moment, je commençai à sentir une Présence qui remplissait le lieu et toute l'atmosphère semblait illuminée de la gloire de Dieu. Alors, dans le calme, la voix du Seigneur se fit entendre avec tendresse, comme celle d'une père et elle disait : « Fils, souviens-toi de ce que je t'ai demandé de faire... tu n'as pas obéi. »

 

Alor§, je me souvins que Dieu m'avait ordonné de quitter mon église et de faire connaître les dons. Je criai au Seigneur : « Seigneur bien-aimé, si tu veux seulement guérir ma femme, je ferai ce que Tu me demanderas sans aucune hésitation ». Dieu vit que c'était le cri de mon cœur et Il me dit : « Mon fils, sois dans la joie car c'est fait ».

 

 

Guérison miraculeuse de ma femme

 

 

Je savais que toute chose irait bien maintenant. La gloire du Seigneur descendit dans mon âme et je ne sais pas combien de temps je suis resté à me réjouir dans la présence de mon merveilleux Sauveur. Tout ce que je sais c'est que vers 21 h. 30, j'allai au téléphone pour appeler l'hôpital. L'infirmière qui soignait ma femme répondit. Elle reconnut ma voix et me dit : « Rev. Valdez, j'ai une grande nouvelle pour vous : votre femme revient à la vie. »

 

Quelle merveilleuse nouvelle ! Il me semblait que je ne touchais pas terre et tout ce que je pouvais faire, c'était de pleurer de joie. Ma femme fut promptement rétablie. Dès son retour à la maison, nous établîmes aussitôt les plans pour quitter notre poste et permettre au Seigneur de nous conduire dans le champ selon Son appel.

 

Ma première vision

 

Une nuit, peu après ces événements, le Seigneur m'accorda une merveilleuse vision.

 

Je fus tiré de mon sommeil par le son d'une multitude de voix qui chantaient. Ce chant avait une tonalité mineure. C'était une supplication adressée à Jésus pour implorer Son secours. Ce n'était pas un chant de triomphe, de victoire, mais une mélodie triste, un appel à l'aide.

 

Comme j'étais assis dans mon lit et que j'écoutais, une scène panoramique se déroula devant moi. Je contemplais, à perte de vue, un immense rassemblement de gens qui étaient dans un état désespéré. Ils portaient les marques de la douleur, de la souffrance, d'une agonie intense. Un homme s'avança vers moi, portant sa femme malade dans ses bras. Elle était une véritable représentation de la mort. Les traits de sa figure étaient tordus de souffrance. L'homme disait : « S'il vous plaît, priez pour mon épouse, afin que Dieu la guérisse, car Dieu vous a envoyé vers nous ». Je me mis à pleurer en voyant son désespoir et je lui dis : « Mon ami, je voudrais pouvoir faire quelque chose pour vous, mais la puissance que j'avais auparavant est partie et je ne peux rien faire pour vous ». Il se courba sous cette déclaration et dans une grande tristesse il disait : « Si vous ne pouvez pas nous aider, alors nous allons certainement périr ».

 

 

 

Comme l'éclair je réalisai que, puisque Dieu m'avait confié en son temps le Don de guérison, je porterais, au Jour du Jugement, la responsabilité de n'avoir pas répondu aux nécessités du peuple, conformément à l'appel que j'avais reçu de Dieu.

 

 

 

 

 

La Puissance revient

 

 

 

Dans mon désespoir, je criai à Dieu : « S'il te plaît, ô Sauveur bien-aimé, redonne-moi ce Don encore un peu de temps, afin que je puisse répondre aux nécessités du peuple ».

 

Dieu entendit le cri de mon cœur et aussitôt je sentis que mon corps était envahi par la puissance de guérison et je plaçai mes mains sur cette pauvre femme malade. Elle fut instantanément guérie et sautait de joie hors des bras de son mari. Immédiatement après, un aveugle se tenait devant moi. Je plaçai mes mains sur ses yeux et il partit voyant clair. Le boiteux passa devant moi et se mit à sauter de joie. Toutes de maladies et d'infirmités furent guéries en un instant.

 

 

Un chant nouveau

 

Dans cette vision, il me semblait que je m'occupais de ces gens depuis des heures. Je remarquai que le chant lugubre qui montait de cette grande assemblée s'était arrêté. Du côté opposé résonnait une hymne de joie céleste. Je regardai vers le lieu où se trouvaient les affligés et les malades et voilà, il n'en restait plus qu'une poignée. Du côté opposé à eux, je contemplais la foule que j'avais vue auparavant, remplie de joie et d'allégresse. Ils se réjouissaient et frappaient des mains vii chantant un cantique nouveau. C'était un chant de triomphe, de victoire et de joie et leurs figures rayonnaient de bonheur. La voix alors me parla dans la vision et elle disait : « Mon sang a été répandu pour ces affligés que je t'ai envoyés. Porte le message devant les nations et sois fidèle jusqu'à la mort et Je te donnerai la couronne de vie ».

 

 

Je quitte mon église

 

Nous avions déjà établi les plans pour quitter notre église et je n'oublierai jamais combien il fut difficile de rompre ces liens qui nous attachaient si fortement à cette petite église que nous aimions tendrement. Le départ déchirait nos cœurs, mais nous savions que Dieu dirigeait tout cela et nous voulions faire Sa volonté.

 

Nous partîmes à Lake Charles (Louisiane) et conduisîmes un réveil pendant deux semaines. Dieu bénit dans une certaine mesure, mais le Don n'était pas revenu. De là, nous partîmes dans différents endroits.

 

 

 

Ma seconde vision

 

 

 

Alors, une nuit, je fus éveillé d'un profond sommeil par une Présence qui était dans ma chambre. La gloire de Dieu commençait à remplir la pièce et je sus que j'allais avoir une nouvelle visitation surnaturelle.

 

La crainte du Seigneur envahit mon être et j e commençai à trembler. Comme je levais les regards en haut, je vis le plafond s'effacer et une lumière apparaître dans les cieux et s'abaisser doucement. Mes yeux suivaient ce rayon de gloire qui remplit ma chambre et la rendit claire comme le jour. Les mots ne peuvent pas décrire cette merveilleuse lumière céleste.

 

 

 

Ma chambre, complètement obscure quelques minutes auparavant, était maintenant brillamment éclairée. Tous les détails des dessins de la tapisserie pouvaient être clairement vus ainsi que tous les objets de la chambre. On ne pouvait voir aucune ombre.

 

 

 

Un oreiller descend

 

 

 

Suivant ce rayon lumineux, un oreiller apparut descendant depuis les cieux. En voyant cet oreiller, je fus saisi de crainte et je détournai la tête. Je savais que cet oreiller me révélerait quelque chose que mes yeux craignaient de voir.

 

Alors je commençai à sentir le poids de l'oreiller sur ma poitrine. Avec précaution et doucement, je tournai la tête. Sur l'oreiller reposait la petite forme du corps de mon plus jeune enfant, mon petit garçon. Il était une réponse à nos prières et Dieu nous l'avait donné. J'entendis alors une voix qui disait : « Cet enfant que je t'ai donné, veux-tu me le rendre ? » Pendant un instant, je fus étourdi, puis je réalisai que Dieu m'avait parlé et que je devais répondre immédiatement. Sans plus de délai, je dis : « Oui, Seigneur bien-aimé, tu peux le reprendre ».

 

 

 

Dieu a pourvu d'un bélier

 

 

 

Je ressentis une douleur après ces mots et je demandai à Dieu de me faire grâce. Je sentais comme un poignard transpercer mon cœur. Il n'était pas facile de donner mon enfant. J'aurais préféré souffrir mille morts.

 

Je réveillai ma femme et je lui racontai tout. Tous deux, nous sentions notre cœur déchiré et nous étions tristes. Chaque jour, nous nous attendions à ce que ce cher petit nous quitte et nos cœurs étaient lourds. Dieu merci, je peux écrire que nous avons toujours notre petit garçon. Je crois fermement que Dieu m'a éprouvé comme Il a éprouvé Abraham. Dieu demanda à Abraham de lui sacrifier Isaac et quand Dieu vit qu'il avait la ferme volonté de le faire, Il se pourvut d'un bélier pour le sacrifice et Isaac fut épargné.

 

Je suis reconnaissant envers mon Père céleste car Il a donné un Agneau pour moi et Il épargné « mon petit Isaac ».

 

 

 

Dieu redonne le Don

 

 

Dieu me parla le même soir et me dit que le Don me serait redonné et que je devais me préparer à le recevoir. Immédiatement je restai en attente devant Dieu, comme les 120 de la chambre haute avant le jour de la Pentecôte.

Par avance je le recherchais et je l'attendais.

A Jésus, je donne toute la gloire, car je sais que Lui seul guérit.Je réalisai la sainteté et les responsabilités de ce saint Don.

Chaque jour je m'adresse à Dieu dans la prière pour qu'Il guide mes pas, mes actes, mes paroles, mes pensées afin que mon âme, mon esprit et mon corps soient constamment gardés dans la pureté et dans la sanctification par le Sang de Christ.

 


CHAPITRE XXIII

 

 

 

LORSQUE CHRIST OUVRIT UNE PORTE
POUR MOI

 

RICHARD VINYARD

 

 

 

Depuis des années, en lisant et en méditant les Saintes Ecritures, je me demandais ce qu'il était advenu de la puissance de Dieu, telle qu'elle se manifestait dans la vie des apôtres. Lorsque je fus sauvé, la chose qui me préoccupait sans cesse était le ministère de délivrance et de guérison. Je recherchais toutes les informations que je pouvais obtenir de frères plus anciens. Cependant, lorsque j'exprimais mes désirs et mes sentiments, on m'engageait à être prudent car si je devenais trop ferme au sujet de la guérison divine, je risquais de nuire à mon ministère.

 

 

 

La guérison « en sourdine »

 

 

 

C'est pourquoi, écoutant l'avis de ceux auxquels j'avais parlé, je mis « une sourdine » et j'enseignai que la guérison divine n'était qu'un privilège des croyants. Cependant, j'étais toujours repris en lisant la Parole. Il arriva que je souffris d'une dépression nerveuse. Ayant consulté un médecin, il me dit qu'une cure de six mois de repos pouvait seule me tirer d'affaire.

 

Comme je n'avais pas d'argent et que j'étais incapable de prêcher et de travailler, je me trouvais à la merci de Dieu. Dans mon désespoir, je recherchai Sa face et Il me guérit. Pendant trois semaines, je jouis de la plus belle santé possible.

 

Passé cette période, je ressentis toujours plus vivement une faim grandissante pour la vérité et la puissance de Dieu, mais je ne trouvais personne qui puisse m'enseigner droitement.

 

C'est alors que j'entendis parler du Rev. William Branham et je fus impressionné de tout ce qui se disait à son sujet. Je frémissais à la pensée de voir quelque chose de semblable. J'avais un intense désir d'assister à une de ses rencontres. Je fus invité à coopérer à l'un de ses meetings lors de sa première visite à Kanzas City. Inutile de dire combien j'étais heureux.

 

Lorsque je vis la puissance de Dieu se manifester si merveilleusement au travers de cette vie, je me dis : « J'ai toujours cru que c'était cela le chemin et le plan de Dieu ». Je criai à Dieu de me pardonner mes manquements et de guérir mon corps d'autres maladies. Dieu me guérit encore. Que Son Nom soit loué à jamais !

 

Ce qui me toucha le plus se passa un dimanche matin, alors que je visitais les différents groupements de l'Ecole du dimanche. Je surpris une conversation d'enfants de dix ans s'entretenant au sujet du ministère de frère William Branham.

 

Ils ne pouvaient pas me voir. Je m'arrêtai et je les écoutai, désireux de connaître l'impression produite sur ces garçons par ces rencontres. Après des louanges en faveur de frère Branham et des œuvres accomplies, un des enfants disait : « Je crois que frère Vinyard peut en faire autant. N'est-il pas aussi un serviteur de Dieu ? »

 

Cela transperça mon cœur. Je ne pouvais pas rester plus longtemps à écouter. J'allai parmi eux pour faire face à leurs propos. L'un d'eux me défia par ces paroles : « Pourquoi ne faites-vous pas ces choses ? Ne croyez-vous pas également en Christ ? »

 

Ce jour-là, je fis une confession dure, mais honnête. Je dis que je n'étais pas au point où Dieu désirait que je sois. Voilà la seule réponse que je trouvai. J'étais d'une part face à la Parole de Dieu et, de l'autre, devant de jeunes vies que  j'avais à guider. Je leur demandai de prier pour moi car je voulais remplir les conditions. Un de mes garçons disait : « Je sais que vous pouvez le faire ». Il avait confiance en moi.

 

Pendant les jours qui suivirent, je fus plongé dans mes pensées et profondément troublé.

 

Pas satisfait

 

 

 

Deux mois passèrent sans fruits apparents et, de nouveau, je redevins agité et mécontent de mon ministère, ayant l'impression d'une complète faillite.

 

Un matin de juin de la même année, le Seigneur me réveilla à 4 heures du matin et commença à me parler. Il me dit qu'Il avait connu le soupir de mon cœur pendant toutes ces années et que, depuis ce jour, Il voulait me donner un ministère de guérison. Partout où j'irais, le peuple croirait lorsque je prierais et Il les guérirait.

 

Je connaissais bien la voix de Dieu car je l'avais entendue à plusieurs reprises dans les années passées à Son service : lors de mon appel pour prêcher la Parole, pour la construction d'une église et d'une cure, pour la consécration de ma vie. J'étais sûr. Il n'y avait aucun doute dans mon esprit. Je savais que Dieu avait parlé. Le sommeil était terminé cette nuit-là et je me mis à méditer sur ces révélations, me demandant comment cela commencerait.

 

Le dimanche suivant, en allant à l'église, le Seigneur me dit d'annoncer aux gens ce qui était arrivé. Ce matin-là, je parlai de la guérison divine et je dis à l'assemblée ce que le Seigneur m'avait révélé. Je priai pour les malades et plusieurs furent guéris par Sa puissance. Dès ce jour, Dieu commença à agir au travers de moi. Partout les portes s'ouvrirent. De juin à septembre, je fus très occupé à prêcher dans les églises locales, priant pour les malades et voyant Dieu les guérir. Le premier homme qui se présenta atteint de cécité totale fut guéri sur le champ et il voit encore aujourd'hui. Loué soit Dieu.

 

 

 

Mon église bien-aimée

 

 

 

J'étais très heureux dans mon église. J'aimais mes membres et je n'avais pas l'idée de les quitter. Cependant, pendant mes vacances, j'allai dans l'Est pour un Réveil, en compagnie de vieux amis. Je ne pensais pas du tout que Dieu me conduisait dans le champ de la Moisson.

 

Au cours de la troisième semaine de ce meeting, Christ m'apparut de nouveau, en personne, et Il me demanda si je voulais aller dans la contrée Est des Etats-Unis et travailler pour Lui. Je ne désirais pas laisser mon église et je lui dis combien j'aimais tendrement mes membres.

 

Alors, il me dit :

 

« Ne veux-tu pas aimer ces gens là-bas pour moi, comme tu aimes ton église ? ». Je lui répondis : « Je ne connais personne là-bas et personne ne me connaît ». Il répondit : « J'ai ouvert devant toi une Porte et personne ne peut la fermer ».

 

 Avec des larmes coulant sur mon visage, je lui dis : « Ce que tu veux, Seigneur, ce que tu veux ».

 

Je me demandais ce que ma femme dirait quand elle apprendrait ce qui était arrivé, mais, avant que je pusse dire quoi que ce soit, elle vint vers moi et me dit : « Dieu t'a appelé à laisser ton église et à livrer ta vie pour le ministère de guérison. »

 

 

 

Invité à Parler

 

 

 

Le jour suivant, nous eûmes la visite du doyen d'une Ecole Biblique et je fus invité à parler à une convention. Je ne fis pas de promesse mais je déclarai que je désirais prier à ce sujet.

 

Je me tins devant le Seigneur et Il me dit : « Va. » J'obéis avec crainte et tremblement. Le principal orateur fut prié de céder le pas et de me donner la réunion. Il le fit gracieusement. Je me sentais embarrassé mais Dieu me disait : « Je suis avec toi. »

 

Dès la première nuit, Dieu fit de grandes et puissantes choses en réponse à la prière. La Convention s'acheva et je repris le chemin du logis après un mois d'absence. Je racontai à mes membres les grands résultats obtenus, louant le Seigneur.

 

Deux jours après, je recevais un appel de New-York City. Je ne connaissais pas une âme à New-York et je pensais : « De qui s'agit-il ?» C'était un pasteur que je n'avais jamais rencontré et qui m'invitait pour un meeting. Je ne savais que répondre mais, de nouveau, j'entendis le Seigneur dire : « C'est une porte ouverte ». Alors, j'acceptai l'invitation et Dieu a confirmé Sa Parole, manifestant toutes sortes de grands miracles et des guérisons partout où je suis allé, dans les grandes comme dans les petites églises.

 

« Il est le même hier, aujourd'hui et éternellement»

 

J'ai vu des milliers d'âmes venir à Christ, l'accepter comme Sauveur personnel et être baptisées. Les églises ont été réveillées.

 

A Lui soit toute la gloire à jamais !

 



 

 

 

Jack Moore, William Branham, Oral Roberts, Gordon Lindsay

 



Pour plus d’informations historiques, vous pouvez consulter les sites suivants :

 

 

·         https://emcitv.com/emission/heros/video/

 

        http://www.voiceofhealing.info/home.html

 

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http://www.ifphc.org/

 

http://www.cmalliance.org/resources/archives/alliance-magazine

 

http://www.cfni.org/

 

Gordon Lindsay Biographie